À Watermael-Boitsfort, pour le CST, on choisit avant de voter

Comme en Lettonie, où les parlementaires non vaccinés n’ont plus le droit de vote1, le bourgmestre de la commune bruxelloise de Watermael-Boitsfort, Olivier Deleuze, a décidé, seul, que désormais les élus et citoyens désirant assister au conseil communal, devront présenter un Covid Safe Ticket (CST ou pass sanitaire) qui atteste que la personne est : soit entièrement vaccinée, soit en possession d’un test PCR négatif réalisé dans les 48h, soit d’un test antigénique négatif réalisé dans les 24h, ou d’un certificat de rétablissement de moins de 6 mois pour les personnes déjà infectées par le coronavirus.

Ce qui est cocasse, c’est que le bourgmestre prend la décision de conditionner l’accès du conseil communal à la possession d’un CST le jour où… les élus voteront pour exiger l’application du CST, déjà d’application… Dans le courrier envoyé aux conseillers communaux, le bourgmestre indique en effet :

« La présentation d’un Covid Safe Ticket sera exigée à l’entrée, pour les conseillers et pour le public. Conformément à l’article 134 NLC, cette ordonnance du Bourgmestre devra être confirmée par le conseil communal. Le projet de délibération qui sera déposé en urgence vous parviendra dans le meilleur délai ».

Désormais, la démocratie consiste à confirmer des décisions déjà prises. On suppose que les récalcitrants ne seront pas venus au conseil communal du 16 novembre, mais selon les informations qu’on a reçues, ceux qui ont boycotté l’ont uniquement fait parce qu’ils estimaient qu’il était trop tôt pour se réunir en « présentiel ». Tous ont obtempéré et avalisé l’ordonnance du bourgmestre, à l’unanimité. Kafkaïen, n’est-ce pas ?

Quelques réflexions ici :

- quelle est la logique de demander aux conseillers communaux et au public de présenter un CST, mais « pas aux membres du personnel communal agissant dans le cadre de leur travail ? »

- peut-on tolérer qu’un bourgmestre prenne unilatéralement la décision de limiter l’accès à un lieu où les décisions démocratiques sont censées se prendre ?

- Une commune doit-elle se plier aux injonctions régionales et fédérales et imposer des mesures insidieuses dont la fonction n’est pas de protéger, mais de pousser à « la vaccination complète [qui] reste la principale réponse à l’évolution épidémiologique ». Le pouvoir communal doit-il être l’instrument pour « réduire la circulation du virus et la charge hospitalière », atteindre « le seuil minimum de 70 % de taux de vaccination complète dans toutes les communes du pays, comme étape intermédiaire vers une vaccination complète de la population ?

Surtout, ces questions se posent alors qu’on sait maintenant :

- qu’une majorité de personnes hospitalisées avec le covid sont vaccinées(1);

- que les vaccins ne protègent donc pas du covid et de sa transmission;

- que les tests PCR n’ont aucun sens à être généralisés autrement que comme instrument diagnostic (donc en présence de symptômes);

- Enfin, que les morts et effets secondaires du vaccin sont de plus en plus nombreux et que, face à une mortalité très faible du covid, nous pouvons certainement penser que le bénéfice risque de la vaccination est négatif.

Que fera Monsieur Deleuze, qui a déjà incité à la présence d’un vaccibus hebdomadaire dans sa commune, quand ils viendront pour piquer nos enfants dans les écoles primaires, maternelles, et puis en crèche, pour terminer dans les maternités des hôpitaux. Sans doute fera-t-il une ordonnance obligeant à la vaccination de ce public, et demandera ensuite de voter pour…

Notes et références
  1. https://www.blick.ch/fr/news/monde/inciter-a-la-piq-re-la-lettonie-prive-ses-parlementaires-non-vaccines-du-droit-de-vote-id16983154.html
  2. Kristiaan Deckers, médecin-chef à l’hôpital de Gand qui expliquait à la télévision que ceux qui parlent de «pandémie de non-vaccinés» se trompent, que depuis un certain temps, les personnes hospitalisées et admises en ICU sont toutes vaccinées. Le vaccin ne protège ni de l’infection, ni de l’hospitalisation, ni des cas graves.

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