Une autre histoire du monde connecté

La couverture du livre est volontairement à l’image de cette illusoire immatérialité du numérique qu’on nous vend dans les échoppes immaculées, les journaux parlés et les offres politiques, les salles de classe où les TIC (technologies de l’information et de la communication) semblent la plus grande valeur ajoutée démocratique, cette couverture cache un nom : Congo. Aucune référence d’emblée, en effet, au pays, pour mieux indiquer que le problème est global, comme aucun smartphone, tablette ou câble optique estampillé du nom de l’ancienne colonie belge, pour mieux nous éviter de réfléchir à la production. Non, dans les grandes villes du monde, il n’y a ni sang ni terre qui jonchent les sols immaculés des boutiques Apple. Ici, tout est propre, dans les discours aussi, le « positivisme quant au fait technologique » et « l’étrange oubli (ou l’étonnant silence) de la part de nombreux intellectuels et scientifiques, journalistes et militants au suje …

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