Pendant que beaucoup pensent être sortis de la galère et préparent leurs vacances, ceux qui nous dirigent préparent la rentrée. Dans leur cartable : la vaccination obligatoire, notamment.
Alors que les politiques Covid ont déjà laminé le personnel soignant, la loi « Vaccination obligatoire » les achèvera pour de bon. Demeurera dans les hôpitaux les quadruples vaccinés, qui, de fait, tomberont vite malade. On aurait voulu mettre à terre l’hôpital public et les soins de santé, on n’aurait pas mieux fait…
Relevons quelques chiffres : « En 2020, il y a 47.808 médecins, 152.067 infirmiers et 109.534 aides-soignants qui résident en Belgique et qui sont actifs et en droit de prester sur le territoire belge. »(1) Dans le journal La Meuse, on peut lire que, fin 2021: « Selon les statistiques de Sciensano, il y a 18.224 infirmiers, 19.103 aides-soignants et 950 médecins généralistes qui ne sont toujours pas vaccinés en Belgique. »(2) La proportion est donc de 11,9% des infirmiers et plus de 17,4% des aides-soignants concernés par la suspension-licenciement du projet de loi 2533 « obligation vaccinale des soignants ».
Entre-temps, le Covid, mais surtout sa gestion politique, est passé par là, générant burn-out et absentéismes, démissions et départs anticipés. Et puis le vaccin et son cortège d’effets secondaires, aggravant le manque d’effectifs. Il faut aussi tenir compte que 11.887 médecins avaient en 2020 65 ans ou plus, ce qui représente 13.42 % des médecins.(3)
Il faut en plus considérer que de nombreuses maisons de repos et de soins ne seront plus en règle, car ne respectant plus les normes pour obtenir l’agrément spécial qui leur assure leur statut.(4) Elles doivent en effet avoir dans leur personnel au moins un équivalent plein temps kinésithérapeute et/ou ergothérapeute et/ou logopède. L’absence de l’un de ceux-là, qui refusera de se soumettre à l’obligation vaccinale, signera la fin de l’agrément pour la maison de repos.
Il ne faudrait donc pas beaucoup pour que le domaine des soins de santé bascule dans le chaos. Si l’on tient compte des chiffres officiels : 38.277, tous soignants confondus, ne sont pas vaccinés, et 6.000 soignants au moins manquent à l’appel. Il suffirait donc qu’un peu plus de 15 % des non vaccinés refusent de se vacciner — ce qui est conforme à leurs droits fondamentaux -, et le nombre de personnel soignant manquant doublerait automatiquement. Mais au fond, n’est-ce pas ce que ceux qui prennent les décisions à notre place veulent ?
Le 12 mai dernier, lors de la journée internationale du personnel infirmier, les politiques, conseillés par McKinsey et autres mafieux, après avoir introduit l’applaudissement aux balcons, voulaient revaloriser la profession, et décidaient pour se faire de frapper deux millions de pièces « en hommage aux efforts fournis par les médecins ».(5) Vous pouvez rire. Ou vomir.
Les quelques parlementaires(6) qui ont voté début mai pour la vaccination obligatoire, obéissent, à l’instar de leurs collègues et comme pour tous les autres sujets, à une logique de parti qui n’a rien de démocratique. Ils suivent leurs maîtres, eux-mêmes au service des multinationales et de la finance, certains que s’ils font autre chose, ils ne seront pas réélus.
Il est par ailleurs avéré que, outre la destruction du secteur des soins de santé qu’elle provoquera, cette vaccination ne servira nullement à protéger soignants et patients; contrairement à ce que martèle le monde politico-médiatique. On sait maintenant que les vaccinés sont plus susceptibles de tomber malade, et ce risque est directement proportionnel au nombre de doses.
Peu réagissent face à ce qui est un véritable scandale. Un avocat, Mischaël Modrikamen, a toutefois récemment écrit un courrier au gouvernement fédéral, aux députés et présidents de partis concernant cette obligation vaccinale. Il leur rappelle la responsabilité qui leur incombe et le risque pénal qu’ils encourent s’ils devaient faire passer cette loi (ces documents sont repris ci-dessous(7)).
L’entêtement à persister dans la même politique s’explique par les effets d’une structure qui avait fait des sujets conformes et obéissants: inconscience des mécanismes de domination et de contrôle, croyance en un État bienfaisant, certitude que les médias de masse servent l’information, déresponsabilisation généralisée, égoïsme comme seul rapport au monde (« bulle »), consumérisme, inégalité profonde dans un milieu compétitif…
Le Covid est le virus qui cache donc la bête. Il faudra voir au-delà, repenser l’ensemble, pour que ceux, encore sidérés, puissent sortir de la matrice.
Alexandre Penasse
- https://statbel.fgov.be/fr/themes/datalab/personnel-des-soins-de-sante
- https://lameuse.sudinfo.be/881023/article/2021–12-09/soins-de-sante-en-belgique-ils-sont-plus-de-60000-non-vaccines
- https://statbel.fgov.be/fr/themes/datalab/personnel-des-soins-de-sante
- « La norme de personnel doit s’élever, par 30 résidents, à : — 1 équivalent temps plein kinésithérapeute et/ou ergothérapeute et/ou logopède (…) ». Voir https://wallex.wallonie.be/de/contents/acts/1/1774/1.html — Arrêté royal fixant les normes pour l’agrément spécial comme maison de repos et de soins (comme centre de soins de jour ou comme centre pour lésions cérébrales acquises – AR du 4 juin 2008, art. 1er)
- https://www.dhnet.be/actu/belgique/du-cynisme-c-est-d-une-revalorisation-dont-on-a-besoin-le-metal-de-l-hypocrisie-la-nouvelle-piece-de-2-euros-en-hommage-aux-soignants-ne-fait-pas-l-unanimite-627d021c9978e23d19635d12
- Message aux aficionados de l’invective « extrême droite », qui cherchent à voir en nous du « facho » dans le seul objectif, qu’ils ne s’avoueront jamais, d’éviter le débat sur les sujets que l’on traite: indiquer que l’avocat Modrikamen intervient au nom de soignants, ne signifie nullement que nous adhérons aux valeurs de la personne. De fait, nous serons toujours là pour faire notre travail de journalistes et informer les gens, s’il s’avérait par exemple qu’il n’y a derrière tout cela qu’uneaffaire de gros sous ou/et politicienne.