Notre monde est dans la démesure et le gigantisme. « Un homme est riche en proportion des choses dont il peut se passer », disait Henry David Thoreau. Aveuglé par ses succès technologiques, le monde d’aujourd’hui n’est plus ni tranquille, ni stable, ni prévisible. Nous sommes là, au bord du gouffre, et nous nous engluons dans un monde d’une technicité et d’une complexité de plus en plus difficile à gérer. Ces technologies nous asservissent et nous n’avons pas d’autre alternative que de les absorber en nous mettant en conformité avec elles. Mais tout l’art consiste à gérer les techniques sans l’intervention de spécialistes, en prenant conscience que plus un système est petit, plus facile il sera à assimiler, et au mieux il va prospérer. À nous de restreindre nos idées de grandeur en veillant à ne pas nous engouffrer dans des technologies qui nous dépassent, et en nous ingéniant au contraire à trouver celles qui nouspermettent le plus d’autonomie po …
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- Gaston Bachelard, La poétique de l’espace.