Sur la « montée de l’extrême droite » 

Illustré par :

Philippe Debongnie Tout « (re)monte », de nos jours, les courbes de contamination comme l’extrême droite ! Ressassée dans les médias et les conversations, la « montée de l’extrême droite » est un cliché mondain, un clin d’œil attristé entre démocrates inquiets, enrobé d’une réflexion paresseuse. Ici encore, c’est la confusion. Une question fondamentale à se poser est celle-ci : que signifie être d’extrême droite, de nos jours ? Tentons l’exercice : éprouver de la nostalgie pour le Troisième Reich, le pétainisme ou le franquisme ? Se délecter en regardant Nuit et brouillard ? Voter pour le Vlaams Belang ou le Rassemblement national ? Préférer le viril Poutine ou le délicat Zelensky ? Aller à la messe à l’église de Saint-Nicolas du Chardonnay à Paris ? Lire Valeurs actuelles ou Éléments ? Être un fervent défenseur du capitalisme ? Être un fervent anticapitaliste ? Critiquer les antifas et leurs méthodes ? Défendre l’État de droit …
  1. Le doxxing consiste à rendre publiques sur la toile les données personnelles d’individus auxquels on veut nuire.
  2. Cf. Alain Deneault, Politiques de l’extrême centre, Lux, 2016. Macron n’a pas hésité à reprendre l’expression à son sujet, un signe qui ne trompe pas !
  3. Cf. Christian Laval, Francis Vergne, Pierre Clément & Guy Dreux, La nouvelle école capitaliste, La Découverte, 2011.
  4. « Le néolibéralisme est un fascisme », in Le Soir, 01/03/2016.

Espace membre