Entrevue avec Alain Escada, président de Civitas Belgique

Avertissement de Kairos :

Depuis le printemps 2020, après avoir décrété la mobilisation générale et utilisé l’arme de la peur pour tenter d’imposer le nouvel ordre sanitaire, les gouvernants s’attachent à discréditer systématiquement leurs opposants de tous bords. Pour ce faire, soutenus par la grande majorité des médias dits de masse, ils recourent aux techniques développées lors des guerres mondiales et des régimes totalitaires du XXe siècle. Plutôt que de débattre, dans un cadre démocratique ouvert, du bien-fondé éventuel de leurs politiques, il est plus aisé en effet de jeter l’anathème au moyen de qualificatifs supposés infamants. Aux « traîtres à la patrie », « judéo-bolcheviques » et autres « hydres capitalistes » ont succédé les invectives contre les « complotistes », « suppôts de l’extrême-droite » et autres « confusionnistes ». Dans le même but, les médias dominants utilisent ces étiquettes aussi vagues que fourre-tout pour pratiquer l’amalgame entre tous leurs opposants. C’est ainsi que, dans les manifestations, on met toujours l’accent sur les quelques images filmées et mises en scène de façon spectaculaire des affrontements entre une poignée de casseurs et la police pour suggérer que les manifestants cautionnent la violence. De même, les quelques drapeaux brandis par les partisans de Civitas, qui participent activement aux manifestations, sont régulièrement mis en exergue par ces mêmes médias pour dénoncer le noyautage supposé de l’extrême-droite catholique. 

Contre un tel amalgame, Kairos a décidé de refuser tout ostracisme a priori mais, au contraire, d’engager le dialogue avec Civitas. Il s’agit là de notre part d’un exercice paradoxal car si, en effet, nous nous croisons régulièrement lors des grandes manifestations du dimanche, nous évoluons dans des univers intellectuels et politiques très différents et, à vrai dire, nous ne nous connaissons guère. En donnant la parole à Alain Escada, le président de Civitas, nous nous efforçons, au-delà des caricatures et des préjugés, de comprendre la philosophie et les prises de position politiques de ce mouvement. Un tel échange doit ainsi nous permettre d’identifier quelles sont nos convergences, certaines de par une même opposition à la dictature sanitaire, mais aussi quelles sont nos divergences de fond, lesquelles sont très marquées ainsi que cet entretien le démontre clairement.

Après ce premier débat, Kairos a l’ambition de mener une série d’entretiens avec les autres composantes de l’opposition aux mesures liberticides. Il s’agit ainsi de refuser d’exclure quiconque a priori sur la foi des caricatures et étiquettes infamantes de la propagande gouvernementale, mais aussi, en clarifiant nos positions respectives, de lutter contre l’amalgame de cette même propagande.

Kairos : Bonjour Alain Escada, vous êtes président de Civitas depuis 2012, un mouvement créé en France en 1909. Qu’est-ce que votre mouvement ? Pourquoi et comment désamorcer les insultes à son égard ?

Alain Escada : Civitas est un mouvement qui a pour ambition de promouvoir les valeurs traditionnelles catholiques et de lutter contre la machine mondialiste. C’est un travail que nous menons depuis plusieurs années, commencé en France et que nous essayons de développer dans l’ensemble du monde francophone. Aujourd’hui, il y a des sections de Civitas en Belgique, en Suisse et au Québec, bientôt en Espagne. Ça dépasse le champ strictement francophone, le modèle de Civitas plaît dans d’autres pays. Je pense que nous avons un ennemi commun, le mondialisme, contre lequel beaucoup de catholiques européens considèrent qu’il faut s’organiser à une échelle internationale. Mais, pour nous discréditer, les médias préfèrent nous définir…

K : …d’extrême droite, nationaliste ?

A. E. : Civitas ne se définit pas d’extrême droite. Par contre catholique, absolument. Sur l’échiquier belge nous avons un commentateur, un soi-disant expert apparaissant dans tous les médias qui a le monopole de dire qui est d’extrême droite et qui ne l’est pas, c’est Manuel Abramowicz. D’abord, il faut rappeler que c’est un militant communiste depuis sa prime jeunesse. C’est un peu comme si on demandait à un directeur de Bayer Monsanto de dire ce qui est bon et pas bon en termes d’alimentation !

K : Ce n’est pas parce qu’il est communiste qu’il ne sait pas réfléchir, non ?

A. E. : Je ne dis pas qu’il ne sait pas réfléchir. Je dis simplement que si au départ on présente un prisme politique personnel, alors évidemment l’analyse que l’on va produire n’est pas neutre, ni objective, elle est militante. C’est l’expert médiatique…

K : … qui critique très peu, il faut le dire, les médias, parce qu’il y est inclus.

A. E. : Oui, il en fait partie. Rappelons que pendant plusieurs années il a été rémunéré par le Centre pour l’égalité des chances, une officine dépendant directement du cabinet du Premier ministre. Peut-on qualifier Abramowicz de rebelle ? Il est en lien direct avec l’État. Donc évidemment, pour ces gens-là, tout qui conteste la vérité officielle, la politique du gouvernement ou le mondialisme est de près ou de loin un extrémiste. Et ils vont essayer systématiquement de relier tous les acteurs de la contestation entre eux pour les qualifier d’extrémistes. Donc ces experts de plateau télé n’ont aucun crédit et sont indignes de confiance. Moi j’assume de ne pas être de gauche. Mais je considère aussi qu’aujourd’hui le débat gauche/droite est totalement dépassé. Il faut faire éclater tous ces vieux schémas qui datent du XVIIIe siècle. Aujourd’hui, la seule chose qui peut faire peur au pouvoir, c’est justement que l’ensemble des acteurs de la rébellion contre ce Nouvel Ordre Mondial aient l’intelligence de se parler, de collaborer et de converger contre un ennemi commun. Si la contestation populaire parvient à rassembler tout à la fois des gens de Civitas, de gens très à gauche, des indépendants, des ouvriers, des chômeurs, des mamans voilées et des étudiants africains, là le pouvoir tremblera !

K : On serait dans une lutte verticale plutôt que horizontale…

A. E. : Absolument ! Ce serait une dynamique qui enfin se soucie avant tout du bien commun. Parce qu’en l’occurrence, nous sommes tous les victimes du Nouvel Ordre Mondial, quel que soit notre milieu d’origine.

K : Que répondriez-vous à Manuel Abramowicz ? Il vous accuse d’être d’extrême droite…

A. E. : Mais qu’est-ce que l’extrême droite ? Ensuite je lui demanderais si le véritable extrémisme, aujourd’hui, n’est pas au pouvoir.

K : Ce qu’on appelle l’extrême centre.

A. E. : Oui. Aujourd’hui le totalitarisme est gouvernemental. A‑t-on jamais vu un pouvoir politique dit d’extrême droite détenir les moyens d’imposer ce que les gouvernements belge, français, allemand, canadien, australien, néo-zélandais, ont imposé à leur population ? Les confinements et la vaccination obligatoire, qui est contraire au code de Nuremberg. Je rappelle que le vaccin est au stade expérimental, donc c’est totalement délirant ! Quand je vois la répression des manifestations, la censure, les outils de traçage, les applications numériques, des hommes politiques nous dire comment nous devons nous comporter chez nous, à la maison, pour recevoir nos amis ou notre famille, quand on nous dit combien de gens nous pouvons avoir à table, y compris à Noël, quand certains ministres, notamment en Allemagne, ont même été jusqu’à dicter la sexualité en temps de Covid, les personnes âgées dans les maisons de retraite ou dans les hôpitaux qu’on a laissé mourir, sans qu’elles ne puissent avoir la visite des membres de leur famille, alors désolé, mais si ça n’est pas l’extrémisme, pas le totalitarisme le plus complet, alors il faut me réexpliquer la définition de l’extrémisme et du totalitarisme. Pour moi, l’extrémisme et le totalitarisme sont aujourd’hui au pouvoir. Le totalitarisme, c’est précisément l’ingérence de l’État dans la totalité des recoins de notre existence. Et nous y sommes, c’est la pire des abominations. Comment a‑t-on pu admettre, en tant que population censée être éveillée, que nos parents, nos grands-parents soient enfermés comme des détenus dans des hôpitaux ou dans des maisons de retraite, sans qu’on puisse aller les embrasser, les serrer avant leur dernière heure. Y a‑t-il plus abject que ça ?

K : Seriez-vous prêt à débattre avec Manuel Abramowicz ou d’autres ?

A. E. : Je suis prêt à débattre avec n’importe qui, je n’ai aucun tabou.

K : L’invitation est lancée ! À Kairos, nous voulons créer du débat, mais qui est tout simplement impossible actuellement. Sur votre site, Civitas se présente comme un mouvement politique défendant la souveraineté, l’identité nationale et chrétienne de la Belgique, en s’inspirant de la doctrine sociale de l’Église, du droit naturel et des valeurs patriotiques, morales et civilisationnelles indispensables à la renaissance nationale. Pouvez-vous en dire plus ?

A. E. : Premier point, nous sommes catholiques, mais nous ne nous reconnaissons nullement dans le discours qui est porté aujourd’hui par le Vatican. Et pour nous, l’analyse est très claire. L’occupant du trône pontifical est un agent du Nouvel Ordre Mondial. Aujourd’hui, le pape François ose dire que la vaccination est un acte d’amour. Y a‑t-il plus absurde quand on sait ce qu’est Big Pharma qui cherche à imposer la vaccination obligatoire avec le plan de dépopulation qui l’accompagne ? Quand Bill Gates et sa fondation ont signé des protocoles avec des pays africains pour qu’ils servent de lieux d’expérimentation pour des vaccins contenant le puçage électronique ? Ça devrait suffire à faire comprendre que derrière cela, il y a un plan véritablement machiavélique. Ce pape et ce Vatican 2022 sont vraiment contrôlés par le Nouvel Ordre Mondial. Je rappelle que dans les fuites de WikiLeaks, il est apparu que des évêques et des cardinaux sont sponsorisés par la fondation de George Soros, l’un des milliardaires mondialistes les plus influents, avec Bill Gates. La Rome moderniste n’a plus rien à voir avec les valeurs catholiques.

K : Ce sont des représentants du pouvoir…

A. E. : Oui, il y a eu une infiltration de l’Église catholique pour s’emparer de tous ses rouages.

K : On savait déjà qu’ils avaient collaboré lors de la Seconde Guerre mondiale…

A. E. : Il y a différentes lectures de l’histoire, mais aujourd’hui le Vatican est un vecteur du Nouvel Ordre Mondial. Ce n’est pas ce catholicisme-là que nous défendons. Pour revenir à la souveraineté, nous considérons que toutes les nations du monde doivent pouvoir décider de leur sort sans être tributaire de pouvoirs supranationaux. Aujourd’hui, on sait bien qu’aucune des nations européennes n’a plus le pouvoir de prendre son destin en main par l’intermédiaire de ses propres dirigeants. Les institutions européennes, entre autres, leur dictent les règles. Et le projet, c’est ensuite un gouvernement mondial dont on veut nous faire croire qu’il serait mieux à même de prendre des décisions générales pour le bien de tous. Moi je suis un localiste, je crois que le pouvoir politique doit se trouver au plus près de ses citoyens. Je me sens beaucoup plus intéressé par un mandataire politique de l’échelon communal que par un mandataire politique de l’échelon national. Et je me sens beaucoup plus proche d’un mandataire politique de l’échelon national que d’un mandataire politique de l’échelon européen et encore plus que d’un représentant du gouvernement mondial.

K : Le risque n’est-il pas qu’avec des valeurs de souveraineté et d’identité nationale, on récupère du « facho », du vrai, ne serait-ce qu’indirectement ?

A. E. : Une identité nationale, encore une fois, qu’est-ce que ça veut dire ? Qui n’a pas envie de conserver ses traditions, ses coutumes ou son terroir ? Moi, j’ai des amis africains. Évidemment, si je vais dîner chez eux, je souhaite manger un plat africain, pas un hamburger de chez McDo. Je parle avec des Africains, des Marocains ou d’autres qu’on me présente. Ni eux ni moi n’avons envie d’un monde uniformisé dans lequel nous serions réduits à tous consommer les mêmes produits et répéter la même pensée unique, Celui qu’on présente comme d’extrême droite ne voulant que du blanc bleu belge, ça fait partie de l’imaginaire entretenu par les médias. J’ai été formé pendant deux ans et demi en philosophie politique par un prêtre gabonais, l’abbé Ndong Ondo . Il ne m’a évidemment pas enseigné le suprémacisme blanc comme moteur de la philosophie politique ! Et je signale au passage que je vis dans un quartier complètement multiculturel, j’ai des voisins de toutes origines avec lesquels je m’entends très bien. Et ces gens savent que j’ai des positions anti-mondialistes. On vit en parfaite convivialité, on débat, on échange, nous nous invitons régulièrement et ça ne pose aucun problème. Mais je considère que le pire des scénarios, c’est le scénario mondialiste qui vise à nous uniformiser, à nous rendre tous gris, à manger la même malbouffe, à porter les mêmes fringues, à adhérer à un monde unipolaire de type orwellien. La richesse de la planète est dans sa diversité, dans le fait que chacun conserve ses coutumes, ses traditions, son identité, son terroir, ses particularités culinaires et linguistiques. Je ne suis pas favorable à ce que tout le monde parle anglais à travers une novlangue uniformisée, ni que tout le monde boive Coca-Cola en avalant un mauvais hamburger, écoute la même musique et soit habillé à l’identique.

K : Pour revenir à l’extrême droite, est-ce que vous ne pensez pas que c’est utilisé justement par le pouvoir politique et le mondialisme comme caricature ? Toutefois, il existe une extrême droite réelle…

A. E. : Bien sûr qu’il y a une extrême droite. Mais je pense qu’aujourd’hui le courant qu’incarne Civitas, c’est le pire des scénarios pour le pouvoir, à partir du moment où nous sommes prêts à casser le schéma classique.

K : Vous êtes instrumentalisés aussi. À la RTBF, on voit sans cesse des drapeaux de Civitas dans les manifestations. Pour décrédibiliser.

A. E. : On ne va pas s’en plaindre ! Je pense que l’intelligence du public est de se dire « mais qu’est-ce qu’on en a à faire de ce que disent les médias ? ». À partir du moment où l’on s’adresse à des gens qui ont compris que, de toute façon, les médias leur mentent sur la situation sanitaire, entre autres, ils en concluront qu’ils leur mentent également sur l’analyse politique, économique, sociale et religieuse. Les médias sont au service du pouvoir, sauf les médias alternatifs, bien sûr. Et donc cessons de leur faire confiance. Je le dis et le répète, cassez vos télévisions car ce sont des instruments de manipulation mentale. Civitas a été, en France et en Belgique, le premier mouvement à mener des campagnes d’envergure pour mettre en garde contre la dictature sanitaire. Donc nous avons une légitimité à être présents dans les manifestations, parce nous avons été parmi les premiers à rassembler des moyens financiers pour coller des milliers d’affiches, pour distribuer des dizaines de milliers de tracts, pour alarmer les gens sur la tyrannie mondialiste sous prétexte sanitaire.

K : On peut trouver étrange que des militants qui se disent d’extrême gauche et opposés à l’extrême droite se retrouvent dans des médias comme la RTBF, RTL, Le Soir, La Libre Belgique, qu’ils ne critiquent nullement.

A. E. : Pour moi, il n’y a pas de rébellion chez ces gens-là, bien qu’ils se présentent comme des rebelles. Ce sont des milices supplétives du pouvoir.

K : La manifestation du 23 janvier, qui a rassemblé des centaines de milliers de personnes, aurait dû être une grande réussite. Mais quelque chose d’étrange s’est passé, les manifestants ont été divisés.

A. E. : Il y avait une forte organisation ce jour-là, avec du matériel et une organisation, des gros moyens financiers.

K : Ça s’est déroulé comme d’habitude, c’est-à-dire des gens qui font le trajet habituel de la gare du Nord au Cinquantenaire, pacifiquement. Des gens de tous les âges.

A. E. : Et de tous les milieux sociaux.

K : Cette fois-ci, pas uniquement des Flamands, des Wallons et des Bruxellois, mais aussi des Français, des Polonais, des Suisses. Et de nouveau, le même scénario à l’arrivée au Cinquantenaire : des casseurs du côté de Schuman. Ceux qui organisaient ont demandé d’arrêter la manifestation, puis en changeant d’avis dix minutes plus tard. Mais c’était trop tard, le mal était fait, beaucoup étaient déjà partis. La police a poussé les casseurs dans le parc !

A. E. : À partir de Schuman, les flics ont poussé les manifestants vers le haut du parc. Et au musée de l’air du Cinquantenaire surgirent une série d’autopompes et un déploiement policier qui sont très vite passés en phase répression violente. J’ai demandé pourquoi on s’était fait nasser de cette façon-là, puisqu’à partir du moment où la police, du côté Schuman, a choisi de repousser les casseurs vers les manifestants au lieu de les nasser, et puis a ensuite chassé les manifestants là où ont surgi les véhicules de police empêchant les gens de s’extraire du parc du Cinquantenaire. Il y a quelque chose qui me semblait totalement incohérent. Et quand j’ai demandé à des responsables des forces de l’ordre de m’expliquer le processus décisionnel, il me fut répondu qu’à partir du moment où l’organisateur de la manifestation, Tom Meert, admet ne plus rien contrôler, c’est le feu vert pour la police. Pourtant, c’est l’organisateur de la manifestation qui doit essayer de contrôler la manifestation le plus longtemps possible, au lieu de laisser tomber les manifestants. Par ailleurs, il incombe aussi aux organisateurs de mettre en place un service d’ordre positionné au bon endroit. Je pense que l’une des failles majeures a eu lieu quand la masse des manifestants est entrée dans le parc du Cinquantenaire, sans la présence de service d’ordre de la manifestation positionné côté Schumann, pour montrer qu’il y a une totale désolidarisation avec les casseurs qui, eux, étaient en train d’affronter la police.

K : L’association Ensemble pour la liberté, qui organisait les manifestations précédentes, fut présentée dans les médias comme d’extrême droite aussi.

A. E. : C’est tellement pratique ! On est tous d’extrême droite, c’est le schéma classique. Je rappelle que la manifestation du 9 janvier organisée par Ensemble pour la Liberté s’était, elle, bien passée. Et puis Tom Meert a surgi avec de très très gros moyens financiers pour s’imposer comme l’organisateur de la manifestation barnum du 23 janvier. Étrangement, il a refusé le service d’ordre proposé par Ensemble pour la Liberté, considérant peut-être que c’était une organisation infréquentable. Je ne sais pas. Mais en attendant, peut-être que ces 140 stewards d’Ensemble pour la Liberté auraient été utiles, s’ils avaient été bien positionnés, pour empêcher cette nouvelle manipulation qui a mis fin anticipativement à la manifestation du 23 janvier.

K : D’où viennent ces gens qui organisent, selon vous ? Qui débarquent de nulle part, qu’on voit arriver comme militants et qui travaillent dans des banques ? Moi je me pose la question : à qui donne-t-on le droit d’organiser des manifestations ? Quelle est votre position par rapport à cette idée ?

A. E. : Il est certain que, quand je vois d’un coup surgir des organisateurs jusque-là inconnus dans un processus qui avait pourtant été amorcé le 21 novembre, date de la première grande manifestation, puis ensuite des manifestations régulières, je m’étonne.

K : Avec une milice hollandaise…

A. E. : Oui, la manif du 23 janvier dépendait d’une organisation massivement hollandaise. Tous ces écrans géants, les camions, la sono digne d’un concert rock, c’est du matériel hyper coûteux venu directement ce jour-là des Pays-Bas.

K : Et une plateforme…

A. E. : … géante, des vigiles pour encadrer la tribune, une société spécialisée dans la communication venue équipée de drones et de caméras multiples. On est vraiment dans des très gros budgets globaux. Tom Meert vient de milieu des affaires ; je ne dis pas que tous les gens issus du milieu des affaires servent le Nouvel Ordre Mondial, mais c’est vrai qu’il y a de quoi se poser des questions quand on voit un organisateur sorti de nulle part supplanter les organisateurs qui avaient correctement pris en main les manifs précédentes. Un organisateur bourré de fric qui annonce un événement géant et fait venir des célébrités de toute l’Europe, comme le professeur Péronne, Alexandra Henrion-Caude, Richard Boutry et bien d’autres, pour finalement ne pas faire ce qu’il faut pour qu’ils puissent parler à la foule.

K : Il y avait même des danseuses.

A. E. : Le schéma organisationnel, pour moi, était complètement foireux. Toute personne qui a un peu observé les préalables manifestations contre la dictature sanitaire savait qu’il n’a jamais été possible de parler plus de une heure sans qu’il y ait les premières interventions policières avec gaz, lacrymo et autopompes. Et le 23, l’organisateur choisit pendant une heure et demie de ne proposer que des seconds couteaux, avec tout le respect que j’ai pour ceux qui ont pris la parole et des danseuses dont on aurait quand même pu se passer. Toutes les célébrités qui attendaient, on les a laissées sur le bas-côté, elles se sont déplacées sans pouvoir prendre la parole, alors que le public les attendait. Pour moi, c’est une gestion calamiteuse !

K : C’est qu’actuellement le pouvoir contrôle encore tout. Il a les manettes en main.

A. E. : Le pouvoir a souvent plusieurs coups d’avance.

K : Sans parler du Convoi pour la liberté, par exemple.

A. E. : La version européenne a été un fiasco complet. Est-ce parce que les initiateurs étaient incompétents ou téléguidés ou menacés ou un mélange de tout cela, en tout cas au final ce qui devait être un gigantesque rassemblement venu de toute l’Europe s’est résumé pour l’essentiel à quelques centaines de Français abandonnés dans Bruxelles dans un désordre sans nom. Attention aux manipulateurs qui font des promesses mirobolantes de mobilisations jusqu’au finish puis désertent et laissent dans le désarroi total ceux qui leur ont fait confiance.

Ceci dit, encore une fois, c’est aux gens de se prendre en main, de s’investir dans des actions déterminées.

K : Du type des Gilets jaunes ?

A. E. : De type Gilets Jaunes et de toutes sortes ! Je pense que la seule façon d’ébranler le Nouvel Ordre Mondial est d’être multiforme dans l’action. Les pétitions et les manifestations bien sur les rails, ce n’est pas ça qui va faire vaciller un pouvoir qui a en main les forces de police et les systèmes de surveillance. Donc, il y a un moment où il faut faire preuve de créativité sur tous les terrains. Je pense qu’il faut un boycott économique, des mobilisations de routiers qui doivent surgir en semaine et pas que le weekend. Il faut ébranler les multinationales qui soutiennent ce pouvoir et cette tyrannie. Il faut ébranler les sommets politiques européens, les obliger à reculer, à annuler leur grand rendez-vous.

K : On peut revenir un peu sur le religieux. Dans Charlie Hebdo, on pouvait lire que Civitas demande l’abrogation de la loi de séparation des Églises et de l’État, ainsi que le rétablissement du catholicisme comme religion d’État.

A. E. : Pour le coup, je dois dire que Camus, le journaliste de Charlie Hebdo, à ce niveau-là ne dit pas de bêtises, mais c’est dans l’interprétation de ce que cela signifie qu’il ment complètement. Effectivement, nous sommes favorables au retour, en France comme en Belgique, à une union entre l’État et l’Église. Évidemment, à l’heure actuelle c’est une ligne purement théorique car ce projet repose sur l’idée que l’État et l’Église soient à nouveau dans de bonnes mains. Tant que le pouvoir étatique et clérical est aux mains des suppôts du mondialisme, évidemment ça n’a aucun intérêt. De facto, on peut même dire qu’il y a déjà une union de l’Église et de l’État mais sur base d’objectifs mondialistes et donc exactement inverses à ce que Civitas souhaite. Je précise d’emblée que, contrairement à ce qu’a écrit Charlie Hebdo, le rétablissement du catholicisme comme religion d’État ne signifierait absolument pas que tout le monde soit obligé de devenir catholique.

K : Et que la religion catholique soit supérieure aux autres.

A. E : Ça signifierait tout de même une situation privilégiée, liée notre histoire, mais qui aurait avant tout pour conséquence que dans cette configuration-là, l’Église et l’État cherchent à collaborer de façon à assurer que les lois soient justes, éthiques et morales, entre autres. N’importe qui peut comprendre que ce serait quand même mieux si les lois étaient soumises à une exigence éthique et morale, plutôt qu’à des intérêts matérialistes, généralement à l’avantage des multinationales, des banquiers et des spéculateurs.

K : L’Église, mais pas seulement ; l’État pourrait aussi être à l’écoute d’autres acteurs…

A. E. : De toute façon, même s’il y avait la fin de la séparation entre l’Eglise et l’Etat, ça ne veut pas dire que celui-ci n’aurait plus aucun autre interlocuteur, ne serait-ce que les catégories professionnelles qui sont les interlocuteurs de base d’une société bien organisée. Mais aujourd’hui je n’ai aucune confiance dans les syndicats, parce qu’ils sont des agents du système. On le voit bien quand différentes catégories professionnelles sont sommées de se vacciner sous peine de licenciement, et ne sont pas soutenues syndicalement.

K : Les syndicats d’enseignants demandent même que leurs adhérents soient vaccinés plus vite !

A. E. : Là il y a de quoi éveiller les consciences sur la véritable nature des syndicats. Plusieurs syndicats sont à la tête de fortunes colossales et collaborent avec le patronat, qui finance certains grands événements syndicaux. Je considère qu’il vaut mieux avoir des interlocuteurs par catégorie professionnelle.

K : J’aimerais que l’on parle de l’immigration, de l’avortement, du mariage homosexuel, de l’adoption par ces couples, choses qui font qualifier Civitas de mouvement d’extrême droite. Commençons par l’immigration.

A. E. : Je vais essayer d’être très pédagogue dans ma réflexion, face aux caricatures des médias Aujourd’hui, je pense que n’importe qui — Belge de souche, Français de souche ou personne issue de l’immigration — peut raisonnablement comprendre que l’immigration organisée depuis les années 1970 par le haut patronat, entre dans le plan du Nouvel Ordre Mondial.

K : Pour casser les salaires…

A. E. : Pour casser les salaires, obtenir de la main d’œuvre à bon marché, avoir de la piétaille corvéable à merci. Et aujourd’hui il faut observer comment se fait l’immigration massive vers l’Europe…

K : …par la directive Bolkestein, entre autres.

A. E. : Oui, et par le rôle de George Soros et de sa fondation Open Society, régulièrement relayés dans des grands médias comme Der Spiegel — ce n’est donc pas du complotisme. Sa fondation débloque des centaines de millions d’euros pour faciliter l’immigration extra-européenne vers l’Europe. Est-ce de la simple philanthropie, d’après vous ? L’immigration à telle échelle n’est une bonne chose que pour les exploiteurs, les trafiquants d’êtres humains, les proxénètes, les marchands de sommeil et les patrons de multinationales. Je pense que le Tiers-Monde a besoin que ses élites restent chez lui.

K : Élites que l’Occident a exploité, le parc du Cinquantenaire en étant un beau symbole.

A. E. : L’Afrique a un potentiel énorme, et pas seulement par ses ressources naturelles exceptionnelles. Ça n’a aucun sens que les universitaires africains soient en Europe plutôt qu’en Afrique ; c’est un pillage de cerveaux comme on parle d’un pillage de main d’œuvre. Mais tous les Africains qui sont en Europe ne sont pas des universitaires, il y a quantité de jeunes hommes qui arrivent ici et qui à mon sens seraient plus utiles dans leur pays. Ce n’est pas en organisant le déracinement massif qu’on aide qui que ce soit.

K : Si le processus est pour l’instant contrôlé par le patronat, que fait-on des victimes, des sans-papiers qui ont des enfants ici ? L’autre solution, prônée par des mouvements d’extrême droite — les renvoyer chez eux — ne tient pas compte d’une certaine souffrance humaine.

A. E. : Il faut que tout cela soit l’objet d’une grande collaboration entre différents pays, différents peuples. Aujourd’hui, beaucoup de pays d’Afrique le disent. Ils souhaiteraient que les populations qui ont immigré vers l’Europe rentrent dans leur pays pour contribuer au développement interne. C’est là que les médias faussent l’analyse, présentant l’immigration comme quelque chose de formidable, comme si tout le monde pouvait trouver son bonheur dans notre Eldorado et comme s’il n’y avait rien à faire d’intéressant dans leurs pays. Les médias affirment que la culture africaine, c’est formidable, nous font écouter de la musique africaine, nous vantent les artistes africains, parfaitement respectables, mais pourquoi alors nous font-ils croire que les Africains ne pourraient pas trouver un épanouissement chez eux et devraient nécessairement le trouver ici. Pour moi, c’est du déracinement collectif, organisé. Il est possible d’avoir un plan sur plusieurs années, voire plusieurs décennies bien sûr, pour organiser une remigration intelligente. Ce ne serait pas des camions militaires qui débarquent dans les quartiers immigrés pour organiser des rafles de gens à parachuter dans leur pays d’origine. Tout le monde a intérêt à mettre fin à ce processus d’immigration organisé par les mondialistes. Ce serait bien mieux pour tout le monde, pour le développement de nombreux pays, pour la conservation de leurs traditions tout autant que des nôtres. Je peux vous amener dans des réunions dans lesquelles je prends la parole, composées d’un public en grande partie issu de l’immigration et notamment musulman, qui finit par comprendre et approuver la démonstration que je fais de façon bien plus étayée que dans la conversation que nous avons en ce moment.

K : Est-ce que cette « société ouverte » ne sert pas à occulter le néocolonialisme, le fait qu’on a besoin de ces pays ?

A. E. : Si on vide ces pays de leurs cerveaux comme de leurs bras, de leur jeune génération indispensable à leur redressement, alors on laisse tout le champ décisionnel économique encore et toujours aux multinationales, qui vont exploiter l’Afrique, corrompre ses dirigeants et dicter aux Africains comment ils doivent gérer leur pays. Je pense qu’effectivement chacun doit être maître chez lui, chaque nation doit retrouver sa souveraineté. Évidemment, le problème est que le pouvoir est aux mains de dirigeants corrompus qui ferment les yeux sur l’exploitation de leurs peuples.

K : J’ai interviewé un Burkinabé qui avait essayé de tenter par dix fois de traverser la Méditerranée. Et au bout de la 10ᵉ fois, il avait réussi. Lui ayant demandé si, dans le cas où Thomas Sankara serait resté au pouvoir, il serait là en Belgique, il m’a répondu non. Il est rentré finalement chez lui, parce que ce qu’il n’a pas trouvé l’eldorado ici.

A. E. : Ça, c’est un point sur lequel il faut vraiment insister : il y a des immigrés qui rentrent chez eux. Ce scénario-là, il faut vraiment l’expliquer et montrer qu’il n’est pas caricatural, ni raciste, ni haineux de suggérer aux gens de refuser l’uniformisation dans ce monde global, de conserver leur identité.

K : Vous disiez au début de l’interview que vous vivez dans un quartier multiculturel. Demandez-vous à vos voisins de faire leurs valises et de rentrer dans leur pays d’origine ?

A. E. : Je ne leur dis pas de rentrer chez eux. Mais quand ils me font part de leur mal-être par rapport à cette société, je les invite à y réfléchir : votre présence ici est-elle nécessairement le bon choix ?

K : Peut-être que oui, si leur pays est détruit…

A. E. : Il ne faut pas entretenir la caricature médiatique : tous les pays d’Afrique noire ne sont pas en guerre, ni les pays d’Amérique latine ni la Turquie ni le Maghreb. Les médias nous vendent sans arrêt l’immigration comme le résultat de guerres, alors que c’est majoritairement faux. L’immigration est avant tout économique. Or, la vraie réponse est de développer leur pays d’origine et non pas de faire croire que l’Europe est un Eldorado qui va pouvoir absorber les malheureux de la planète entière, leur donner un logement décent, un emploi acceptable et des loisirs de rêve, ce qui est vaste tromperie.

K : Pour l’instant flotte devant le siège de Pfizer à Ixelles un drapeau LGBTQI+, qui s’ajoute à celui de la Croix Rouge. C’est certainement financé par Soros. J’aimerais maintenant vous entendre sur les questions de l’avortement, de la PMA, de la GPA, du mariage homosexuel et l’adoption.

A. E. : Encore une fois, il ne s’agit pas pour nous d’instaurer une police des mœurs, mais il s’agit de considérer que pendant 2000 ans, dans toutes les civilisations, dans tous les coins de la planète, on a considéré que le mariage est l’union d’un homme et d’une femme. C’est une réalité anthropologique, parce qu’il n’y a que cette union-là qui permette d’avoir des enfants de façon naturelle et de pérenniser l’humanité. Or tout d’un coup, depuis quelques décennies, les mêmes mondialistes qui ont organisé l’anarchie dans beaucoup de domaines ont suscité le développement d’un lobby extrêmement puissant qui s’appelle le lobby LGBTQI+. Ça mérite réflexion. Il y a un lien avec plan mondialiste. Regardez la propagande LGBTQI+ en Afrique, en Amérique latine, en Europe de l’Est, soutenue par les ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada — les nations extrêmement influentes dans le processus mondialiste —, l’Open Society, les fondations de Bill Gates, de Mark Zuckerberg, etc. Encore une fois, j’en reviens toujours à cette notion de souveraineté. Un pays a le droit d’estimer que la propagande LGBTQI+ à l’école ou le mariage homosexuel n’entre pas dans ses coutumes. Ce sont toujours les forces mondialistes qui cherchent à empêcher cette souveraineté et à imposer cette vision globaliste de ce que doit être la nouvelle sexualité, la nouvelle morale, la nouvelle famille, en nous demandant d’être tolérants. Quand une directrice de programmes de télévision française dit qu’il n’y a plus de place pour l’homme blanc de plus de 50 ans pour animer des programmes, c’est la démonstration qu’en fait on a complètement inversé les processus et légitimé de nouvelles discriminations. Et ce n’est pas innocent. Ce n’est pas par tolérance, ce n’est pas par amour du prochain. Derrière, il y a un plan — je sais que je vais être encore taxé de complotiste —, il y a un plan mondialiste qui vise à subvertir tous les fondements de la civilisation pour faire de nous des êtres totalement déracinés, des êtres sans Dieu, sans patrie, sans famille et sans sexe défini, réduits à l’état de dociles consommateurs et demain transhumanistes.

K : Pas mal de psychanalystes en parlent, notamment Jean-Pierre Lebrun en conversation avec Charles Melman dans un livre récent. Ils expliquent que la volonté d’être un autre que soi a toujours existé. Mais le problème, c’est que maintenant on rend le désir réalisable. La proportion d’enfants d’adolescents qui, en Grande-Bretagne, demandent de changer de sexe est de plus en plus importante. À nouveau, comme par rapport à l’extrême droite, ce genre de sujet devrait être débattu.

A. E. : Il faut s’exprimer sur ce sujet pour montrer à quel point, derrière la vérité officielle, il y a des situations en réalité tragiques qui se multiplient parce que les gens sont trompés, manipulés.

K : Alexandre de Croo, Young Global Leader, était justement à Johannesburg pour vanter « l’ equality », dans un discours exalté où il évoquait Bill et Melinda Gates. On a parlé des liens entre Pfizer et les mouvements LGBTQI+, et bien sûr l’égalité de genre. Certains prévenaient que donner les mêmes droits à ceux qui, femmes ou hommes, décident de se marier entre eux, risquait de constituer une porte ouverte vers d’autres droits comme celui de la GPA. En Inde et aux États-Unis, des banques de sperme ont un succès fou, même auprès des couples fertiles, qui sélectionnent les embryons… On peut parler d’eugénisme ?

A. E. : Oui, complètement. Il y a des entreprises qui « vendent » des enfants clé sur porte, pourrait-on dire, certaines de ces entreprises proposant même aux acheteurs de choisir les caractéristiques (couleur des yeux, des cheveux,…) de l’enfant qu’ils vont acquérir comme une vulgaire marchandise.

K : Pendant le confinement, des bébés ont été retenus aux frontières dans des espèces de ferme de production d’enfants.

A. E. : Oui, ce qui montre encore une fois que derrière la caricature qu’on présente de Civitas, il y a des débats importants qui sont rendus impossibles aujourd’hui. Parce que les médias aux ordres du Nouvel Ordre Mondial ne veulent qu’une pensée unique. On va nous dire que d’une part il faut défendre la femme, lutter contre la marchandisation de son corps, contre la prostitution chez nous. D’autre part, on fait tout le contraire, on marchandise la femme par la GPA. Et l’immigration organisée n’a jamais autant fourni de réseaux de prostitution.

Et cela, Jacques Attali l’avait cyniquement bien expliqué. Cet agent mondialiste considère désormais que son camp a déjà gagné, il ose dévoiler toute une série de mesures qui seront prises à l’avenir. Et le problème, c’est que ça n’alarme pas grand monde, à part une minorité éveillée, et que ça ne nous permet pas de rebondir suffisamment pour empêcher cela. Tout cela est profondément diabolique.

K : Un drapeau LGBTQI+ devant le siège de Pfizer à Bruxelles, c’est quand même étonnant !

A. E. : Ça devrait montrer les collusions, que tout ça n’est pas naturel, que ce lobby n’a pas émergé tout d’un coup après 2000 ans d’histoire de nos civilisations. Revenons à la gestation pour autrui. Derrière ce schéma, certains veulent en fait couper la sexualité de la procréation. L’idée que la sexualité doit être uniquement récréative et que la procréation doit devenir entièrement artificielle. L’étape suivante, c’est l’utérus artificiel et le transhumanisme.

K : Pourquoi ne souhaitez-vous pas une police des mœurs qui dirait aux gens ce qu’ils peuvent et doivent faire au lit ?

A. E. : On n’est pas là pour vérifier ce que les gens font dans leur chambre à coucher. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faille promouvoir la débauche la plus totale, sans quoi la société finira par accepter la pédophilie et la zoophilie comme des options respectables.

K : Je voudrais revenir sur certains points pour conclure. Le nombre de morts du covid est surestimé par les médias et le gouvernement. L’inventeur du test PCR a dit lui-même que ce test n’est pas fiable. Les tests PCR sont le talon d’Achille de cette crise. Le président de la Tanzanie, par exemple, a fait analyser des échantillons de papaye et de chèvre : ils ont été déclarés positifs par le laboratoire.

A. E. : C’est ce que nous avons écrit dans notre tract, en effet, et ce qui nous a valu d’être classé « complotiste » par la RTBF. Or, ce que nous avons écrit est tout à fait officiel. Il suffit d’aller consulter les médias tanzaniens. J’ajoute que, comme par hasard, le président de Tanzanie, qui refusait les vaccins offerts à son pays par la fondation Bill Gates, est mort de façon assez curieuse après une quasi disparition de la scène publique pendant plus d’une semaine et qu’ensuite sa remplaçante a bénéficié d’un communiqué de l’OMS se réjouissant de sa nomination.

K : La mortalité due au vaccin est dramatique. Mais je rappelle que Alexander De Croo avait dit en conférence de presse qu’il y avait en Belgique un seul effet secondaire avéré du vaccin. Ceux qui présentent les autres comme menteurs sont eux-mêmes les principaux menteurs.

A. E. : Les médias ne sont pas neutres ni objectifs. Ils ont cherché à discréditer complètement le tract distribué par Civitas en Belgique. Or, les arguments que la RTBF met en cause sont de vrais arguments mais dont on ne peut pas débattre. Il est strictement interdit d’aborder ces questions. La RTBF organise régulièrement le mercredi soir des débats, parfois sur les sujets liés au covid. On y parle de toutes les mesures sanitaires bien sûr, toujours pour légitimer la politique officielle. La RTBF prétend donner la parole à différentes tendances. Sur le pass sanitaire, le QR-code et la vaccination obligatoire pour les soignants, ils avaient consulté différentes associations pour leur demander d’envoyer des personnes sur le plateau pour débattre. Et l’association Ensemble pour la Liberté, majoritairement néerlandophone, avait proposé que je sois leur représentant à ce débat francophone. Réponse de la RTBF : il est hors de question que nous donnions la parole en direct à M. Escada. Je suis désolé, mais si je suis un idiot, si tout ce que je dis est absurde, faux, incohérent, ils devraient au contraire se réjouir de me donner la parole et de me ridiculiser en direct.

K : Nous vous avons donné la parole, nous la donnerons à d’autres. Nous invitons officiellement Manuel Abramowicz à venir débattre avec Alain Escada. Vous êtes prêts à le faire ?

A. E. : Absolument. Je vous ai dit dès le début de cette émission que je suis prêt à débattre avec n’importe quel interlocuteur. La richesse de l’intelligence, c’est d’être en mesure de parler.

Propos recueillis par Alexandre Penasse, janvier 2022.

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