Vaccination de masse contre la covid-19 : fruit de consentements individuels, libres et éclairés ?

Faisant écho à des analyses de scientifiques de plus en plus nombreux à interpeller politiques et citoyens au sujet des risques liés aux nouveaux vaccins anti-covid 19 malgré la vindicte médiatique qu’ils subissent au quotidien, cet article synthétise les zones d’ombre autour de ces vaccins et en tire les conclusions qui s’imposent : des revendications citoyennes parmi lesquelles le droit à l’information et la liberté vaccinale, mais pas seulement…

Alors que la vaccination de masse a commencé dans notre pays (et quelques semaines après l’inoculation des premiers vaccins en Grande-Bretagne), il reste de nombreuses zones d’ombre autour des vaccins. Concernant le vaccin Pfizer : « Avec approximativement 19 000 participants suivis pendant en moyenne 2 mois, des effets indésirables peu fréquents ont pu ne pas être détectés. Aussi, l’efficacité du vaccin contre la maladie Covid-19 asymptomatique n’a pas encore été rapportée. Enfin, la question de l’efficacité du vaccin chez les enfants, les adolescents, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées n’a pas été adressée dans cet essai. De nouvelles études sont planifiées pour étudier le rapport bénéfice-risque de la vaccination dans ces populations. (…) D’importantes questions restent toutefois à ce jour sans réponse. Quid de la possible apparition de nouveaux effets secondaires une fois que des millions de personnes auront été vaccinées et sur un plus long terme. Que se passera-t-il si un grand nombre de personnes ne reçoivent pas de seconde injection ? Combien de temps cette vaccination est-elle efficace ? Ce vaccin peut-il prévenir les maladies asymptomatiques et limiter la transmission du virus ? »(1)

On ignore donc encore s’il permettra aux vaccinés de ne pas transmettre le virus : « À ce stade, les essais de phase 3 ne répondront pas à la question de l’action du vaccin contre l’infection/transmission du virus (…) Chez le singe, il a été montré que pour certains des vaccins étudiés, la protection au niveau des voies aériennes supérieures (là où le virus se réplique le plus) était parfois partielle, avec donc un risque de transmission possible après vaccination »(2). Certains craignent même que les vaccinés puissent se muer en « super-contaminateurs »(3). Dans le doute, l’OMS a déclaré récemment qu’il faudrait, malgré la vaccination, continuer à respecter le port du masque, la distanciation sociale et l’ensemble des mesures sanitaires.

Par ailleurs, bien que les données disponibles soient pour l’heure insuffisantes, certains vaccins semblent conférer une immunité courte. Une vaccination régulière, voire multiple (plusieurs vaccins différents) semble donc envisagée(4). Enfin, le virus mute, ce qui pourrait rendre vite obsolètes les vaccins mis au point : « L’infectiologue estime que la problématique se situe désormais au niveau virologique, avec un risque d’apparition de nouvelles souches virales du SARS-CoV2, qui pourraient bien être insensibles à la réponse immunitaire induite par les vaccins actuellement à l’essai. Le SARS-COV‑2 mute 10 fois moins que le virus de la grippe et entre 10 et 100 fois moins que le VIH. De plus, sa capacité de recombinaison est moins importante que celle du virus de la grippe. Ceci dit, le risque de mutation est réel. Avec le SARS-CoV2, on compte déjà sept familles de virus, qui comprennent un très grand nombre de variants. C’est assez préoccupant »(5). Face à cette éventualité, certains producteurs envisagent d’adapter leur vaccin au fur et à mesure des éventuelles mutations et de rendre la vaccination périodique(6). Cette vaccination multiple et répétée dans un contexte où chacun des nouveaux vaccins pose encore de nombreuses questions en matière de sécurité et de nombreuses inconnues en matière d’efficacité est-elle une stratégie raisonnable ?

Un devoir d’information du patient

Passer de la phase d’expérimentation de la vaccination sur des dizaines de milliers de personnes à la vaccination de millions de gens implique que des effets secondaires non encore décelés risquent d’apparaître. Au bout de seulement deux jours de vaccination en Grande-Bretagne, de tels effets sont d’ailleurs déjà apparus, et il est désormais recommandé aux personnes ayant un historique de réaction allergique importante de ne pas se faire vacciner(7). Les effets secondaires des candidats vaccins, justement, n’ont été pris en compte que sur quelques mois. Les personnes les plus à risque, pour lesquelles les risques sont, nous dit-on, « plus acceptables dans une optique de balance risques-bénéfices », vont donc en quelque sorte faire office de sujets d’expérimentation pour l’étude des effets des vaccins à plus long terme(8) : elles doivent en être informées. Dans l’hypothèse où la vaccination des jeunes serait privilégiée(9), cela ferait peser un risque inacceptable sur la jeunesse puisque les risques liés aux effets secondaires des vaccins (inconnus) doivent être mis en balance avec les risques qu’ils encourent face à la covid-19 (faibles) : les jeunes et ceux qui en sont responsables doivent donc également en être informés. Vacciner les jeunes n’aurait même aucun intérêt pour les personnes à risque s’il s’avère que les vaccins n’empêchent pas la diffusion du virus.

Plusieurs initiatives politiques interpellantes ont déjà été portées à la connaissance du citoyen. Le Règlement 2020/1043 adopté cet été par l’UE permet aux producteurs de vaccins et de traitements anti-covid19 contenant des OGM de se passer de produire une étude d’impact environnemental et de biosécurité avant le démarrage d’essais cliniques. Publié le 17 juillet, le texte a été adopté au Parlement européen selon une procédure d’urgence, sans amendements ni débats(10). L’Agence européenne des médicaments, de son côté, a estimé qu’une autorisation de marché conditionnelle était le mécanisme de régulation le plus approprié pour faire face à l’urgence créée par la pandémie actuelle : « Vu l’urgence de la situation sanitaire, des autorisations dérogatoires de mise sur le marché pourraient être accordées au vaccin qui obtient de bons résultats alors que la phase 3 est toujours en cours… En laissant encore en suspens de nombreuses questions sur le virus »(11). La Commission européenne veut quant à elle durcir la lutte contre ce qu’elle considère comme de la désinformation, notamment sur la question des vaccins(12). La conjugaison de ces différentes initiatives résonne comme une tentative (en passe d’être couronnée de succès) de passage en force.

Scientifiques circonspects contre propagande

Des scientifiques qui ne sont pas « anti-vaccins », qui ont écrit ou qui travaillent sur les vaccins(13), partagent d’ailleurs certaines craintes liées à ces nouveaux vaccins. Celles-ci leur sont inspirées par la connaissance de leur sujet et non par l’irrationalité. Face à des considérations telles que celles exposées dans la note d’expertise sur l’évaluation des risques sanitaires et environnementaux liés à certains vaccins réalisée en septembre 2020 par le Dr Velot, généticien moléculaire et président du conseil scientifique du Comité de recherche et d’informations indépendantes sur le génie génétique (note d’expertise très claire, rédigée spécialement pour le grand public, et accessible via le lien repris dans la note de bas de page ci-dessous(14)), il a paru nécessaire à la Belgique (comme à d’autres pays) de se doter d’une task force « persuasive » comportant une « cellule en charge de la rationalisation et de la coordination de la communication scientifique et publique » pour convaincre la population réticente à se faire vacciner. La plupart des médias, dont beaucoup ont perdu de leur indépendance(15), leur ont emboîté le pas dans une salve quotidienne d’articles et d’émissions pro-vaccins qui ressemblent à s’y méprendre à de la propagande et qui disqualifient d’emblée (comme tout discours de propagande) tout propos critique ou interrogateur issu de la sphère tant scientifique que citoyenne.

Pourtant, les objections exposées ne sont pas systématiquement issues de mouvements hostiles a priori à toute forme de vaccination : nombreux sont ceux qui estiment que certaines vaccinations sont utiles dans certaines conditions, tandis que certaines ne le sont pas. En l’occurrence, comme le montrent les arguments du Dr Velot, les conditions ne paraissent pas remplies à ce jour dans le cas des vaccins proposés. Ces objections ne résultent pas d’une défiance généralisée envers la science ou la médecine puisqu’elles sont aussi le fait de médecins et de scientifiques. Elles proviennent des limites objectives des vaccins actuellement proposés, d’une défiance justifiée envers certaines pratiques irrégulières(16) bien documentées des firmes pharmaceutiques comme le rappelle fort utilement une tribune de P. Lannoye(17), d’une saine défiance par rapport à l’expertise scientifique univoque prise en compte par les politiques et par rapport au pouvoir politique lui-même, les deux étant tout de même parvenus à générer une crise globale à partir d’une « simple » crise sanitaire et se refusant à adopter, dans leur gestion de cette crise, une vision globale et multidisciplinaire et des procédés démocratiques.

Liberté vaccinale et droit à l’information

Si rien ne devrait empêcher quelqu’un qui le souhaite de se faire vacciner, rien ne devrait non plus empêcher un individu de prendre librement, sans pression présentée comme morale, et quel que soit son niveau d’expertise scientifique, une décision qui concerne son corps et sa santé qui sont sa première responsabilité individuelle. Quelle que soit la conception philosophique libérale (et non totalitaire) du corps à laquelle on souscrit, tout traitement de mon corps individuel devrait faire l’objet de mon consentement libre et éclairé : en vertu de la dignité humaine, principe sur lequel reposent les droits humains fondamentaux, ni le pouvoir, ni la collectivité n’ont le droit de considérer mon corps comme un moyen pour leur fin.

Bien sûr, cette façon de voir n’est pas celle qui prévaut chez nous (et encore moins dans d’autres pays développés). Sur base du principe d’autonomie individuelle, la liberté de ne pas se faire vacciner est certes défendable du point de vue éthique lorsque la personne qui décide de ne pas se faire vacciner en supportera seule les conséquences (ex. vaccin contre le tétanos), note le Comité consultatif de bioéthique belge : cette liberté a d’ailleurs reçu un ancrage légal au travers de la loi relative aux droits du patient. Mais lorsque la finalité de la vaccination concerne la protection d’autrui, les justifications politiques de l’obligation vaccinale s’appuient sur des considérations présentées comme éthiques. Bien que seule la vaccination contre la polio soit obligatoire en Belgique, la jurisprudence comporte déjà tous les arguments qui permettraient de rendre d’autres vaccins obligatoires, même si ces vaccins occasionnaient (dans des cas rares) des effets secondaires graves(18). Bien sûr, l’analyse devrait tenir compte de l’évaluation du risque lié à la vaccination au regard du risque inhérent au développement de la maladie elle-même, et de la gravité du danger de la maladie pour la population. Par ailleurs, ces mesures devraient être prévues par une loi et ne pourraient être laissées à un pouvoir d’exécution. Elles devraient être réexaminées périodiquement selon les données épidémiologiques et les données de la science afin de répondre correctement à la protection de la santé publique. Enfin, l’autorité publique devrait veiller à ce que la vaccination soit exempte de toute influence commerciale.

Le Comité consultatif de bioéthique belge reconnaît qu’il est « plus difficile de statuer » sur les cas de maladies pour lesquelles « la vaccination devrait idéalement couvrir tous les individus pour atteindre une immunité à l’échelle de la population, mais qui ne constituent pas une menace significative pour une partie des personnes vaccinées qui n’ont dès lors pas d’avantage substantiel à se faire vacciner » (ex. de la vaccination des garçons contre la rubéole ou l’infection à papillomavirus et celle des filles contre les oreillons). Mais il conclut qu’un rapport du Conseil de Nuffield établit que, « d’un point de vue éthique, il est justifié d’encourager les individus à prendre part à des programmes de vaccination lorsque l’avantage personnel qui y est lié est minime ou inexistant, mais qu’ils représentent un avantage significatif pour les autres » car « si tout le monde se basait sur son propre intérêt, la prévention n’aurait que peu, voire pas, de chance de réussite »(19). Il faut bien être conscient que cet argument permettrait de justifier un grand nombre de vaccins ! Or quel est ce Conseil de Nuffield auquel le Comité consultatif de bioéthique fonde son avis, laisse le dernier mot et abandonne finalement le soin de déterminer ce qui sera ou pas considéré comme « éthique » pour la population belge ?

Le Conseil de Nuffield, fondé en 1991 au Royaume-Uni, est une fondation qui examine et explore les problèmes éthiques soulevés par les progrès récents dans la recherche biologique et médicale. Il est financé par la Fondation Nuffield, le Conseil de recherches médicales et le Wellcome Trust. Ce dernier est une association de recherche basée à Londres, créée en 1936 avec l’héritage du magnat pharmaceutique Henry Wellcome pour financer la recherche visant à améliorer la santé humaine et animale. Le Wellcome Trust est l’une des plus riches fondations caritatives au monde, l’un des plus grands fournisseurs au monde de financements pour la recherche biomédicale, qui « soutient la compréhension publique de la science » (entendons l’acceptation sociale des progrès scientifiques). Il soutient le développement de nouveaux vaccins et l’utilisation plus large des vaccins existants là où (dans les pays en développement) « les politiques pourraient ne pas être en mesure de décider quels vaccins sont le plus utiles ou manquer d’expertise pour organiser leur déploiement ». Il finance également le développement de vaccins contre la covid-19 à travers le CEPI, fondé en 2017. Pour rappel, ce dispositif CEPI finance des projets de recherche indépendants pour mettre au point des vaccins contre les épidémies dues à des agents infectieux émergents, dont le coronavirus. En d’autres termes, le Nuffield Council, qui en dernière instance dicte au Comité consultatif de bioéthique belge en quoi consiste l’éthique, est financé par le Wellcome Trust qui lui-même finance la recherche sur les vaccins et le dispositif CEPI (également financé par la fondation Bill et Melinda Gates).

Rien ne devrait obliger la population à accepter sans débat l’idée que la vaccination est justifiée par l’argument de l’altruisme, du civisme, de la responsabilité ou de la solidarité. Cette idée peut bien sûr être partagée par qui le souhaite, mais cela ne doit pas cacher le fait que la vaccination comporte des enjeux économiques tels que certains de ses promoteurs exercent depuis des décennies une influence culturelle jusqu’à façonner notre conception de la bioéthique. Or en vertu de quel principe éthique peut-on justifier que l’État contraigne un individu (et dans de nombreux cas des générations de bébés et d’enfants qui sont ce que nous avons de plus précieux) à endosser un risque vital pour en protéger un ou plusieurs autres ? Car il s’agit ici de risque vital, et d’autant plus dans le cas de vaccins OGM ou à ARN pour lesquels on ne peut exclure, en plus des risques médicaux classiques, des effets génétiques, transmissibles à la descendance et des risques environnementaux. Établir un parallèle entre cet argument et l’argument libertarien de ceux qui ne veulent pas payer l’impôt nécessaire pour mettre en place des services publics et une sécurité sociale, n’est pas pertinent car dans le cas de l’impôt, il s’agit d’une contribution monétaire ; dans le cas de la vaccination, il s’agit d’une atteinte (potentiellement risquée) à l’intégrité physique individuelle. Les bébés à naître sont-ils désormais destinés à être accueillis dans une société qui dispose de leur corps dès leur naissance dans l’intérêt (décrété) du collectif ?

Bien sûr, ce débat éthique serait moins important si les vaccins ne posaient aucun risque. Mais 1) le risque zéro n’existe sans doute pas en matière de vaccination 2) le risque pose la question du contrôle exercé par la société sur ces vaccins pour en garantir la sécurité, un contrôle à ce jour insuffisant puisqu’il est essentiellement fondé sur les informations que consentent à donner les producteurs de vaccins(20). Seule l’option du consentement individuel libre et éclairé semble donc véritablement justifiée par l’éthique des droits fondamentaux. Et pour pouvoir exprimer un consentement réellement éclairé, le citoyen est en droit d’attendre des pouvoirs publics qu’ils lui donnent et lui permettent l’accès à une information transparente, complète, honnête, critique et contradictoire puisqu’il est question ici de médecine, c’est-à-dire non pas d’une science exacte, mais d’un savoir en construction, en plus d’être une discipline liée à des enjeux économiques et politiques. Plus largement, c’est par une réflexion et une information libres, sérieuses, honnêtes et plurielles, et non par la censure et la propagande, que passent la lutte contre la désinformation, la construction de l’esprit critique des populations et le rétablissement d’une plus grande confiance des citoyens envers le politique et la science.

Vaccination de masse : conséquences et alternatives

En substance : est-il réellement nécessaire de vacciner toute la population ou presque, alors que le « median infection fatality rate » lié à la covid-19 est actuellement estimé par l’OMS à maximum 0,23%(21), s’interrogent certains scientifiques ?(22) Rien n’oblige la population à accepter ce chantage d’une vaccination collective aventureuse en échange de la promesse d’un retour à une vie normale. En effet, la vaccination n’est pas la seule alternative qui s’offre à nous. Pour soigner ou prévenir, il n’y a pas que les vaccins : d’autres choix thérapeutiques existent . D’une part le renforcement du système immunitaire fait partie des moyens scientifiquement reconnus de lutter contre les infections ; d’autre part on dispose d’une multitude de molécules déjà disponibles(23) ou dans le domaine public, même si nos modèles de recherche, basés notamment sur la propriété intellectuelle, conduisent souvent à négliger ces dernières, voire à les rejeter d’office  ; mais on investit beaucoup moins dans la prévention ou encore dans le développement de sérologies valables que dans les vaccins(24). Ces trois pistes constituent pourtant des alternatives à des vaccins dont l’élaboration en urgence ne semble pas offrir à ce jour de garanties suffisantes en termes de sécurité, d’efficacité et d’utilité. Les citoyens, et particulièrement les personnes à risque, attendent donc des pouvoirs publics la prise en compte de ces alternatives et leur développement.

Accepter que la vaccination de masse soit la solution imposée pour un retour à une vie normale revient à consentir à ce que les choix thérapeutiques soient faits par le secteur privé en fonction de ses perspectives de revenus, c’est-à-dire à renoncer à l’indépendance de la science. Cela revient à accepter que les choix politiques et sociétaux soient réalisés en fonction de ces intérêts privés, c’est-à-dire à renoncer à la démocratie. Cela revient à cautionner que des milliards d’argent public soient déversés vers le secteur privé une première fois pour financer la recherche privée, une seconde fois pour acheter des vaccins dont les firmes détiendront les brevets et pourront fixer les prix. Cela revient enfin à s’exposer à ce que ces milliards déversés ne soient plus disponibles pour d’autres politiques sociales (santé, éducation, sécurité sociale…), c’est-à-dire à renoncer aux ressources qui nous permettraient de construire l’avenir. Le tout dans un contexte opaque puisque les contrats conclus avec les entreprises pharmaceutiques ne sont pas publics(25), et que l’un des négociateurs européens a été identifié comme l’ancien directeur général d’un important lobby pharmaceutique(26) (la Fédération européenne des industries et associations pharmaceutiques (EFPIA). Un contexte où un journaliste ne peut pas, sans encourir la censure, interroger le pouvoir en place sur la légitimité démocratique de telles décisions quand une partie des membres qui conduisent à les adopter sont ou ont été liés au cours de leur carrière à des multinationales ou au monde de la finance(27).

Revendications citoyennes en matière de vaccination contre la covid-19

Dès lors :

  • En tant que citoyens, nous attendons des pouvoirs publics qu’à aucun moment la vaccination contre la covid-19 ne soit rendue obligatoire, pas même indirectement en conditionnant au statut vaccinal l’accès à certaines sphères (crèches, écoles, lieux publics, lieux privés…) ou activités (voyages, loisirs…). Un débat public démocratique doit avoir lieu sur la vaccination.
  • Nous attendons des pouvoirs publics que les personnes ayant des conflits d’intérêts soient exclues des procédures de décision.
  • Nous attendons des pouvoirs publics que les arguments des scientifiques circonspects par rapport aux nouveaux vaccins contre la covid-19 soient entendus et pris en compte au niveau des procédures décisionnelles, des procédures décisionnelles qui doivent urgemment restaurer et accroître le processus démocratique.
  • Nous attendons des pouvoirs publics et des médecins qu’ils informent les patients candidats à la vaccination contre la covid-19 des incertitudes qui persistent au sujet de ces vaccins. Par ailleurs, les notices des vaccins (qui ne devraient pas être des notices de marketing) devraient être portées à la connaissance du public et plus particulièrement des patients avant la vaccination.
  • Les personnes à risque et l’ensemble de la population attendent des pouvoirs publics qu’ils prennent en compte les pistes existantes en matière d’alternative à la vaccination (prévention, traitements) et qu’ils investissent dans la recherche publique sur les alternatives à la vaccination fondées sur l’étude des molécules du domaine public, plutôt que de privilégier le repositionnement thérapeutique de molécules ou traitements protégés par des droits de propriété intellectuelle.
  • Nous rappelons aux pouvoirs publics le caractère irresponsable sur le plan sanitaire et environnemental, tant vis-à-vis des générations présentes que vis-à-vis des générations futures, du Règlement européen 2020/1043 sur les vaccins OGM anti-covid-19 du 15/07/20 pour lequel 6 associations ont introduit un recours en annulation auprès de la Cour de Justice de l’Union européenne. Et nous alertons le lecteur sur l’effet de précédent que pourrait constituer ce règlement sur la question des OGM en général.
Notes et références

  1. « Vaccin Pfizer/BioNTech : efficacité, effets secondaires…les données sont publiées », Aude Lecrubier, in Medscape (édition française en ligne), 11/12/20. Voir aussi « Vaccins contre le SARS-CoV‑2 : ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas », Aude Lecrubier, in Medscape (édition française en ligne), 4/12/20.
  2. « Vaccins contre le SARS-CoV‑2 : ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas », Aude Lecrubier, in Medscape (édition française en ligne), 4/12/20.
  3. https://fr.businessam.be/le-vaccin-contre-le-covid-19-pourrait-transformer-les-vaccines-en-super-contaminateurs
  4. https://www.rtbf.be/info/societe/detail_il-n-y-aura-pas-un-seul-vaccin-anti-covid-pour-tout-le-monde-mais-toute-une-panoplie?id=10629534
  5. « COVID-19: des interrogations persistantes autour de la réponse immunitaire », Vincent Richeux, in Medscape (édition française en ligne), 16/11/20.
  6. https://www.letemps.ch/economie/souhaitons-mettre-disposition-vaccin-un-prix-raisonnable
  7. « Le Royaume-Uni déconseille le vaccin Pfizer/BioNTech aux grands allergiques », Tim Locke, in Medscape (éd. Française en ligne, 10/12/20).
  8. https://www.youtube.com/watch?v=2fcFa2xI6sY
  9. https://www.levif.be/actualite/belgique/vaccination-covid-ne-faites-pas-passer-les-jeunes-en-dernier/article-normal-1368489.html
  10. http://www.francesoir.fr/societe-sante/vaccin-recours-en-annulation-contre-le-reglement-europeen-20201043#:~:text=Le%20r%C3%A8glement%202020%2F1043%20adopt%C3%A9,le%20d%C3%A9marrage%20d’essais%20cliniques
  11. https://lejournal.cnrs.fr/articles/quel-vaccin-contre-le-covid-19
  12. https://ec.europa.eu/info/sites/info/files/communication-tackling-covid-19-disinformation-getting-facts-right_fr.pdf
  13. Les Pr Perronne, Caumes, Raoult et le Dr Michel de Lorgeril, pour ne citer que les plus médiatisés ces derniers temps.
  14. https://criigen.org/wp-content/uploads/2020/12/2020–09_Note-dExpertise-Vaccins-GM_C.Ve%CC%81lot-06.pdf. Voir aussi https://criigen.org/covid-19-les-technologies-vaccinales-a-la-loupe-video/
  15. https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA. Comme le note A. Penasse : « Les groupes auxquels ils appartiennent sont liés à des investissements dans le secteur médical. Le Soir par exemple, est entré dans le capital de la société belge Redpharma qui conseille notamment GSK, Sanofi, Roche, Nestlé, Johnson & Johnson, Merck, etc. : https://www.kairospresse.be/article/la-course-aux-milliards-du-covid-19/
  16. En guise d’hommage à Brandy Vaughan, retrouvée morte le 8/12/20: https://www.aimsib.org/2020/12/13/brandy-vaughan-decedee-en-quelques-heures
  17. Paul Lannoye, « A propos du vaccin anti-covid-19 : ni complotisme, ni croyance aveugle ». Voir https://www.kairospresse.be/article/a‑propos-du-vaccin-anti-covid-19-ni-complotisme-ni-croyance-aveugle
  18. Voir l’avis n°64 du 14 décembre 2015 relatif aux aspects éthiques de l’obligation de vacciner : https://www.health.belgium.be/sites/default/files/uploads/fields/fpshealth_theme_file/avis_64_obligation_de_vacc_1.pdf
  19. Voir l’avis p. 32, 37 et 39.
  20. Voir http://www.francesoir.fr/opinions-entretiens/video-debriefing-michel-de-lorgeril-vaccins
  21. Sans prendre en compte certains pays où ce taux de létalité est nettement moindre: https://www.who.int/bulletin/online_first/BLT.20.265892.pdf
  22. https://www.youtube.com/watch?v=2fcFa2xI6sY
  23. https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/coronavirus-sars-cov-et-mers-cov
  24. https://www.youtube.com/watch?v=2fcFa2xI6sY
  25. https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/fr/QANDA_20_1662
  26. https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/E‑9–2020-004718_FR.html
  27. https://www.kairospresse.be/article/lelement-perturbateur

Espace membre