Fabienne Loodts
Au contraire de bien des jeux où l’on doit souvent se presser, j’ai dû attendre, j’ai eu tout le temps de patienter ; mais me voici enfin attablé chez le Gascon. Je n’en connais pas le prénom, juste la voix quand il appelle les serveuses de cette salle archi-bondée pour qu’elles apportent avec diligence et efficacité leur pitance à une plâtrée de soiffards affamés. Nous sommes en plein cœur de la ruralité française, peu de réseau (à part pour les bandes de copains), peu de touristes, mais beaucoup de pigeons, des transports en commun dont le nombre de passages quotidiens se compte sur les doigts d’une main atrophiée. Si on accède aux grandes villes et à certains villages, c’est un peu grâce à la SNCF, qui a conservé des gares confidentielles, et surtout par la force du poignet d’une bande d’habitants qui se sont cotisés et ont construit une ligne spectaculaire et respectueuse de la nature majestueuse qui s’étale, de part et …
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