L’actuel usage du néologisme « éco-terrorisme » ne représente pas seulement une errance parmi d’autres, un nouveau mensonge des gouvernants et des médias. Utiliser un terme aussi chargé historiquement et idéologiquement, et surtout militairement, suggère des perspectives préoccupantes, à moins que nous sachions nous réapproprier, vite désormais, les mots qui ont du sens.
Léandre
Chacun sait que le « terrorisme » en tant qu’idée politique a été inventé sous la Révolution française, à la fois par Danton (« Soyons terribles pour éviter au peuple de l’être ! ») et ses futurs bourreaux jacobins. Saint-Just est, en la matière, celui qui a fondé les principes du terrorisme politique d’État(1). Plus tard, lorsque les collaborateurs de l’État français de Pétain qualifiaient les résistants de « terroristes », il s’agissait pour ses agents – ministres et journaux collaborationnistes –, en reprenant le qualificatif de « terroristes …
Vous devez être abonné pour visualiser cette page.
Si vous êtes déjà abonné, veuillez-vous connecter.
Dans le cas contraire, abonnez-vous dès à présent.
Si vous êtes déjà abonné, veuillez-vous connecter.
Dans le cas contraire, abonnez-vous dès à présent.
Notes et références
- Lire notamment, dans les Œuvres complètes de Saint-Just, son « Rapport au nom du Comité de Salut public sur les factions de l’étranger » présenté à la Convention lors de la séance du 23 ventôse an II (p. 722 et suivantes de l’édition Champ libre, 1984).
- C’est ce que nous avons montré dans Du consensus au terrorisme, Golias, 2016, nouvelle version en italien : Il consenso nell epoca del terrorismo, Elèuthera, Milan, 2018.
- C’est ce que nous avons montré dans Du consensus au terrorisme, Golias, 2016, nouvelle version en italien : Il consenso nell epoca del terrorismo, Elèuthera, Milan, 2018.