Secularism and degrowth

Illustré par :

Arianna Simoncini The murder of Samuel Paty by a young radicalized Chechen refugee has reopened the French debate on secularism. This history teacher was killed for showing his students the cartoons of the Prophet Mohammed republished by Charlie-Hebdo, in order to illustrate a civic education course on freedom of expression. This event, occurring 10 years after the attacks against the incriminated newspaper, followed shortly by a new deadly attack in Nice and at the very moment when an expected law on the separatism — a cryptic term in fact aimed essentially, if not exclusively, at radical Islamism — has rightly moved public opinion and set the intellectual world abuzz. With secularism, which will be defined briefly as the neutrality of the State with respect to religious beliefs, and more broadly ideological, what is questioned this time is less the principle of freedom of worship than the right to blasphemy and caricature(1). However, this controversy echoes previous episodes of …
Notes et références
  1. En vérité, comme le fait remarquer fort justement Régis Debray, le droit au blasphème et à la caricature est loin d’être total en France et de lourdes sanctions sont prévues dans certains cas, comme l’outrage au drapeau ou l’insulte aux chefs d’État qui touchent un sacré profane. Voir Régis Debray, France Laïque, Tracts Gallimard, 2020. L’incident de la démission du dessinateur du monde, Xavier Gorce le 19/01/2021, illustre l’existence de tabous et les limites du droit à la caricature et au blasphème contre la bienpensance et la bienséance, limites toujours arbitraires et discutables, mais cependant nécessaires en leur principe dans toute vie en société.
  2. Voir, Gloria Germani, Terzani. Verso la rivoluzione della coscienza, et Piero Bevilacqua, Pasolini, l’insensata modernità, Les deux chez Jacabook, Collana dei Precursori della decrescita, Milano, 2014.
  3. Raimon Panikkar, « La notion des Droits de l’Homme est-elle un concept occidental ? », Diogène, n° 120, 1982. p. 87–115. Republié dans la Revue du MAUSS N° 13, 1er semestre l999. Le retour de l’ethnocentrisme. Purification ethnique versus universalisme cannibale. La Découverte, 1999.
  4. En témoignent les vibrantes déclarations sur France-Inter pour le droit au blasphème de Jordan Bardella, numéro deux du Rassemblement national.
  5. Anne Sophie Nogaret et Sami Biasoni, Français malgré eux. Racialistes, décolonialistes, indigènistes, L’Artilleur, Paris, 2020.
  6. Voir en particulier : Pluriversum. Pour une démocratie des cultures. Cerf, Paris 2013. Le concept de pluriversalisme a été repris depuis par des auteurs latino-américains comme Arturo Escobar (voir Sentir-Penser avec la Terre. Seuil (2018) ou Enrique Dussel dans une vision assez proche et plus récemment par des décolonialistes.
  7. Raimon Ranikkar, Religion, philosophie et culture, Interculture n° 135, octobre 1998, p.119.
  8. Raimon Ranikkar, Politica e interculturalità, 95/31 p. 22.
  9. Raimon Ranikkar, Religion, philosophie et culture, op, cit, p.110.
  10. C’est pourquoi je me suis toujours refusé à adhérer à l’initiative du mouvement « degrowth », le signifiant ne faisant vraiment sens comme tel que pour les latins. Voir Serge Latouche, La décroissance est-elle un projet latin ? , Nouveaux cahiers du socialisme : La décroissance pour la suite du monde, N° 14, Montréal, 2015.
  11. Raimon Ranikkar, Religion, philosophie et culture. Op, cit, p. 104.

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