Titom
1. LA NAISSANCEDE LA DÉMOCRATIE DIRECTE (VIe SIÈCLE)
L’histoire de la « démocratie » commence à Athènes en 507 avant notre ère avec les réformes de Clisthène et se termine en 338 avec la soumission de la Cité au roi de Macédoine. La période s’étirant entre la naissance de Périclès (495–429) et la mort d’Aristote (384–322) – et plus particulièrement le « siècle de Périclès » (qui s’étale en fait de 462 à 429) – constitue indubitablement l’âge d’or de la civilisation hellénique. La démocratie signale l’avènement d’un espace social entièrement nouveau : les constructions urbaines ne sont plus groupées, comme auparavant, autour d’un palais royal, demeure privée, privilégiée s’il en était, cernée de fortifications. La ville est maintenant centrée sur l’Agora, l’espace public par excellence, et la parole discursive est l’instrument du pouvoir que tous y ont en partage. La démocratie directe, c’est-àdire la gestio …
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- Cf. Politique, VIII, 1, 1337 a 10–20.
- On retrouvera le même thème à Rome : Sénèque loue les mérites de l’otium et le considère comme la caractéristique de l’homme vraiment libre.
- Cf. Benjamin Constant, De la Liberté des Anciens comparée a celle des Modernes [1819], in De la liberté chez les Modernes. Écrits politiques. Textes choisis, présentés et annotés par Marcel Gauchet. Libraririe Générale Française, Paris, 1980, pp. 491–515.