Poutine n’est pas mort, même s’ils en rêvent

Alors que médias et politiques occidentaux voient dans le retournement d’Evguéni Prigogine et de son groupe Wagner les prémices d’une guerre occidentale et, peut-être, n’osent-ils en rêver, le renversement de Vladimir Poutine, que l’éditorialiste en chef du quotidien Le Soir aurait voulu voir « neutralisé » depuis longtemps(1), nous avons demandé aujourd’hui par téléphone l’analyse d’Erwan Castel. De quoi relativiser…

Pour Erwan Castel, plus qu’un coup d’État, nous assistons à un « coup d’éclat », qui a toute chance de voir son dénouement en début de semaine(2), avec les soldats Wagner rentrant comme des chiens, la queue entre les jambes. Si Prigogine a pu avoir la critique pertinente, portant des jugements justes et raisonnables quant à l’attitude de l’état major russe, sa mutinerie subite et inattendue relève plutôt du délire, qui signe une forme de suicide de celui qui a fondé le groupe de mercenaires Wagner, qui verra sans doute une issue tragique : ou une balle dans la tête de ceux qui ne lui accorderont pas sa confiance et verront en lui un dangereux personnage, ou finissant dans les geôles des prisons russes.

Toutefois, dans le délire occidental dans lequel nous sommes plongés, où quand A n’est pas B, A est aussi égal à B, le principe de non-contradiction étant chaque jour bafoué, nous pourrons aussi compter sur les parlementaires, français notamment, eux qui avaient voté à l’Assemblée nationale 331 voix pour et zéro contre pour déclarer l’organisation terroriste, pour mettre autant de zèle et nous rappeler ce qu’ils pensaient d’eux il y a peu(3).

La caste médiatico-politique occidentale scrute sans relâche tout signe qui pourrait indiquer la défection du peuple russe envers son dirigeant. Malheureusement pour elle, le « grand jour » n’est pas encore arrivé, et il leur faudra encore attendre pour que la domination américaine phagocyte les derniers bastions à s’y opposer.

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