Courrier du Docteur Colignon à l’Ordre des médecins
Bruxelles, le 20 décembre 2021,
Monsieur le Président de l’Ordre du Hainaut,
Messieurs les membres de la Commission d’enquête,
Le docteur Michèle Gérard, infectiologue proche d’Yves van Laethem au CHU Saint-Pierre, porte plainte contre moi à l’Ordre des médecins. Déposée le 20 mars 2021, la plainte a été reçue le 5 mai 2021 par le Bureau du Conseil qui a décidé, le 12 mai 2021, de la mettre à l’instruction. Je suis donc invité à comparaître le 18 janvier 2022 à 20 heures au siège de l’Ordre du Hainaut, rue des Archers 6b à 7000 Mons.
Voici la teneur de la plainte :
Cette déposition indigente sur le plan juridique ressemble à un courrier des lecteurs de « télé-moustique ». Elle contient cependant des informations rigoureusement exactes qu’il convient même d’étoffer quelque peu.
SUR L’IVERMECTINE :
Je plaide coupable. Je prescris effectivement de l’ivermectine, en association avec l’hydroxychloroquine et l’azithromycine après une anamnèse fouillée, après un contact verbal consciencieux avec le patient et si cela s’impose après un examen clinique.
Les conseils que je donne sur le traitement de la Covid sont tout sauf aberrants puisqu’ils reposent sur des études non polluées par les conflits d’intérêts. Ces études — que je présente dans mes pièces — n’ont pas la faiblesse des RCT où un médecin aveugle, ignore ce qu’il fait, ignore ce qu’il mesure et signe, contre monnaie sonnante et trébuchante, un blanc-seing à l’industrie.
J’estime que le docteur Gérard et tous les médecins qui n’ont pas prescrit ces traitements ambulatoires précoces en se limitant à calmer les angoisses de leurs patients au paracétamol jusqu’à suffocation, ne pourront pas éternellement se réfugier derrière le bouclier d’un gouvernement incompétent et d’experts compromis par des conflits d’intérêt pour justifier cet inacceptable abandon du navire.
SUR LA VACCINATION :
Je plaide coupable ! Oui, je suis anti-vaccin… Mais pas du tout dans le sens où le laisse entendre le docteur Gérard qui a examiné mes commentaires avec une insoutenable légèreté. J’ai fait comme elle des études, avec un grade qui doit bien valoir le sien. Je sais ce qu’est un Virus à ARN, je sais ce qu’est un épitope, je sais ce qu’est un vaccin. Certains vaccins font partie des miracles de la Science.
Bien que force soit de constater que les vaccins contre le SRAS sont loin d’être des miracles, je n’ai jamais mis en cause leurs maigres performances, mais la façon illégale et immorale dont ils sont mis en œuvre.
J’ACCUSE ! J’ACCUSE « LE PLAN VACCINAL DE PUER LE TOTALITARISME »
Le docteur Philippe Boxho, Vice-Président de l’Ordre National et Professeur de déontologie à l’Université de Liège, médecin qui occupe la plus haute marche du podium déontologique en Belgique me pardonnera ce plagiat. Je n’ai pu résister au plaisir de lui emprunter cet aphorisme. Je partage totalement son point de vie exprimé avec clarté dans les colonnes du soir du 2 mars 2021.
Un point reste cependant obscur. Le Docteur Boxho soulignait avec insistance dans cette interview qu’il ne s’exprimait pas au nom de l’Ordre des médecins, mais en tant que professeur de déontologie à l’Université de Liège. Pourquoi cette curieuse précaution oratoire avant de révéler au journaliste sur un ton proche de la confidence : « ce qui se passe pour l’instant tient, de l’horreur » !
Pour quelle raison obscure, un sujet qui fait « horreur » à un médecin qui parle sans équivoque au nom de son Alma Mater, le laisse désespérément muet quand il occupe à l’Ordre National, le siège de Pontifex Maximus ?
L’Ordre aurait-il donné des mots d’ordre ? Qui a donné l’ordre à l’Ordre de se taire ? Ceux qui prétendent que monsieur Benoît Dejemeppe fait obstacle à toute discussion déontologique sur la crise sanitaire seraient-ils, eux-aussi, des complotistes ou colportent-ils dans le silence des couloirs, une vérité qui n’a pas droit de cité dans les cénacles officiels ?
J’ACCUSE ! J’ACCUSE L’ETAT DE VIOLER LA DOCTRINE, LE DROIT & LA MORALE
Le docteur Gérard joignait à son courrier une capture d’écran de mon site internet où j’écrivais que la crise sanitaire était gérée par des clowns ! Je reconnais, sur ce point, que j’ai manqué de modération. Je demande donc pardon aux clowns qui ne méritaient pas cela
Par les dispositions du plan vaccinal, l’État viole :
- Les Arrêtés Royaux n°78 et 79 du 10 novembre 1967
- La Loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient
- L’article 458 du code pénal
- L’article 1108 du Code Civil,
- La résolution 2361 du Conseil de l’Europe, etc…
Et l’Ordre se tait !
Je confirme en les nuançant tous les chefs d’accusation portés contre moi par le docteur Gérard. Je les assumerai, au nom de mes patients, pour qu’ils ne soient plus jamais traités comme on ne traite pas les chiens. Vous trouverez une page actualisée sur mon site où toutes les archives sont répertoriées. Vous pourrez y prendre connaissance de tous mes points de vue sur la crise.
Oui, Monsieur le Président, je serai là, le 18 janvier à 20 heures… Non pas pour me défendre, mais pour défendre mes patients, pour défendre la haute idée que je me fais de mon métier et pour éviter que notre démocratie déjà en haillons, ne tombe dans les fossés nauséabonds du monde futur décrit assez justement par Jacques Attali dans « Fraternités – Une nouvelle Utopie » où il prétendait que « si le marché l’emportait sur la démocratie, il orienterait la science dans des directions qui menaceront l’humanité. »
A cette fin, vous veillerez à ce que mes droits les plus fondamentaux soient respectés, conformément à votre note de procédure disciplinaire :
à savoir :
- Le droit d’être confronté au plaignant, à savoir le docteur Michèle Gérard.
- Le droit de demander l’audition de témoins, à savoir l’audition du docteur Philippe Boxho, Vice-Président de notre Ordre National.
- Le droit de faire comparaître d’autres témoins, si cela s’avérait nécessaire.
- Le droit de bénéficier de la présence d’un magistrat lors de l’instruction préparatoire et des débats, afin d’en contrôler la régularité en droit.
- Le droit de recevoir copie de mon audition, ou mieux son enregistrement.
Et subsidiairement, vu l’importance majeure du sujet qui sera instruit, et puisque vous souhaitez dans un projet de réforme de l’Ordre, plus de transparence au premier degré des procédures disciplinaires, je vous prie, humblement, de permettre à monsieur Alexandre Penasse, journaliste, d’être présent.
En ce qui me concerne, comme la transparence m’importe autant qu’à vous, je communiquerai à ce journaliste, un des rares qui soit restés libres en Belgique, la teneur de tous nos échanges, de quelque nature qu’ils soient.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, Chers Confrères, l’expression de mes sentiments les plus distingués.
Alain Colignon