Kairos : Ce qu’on a appelé l’affaire Dutroux n’a pas seulement défrayé la chronique, elle a surtout littéralement bouleversé la Belgique des années 1990. Vingt ans après le procès d’Arlon, le couvercle qu’on avait essayé de refermer sur cette affaire est en train de sauter, avec notamment le livre d’Aimé Bille Dutroux, l’enquête assassinée. Maître Xavier Magnée, si l’affaire Dutroux est une défense qui vous reste en mémoire précisément, ce n’est pas pour rien. Le 13 octobre 2003, vous recevez un courrier très particulier. Vous ne vous y attendiez pas ?
Xavier Magnée : Non. C’était une lettre d’un certain Marc Dutroux, bien connu, qui cherchait un avocat. Il s’était adressé à un ami à moi, maître Jacques Vergès, qui était pris par une autre affaire et l’avait renvoyé vers moi. J’ai accepté de le défendre, considérant que tout le monde a le droit d’être représenté en justice pour la défense, qui n’est pas nécessairem …
Vous devez être abonné pour visualiser cette page.
Si vous êtes déjà abonné, veuillez-vous connecter.
Dans le cas contraire, abonnez-vous dès à présent.
Si vous êtes déjà abonné, veuillez-vous connecter.
Dans le cas contraire, abonnez-vous dès à présent.