Het is 122 jaar geleden dat Psychopathology of Everyday Life, een mijlpaal in de psychoanalyse, werd gepubliceerd. Hierin onderzoekt Sigmund Freud gemiste handelingen, versprekingen en andere alledaagse eigenaardigheden als de uitdrukking van een onbewust verlangen. En wat als het chirurgische masker (dat nooit echt verlaten is door het publiek), in tegenstelling tot wat het lijkt, niet gewoon een masker was, en ons ook iets te onthullen had over de donkerste delen van onszelf?
Antoine Demant
De verschrikkingen die de wereld meemaakte tijdens de Covid-19 pandemie lijken nu ver weg. De gevolgen zijn echter nog steeds voelbaar, omdat deze rampzalige episode de intrede van de mensheid in een ultradigitaal tijdperk inluidde dat tot dan toe in de maak was. Bovendien lijken de recepten die door de verschillende regeringen in de wereld zijn gedistilleerd in de loop der tijd te zijn geïnjecteerd door een deel van de bevolking dat sindsdien diep is geraakt door de waanzin van de Ander. Zo wo …
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Dans la terminologie psychanalytique, la représentation est l’une des deux expressions de la pulsion (l’autre étant l’affect). Plus spécifiquement, la représentation de chose est reliée à l’aspect visuel, tandis que la représentation de mot est plus de l’ordre acoustique. Voir l’ouvrage du psychanalyste autrichien Sigmund Freud Métapsychologie. Nous n’employons pas ici ces concepts d’une façon strictement analytique.
Pour s’en convaincre, le lecteur pourra également se référer à l’excellent article des sociologues Jean-Claude Paye et Tülay Umay écrit en début de pandémie, Ceci n’est pas un masque ! https://www.voltairenet.org/article212702.html
Du latin radicalis, qui se rattache à la racine. Contrairement à ce qu’enseigne la novlangue capitaliste (voir à ce sujet l’excellent ouvrage La novlangue néolibérale : la rhétorique du fétichisme capitaliste rédigé par le sociologue français Alain Bihr), le terme radical n’est pas un vilain mot. Le terme extrémiste, bien.
Dès que nous écrirons le mot masque dans la suite de ces lignes, c’est du masque chirurgical dont il sera question.
Les conséquences de ces observations ont été théorisées sous le nom de « jeu de la bobine » ou encore « jeu du fort-da ». Lorsqu’il jetait la bobine en dessous de son lit, l’enfant s’écriait « oooooooo », ce qui représente l’ébauche du mot « fort » en allemand (qui signifie « loin »). Ensuite, l’enfant tirait la ficelle vers lui pour faire réapparaître la bobine en s’exclamant « da » (mot allemand qui signifie « là »). Pour Freud, l’enfant symbolisait par ce jeu les mouvements d’absence et de présence de sa mère. Bien que cette absence soit perçue comme désagréable à l’origine, l’enfant, en la jouant, la met en scène d’une manière active afin d’en atténuer le caractère désagréable. Il s’agit d’une compulsion qui octroie illusoirement au sujet la possibilité de sortir d’une situation passive potentiellement traumatisante (l’absence de la mère) en rejouant ladite scène traumatique d’une manière active sur le terrain du jeu.
Le psychanalyste remarquera en effet que les soldats revenus du front reproduisaient chaque nuit la désagréable expérience vécue sur les champs de batailles sous forme de cauchemars répétitifs. Bien que déplaisants, ces cauchemars auraient pour fonction de lutter contre le trauma en faisant passer le sujet d’une situation passive (celle effectivement vécue sous le feu des bombes de l’ennemi) à une situation active (dans la mesure où, bien que désagréable, c’est le rêveur qui met inconsciemment mais tout de même activement en scène, tel un réalisateur, son rêve). Ceci viendra ébranler toute la théorie mise en place dans la première topique et sonnera le début de la deuxième, avec la théorisation du dualisme pulsionnel (pulsion de vie-Eros/pulsion de mort-Thanatos), la pulsion de mort désignant la tendance interne au sujet à retourner à l’état inorganique.
Voir Sigmund Freud, Au-delà du principe de plaisir.
L’efficacité du port du masque dans la protection effective de soi et d’autrui est pourtant quelque peu bancale : voir, entre autres, l’article de Kaarle Joonas Parikka La banalité du masque parut dans le 60ème numéro de ce journal.
Nous entendons par jouissance la satisfaction immédiate de la pulsion et la tendance du psychisme à retourner au même, à savoir dans le Sein maternel. Intimement liée à la pulsion de mort, elle s’oppose au désir qui repose sur la reconnaissance du manque.
Voir l’œuvre du philosophe et psychanalyste Cornelius Castoriadis.
Nous ne croyions pas si bien dire. Eris, nouveau variant du Covid, vient de voir le jour alors que nous terminions l’écriture de cet article. Logiquement, l’obligation du port du masque refait son apparition dans certains hôpitaux français : https://www.bfmtv.com/sante/covid-19-face-a-la-recrudescencedes-cas-l-hopital-d-arcachon-retablit-le-port-du-masque-obligatoire_ AN-202308110580.html
Voir deux des ouvrages de D. Winnicott, La mère suffisamment bonne et Jeu et réalité.
Il existe en effet un faux-self chez chaque individu, qui se caractérise notamment par les attitudes polies et courtoises que chacun adopte en société.
En réalité, l’individu est une œuvre qui n’a jamais véritablement accouché. Il est par conséquent erroné de prétendre que nous vivons dans une société individualiste étant donné que l’individu n’est pas encore advenu. Voir à ce titre l’œuvre du philosophe Dany-Robert Dufour, en particulier L’individu qui vient… après le libéralisme, La cité perverse et Le divin marché.
Étant donné que la névrose obsessionnelle a été abolie depuis plusieurs dizaines d’années du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) et donc de l’imaginaire collectif, le lecteur peu familier avec le jargon psychanalytique comprendra peut-être mieux ce que nous souhaitons lui transmettre si nous le renvoyons aux fameux TOC (trouble obsessionnel compulsif).
Comme chaque été, le Tour de France de cyclisme a eu lieu récemment. Il était quelque peu amusant de constater que c’est dans le sport le plus officiellement dopé que le masque est le plus porté.
Que le lecteur comprenne bien que le narcissisme, entendu comme une forme raisonnable d’amour de soi, n’est pas une mauvaise chose, tant il constitue la précieuse base de l’individualité et du sujet pensant. Ce que nous nommons généralement dans le jargon psychanalytique personnalité narcissique souffre en réalité d’un défaut fondamental de narcissisme. En somme, il s’agit d’un sujet qui ne s’aime point.
Sans oublier que certains l’on porté en période pandémique dans le simple but de ne pas recevoir d’amende.
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