Mise en perspective au sujet de l’augmentation des « cas » covid et des hospitalisations

Recensés par Sciensano, relayés sans filtre par les médias et utilisés par notre gouvernement à des fins politiques, les chiffres nous font quotidiennement tourner la tête. Annès Bouria nous en donne pourtant de façon hebdomadaire une toute autre interprétation.

Cette analyse est établie sur base du rapport épidémiologique Sciensano en date du 31/10/2020. [1]

Ci-dessous, nous avons en A, les graphiques épidémiologiques de la covid publiés par Sciensano, dans l’ordre : 1 le nombre de cas, 2 et 3 les hospitalisations, 4 les patients en soins intensifs, 5 et 6 la mortalité. En B, les graphiques épidémiologiques de l’OMS concernant les cas de grippes en Belgique [2]. En C, les graphiques épidémiologiques du recensement des cas de divers pathogènes respiratoires saisonniers issus de Sciensano et publiés par Christophe de Brouwer, Professeur à l’école de santé publique de l’ULB.  En D Un graphique des données de mortalité globale de 2016 à 2020 établi par Statbel [3]. Et enfin en E, le graphique de la mortalité au cours du temps en Belgique de 2016 à 2019 issu du Belgian Mortality Monitoring [4]

1. On constate toujours une augmentation très hautement significative du nombre de tests positifs qui sont passés à 15850 par jour en moyenne hebdomadaire. Il est toujours bon de rappeler qu’il ne s’agit pas toujours de « cas » au sens clinique du terme et que la majorité présente des formes bégnines de la maladie. 

Pour connaitre à priori la proportion de cas jugés sérieux, l’indice consiste à rapporter le nombre moyen d’admission journalière de 640 patients aux 15850 positifs cela fait 4 % des positifs nécessitant une hospitalisation. Un chiffre en très légère augmentation qui peut être due à la nouvelle directive de ne plus tester les asymptomatiques. 

Il faut rappeler également que ce pic de positifs n’est absolument pas comparable à celui de mars-avril où l’on ne testait que les patients arrivés à l’hôpital à des stades très avancés. Aujourd’hui la politique de test reste encore très large, plus de 450 000 tests ont été réalisés la semaine précédente. Le nombre de tests PCR est proche des 80 000 par jour, près d’un million et demi de tests ont été réalisés en un mois ! Cela s’apparente à une campagne de testing massive. La décision récente de ne plus tester les asymptomatiques est d’ailleurs plutôt bienvenue. Car en effet, depuis cet été, la politique de testing n’était pas ciblée et l’on détectait majoritairement des porteurs sains dont la contagiosité n’est pas établie [5]. 

2. En ce qui concerne l’augmentations des hospitalisations classées « covid », elles sont en hausse exponentielle. 

Voici néanmoins quelques chiffres théoriques, mais factuels : les patients covid occupent environ 6500 lits, soit environ 18% de l’ensemble des lits disponibles en clinique sur tout le territoire (37 000) ou 81% des 8000 lits potentiellement disponibles pour les cas covid [6]. Les 650 hospitalisations quotidiennes moyennes classées « covid » pour la semaine du 25 au 31 octobre représentent moins de 54% des quelques 1200 contact hospitaliers quotidiens pour plaintes respiratoires selon les données de 2017 du SPF Santé publique [7]. Pour 650 admissions quotidiennes moyennes environ 450 sorties sont recensées.

A noter également que la répartition des hospitalisations n’est pas homogène : la région de Bruxelles Capitale, les provinces du Hainaut et de Liège concentrent à elles seules près de la moitié des nouvelles admissions. 

La menace imminente exposée par les experts ainsi que les autorités politiques est celle de la saturation des hôpitaux. Bien que la situation soit effectivement très tendue, le phénomène de saturation des hôpitaux en période de recrudescence des affections saisonnières n’est malheureusement pas nouveau, il y eut des épisodes de saturations hivernales en 2017 ainsi qu’en 2019 lors des épidémies de grippe [8,9]. Si l’on veut sonder les raisons de cette saturation chronique des hôpitaux, il est important de tenir compte de la nette diminution des lits disponibles pour les affections aigües dans les hôpitaux depuis 30 ans, ils sont passés de plus de 55 000 à 37 000 malgré l’augmentation de la population et son vieillissement ! [7] 

Il serait par ailleurs intéressant d’interroger les autorités pour savoir ce qu’elles ont concrètement mis en place en ce qui concerne les moyens hospitaliers pour faire face à la situation qu’elles redoutaient tant depuis plus de 6 mois. D’autant que certaines sources évoquent un taux d’absentéisme problématique parmi le personnel soignant imputable à la gestion de la crise sanitaire ainsi qu’aux conséquences de cette dernière : maladies (burn out ?), quarantaines, congés parentaux corona, prises des jours de vacances accumulés ou de jours de récupération pour les heures supplémentaires prestées… [10] Il est important d’interpeller les pouvoirs publics par rapport à cette situation : n’était-elle pas prévisible ? Il est difficile de contrôler les dynamiques épidémiques, mais gérer les ressources humaines en milieu hospitalier au sein du secteur public, n’est-ce pas non seulement possible, mais surtout dans vos prérogatives et vos responsabilités ?

D’autant plus que la situation en milieu hospitalier et même en ambulatoire est fortement alourdie par des protocoles « covid », non seulement en matière de prise en charge clinique mais également au niveau administratif empêchant le personnel médical se concentrer sur sa fonction première qui est de soigner. Ces protocoles qui représentent un fardeau énorme pour le personnel hospitalier et les médecins de première ligne est-il de bon sens et absolument nécessaire [11,12,13] ?

Enfin, le point à mon sens le plus important, c’est qu’il n’existe absolument aucune politique de prise en charge des patients atteints de la covid en ambulatoire (hors hospitalisation). Dans cette épidémie, les médecins généralistes censés être en première ligne sont mis hors course.  Selon les recommandations officielles, ils n’ont pour l’instant qu’une seule tenue de route à suivre en ce qui concerne les cas positifs symptomatiques : isolement, prise de paracétamol et, in extremis, orientation vers un centre hospitalier en cas de détérioration de l’état du patient [14]. De l’histoire de la médecine, c’est du jamais vu ! Cette politique de non prise en charge ne serait-elle pas, entre autres, à l’origine de la sur-fréquentation hospitalière covid ?

3. Nous devons vraisemblablement faire face à un nouvel épisode épidémique de covid. Cependant, mis à part les tensions hospitalières manifestes, cet épisode est-il de même ampleur que le premier ? A priori, la courbe actuelle semble dépasser celle du mois de mars, mais Il faut surtout tenir compte du fait que l’apparition des maladies respiratoires saisonnières (automne-hiver) fait qu’il y a davantage de suspicions de cas cliniques covid, que les test PCR, dont la sensibilité est très élevée et la spécificité non absolue, ne sauront pas toujours distinguer des autres virus respiratoires saisonnier. C’est le problème des faux positifs. [15] J’insiste sur le fait qu’il s’agit de faux positifs au sens diagnostique du terme et non pas au sens technique. Le test détecte bien une trace du virus, mais sans que cela ne nous renseigne pertinemment sur l’étiologie de l’état clinique du malade. 

La difficulté réside donc dans le fait de distinguer clairement les affections respiratoires saisonnières du covid, chose qui n’est absolument pas possible d’établir avec certitude. 

Les patients admis et répertoriés « covid » sont-ils tous malades à cause d’une infection au SARS-COV2, ou sont-ils victimes d’autres infections respiratoires tout en étant porteurs du SARS-COV2 sans que ce dernier soit la cause majeure de leur état clinique ? [16]

Sur ce point important, je vous renvoie vers les graphiques B C : 

Sur les graphiques B : le premier montre les modifications du virus influenza à chaque pic saisonnier de grippe en Belgique depuis 2016. Le second concerne uniquement la dernière saison de grippe influenza, et l’on voit que le pic s’arrête abruptement à la 10e semaine qui va du 2 au 8 mars. C’est une anomalie intrigante qui correspond très exactement à la semaine du début de l’épidémie de sars-cov‑2 chez nous à la fin de l’hiver. La seule explication cohérente selon Christophe de Brouwer, Professeur à l’Ecole de santé publique de l’ULB, serait que les grippes influenza, sur la fin du pic épidémique, auraient été prises pour des covid ! Qu’en est-il aujourd’hui ? Faisons-nous bien rigoureusement la distinction entre la covid et les autres infections respiratoires saisonnières ? 

Sur les graphiques C : ceux-ci représentent les courbes épidémiques de divers pathogènes respiratoires saisonniers. Mis à part une recrudescence précoce de la grippe A (souvent confondue avec la covid) 4 autres maladies respiratoires saisonnières ont littéralement disparues des radars. Cette anomalie assez inhabituelle pourrait-elle suggérer qu’une certaine proportion de patients étiquetés « covid » souffriraient en fait d’autres affections tout en étant positif à une PCR ou seraient répertoriés « covid » par simple principe de précaution ? 

Il est important de noter que selon certaines études, en fonction de la sensibilité des tests PCR, jusqu’à 90% des tests positifs à la détection du SARS-COV2 n’ont aucune signification médicale lorsqu’ils sont systématisés de manière aussi importante. En effet, un article du New York Times fait état de cette proportion très élevée de positifs non pertinents sur le plan clinique lorsque le nombre de cycles d’amplification (CT) de la PCR dépasse 30 [17]. Et en Belgique, le nombre de cycles d’amplification (CT) de la PCR va de 30 à 35 [15].

Si les cycles CT des PCR réalisés sont trop élevés, les tests sont hypersensibles et ne peuvent donc pas déterminer, même en étant positifs, si le patient est bien malade de la covid.

Tout ces malades étiquetés « covid » qu’ils soient réellement atteint ou non de cette maladie, engendreront de fait une saturation rapide du système hospitalier en raison de la lourdeur protocolaire de leur prise en charge. 

Ajouter à cela que certains patients admis pour tout autre chose que la covid, subissent des tests PCR, et s’ils sont positifs, ils sont répertoriés « admission hospitalières covid »!

4. Le nombre de patients en soins intensifs (USI) suit également de manière exponentielle les hospitalisations. Les patients en USI sont au nombre de 1150 sur l’ensemble du territoire. C’est 57 % de la capacité en lits de soins intensifs (environ 2000) [18]. 

Concernant l’état de saturation des unités de soins intensif en Belgique, ce n’est malheureusement pas non plus une situation exceptionnelle. Selon les dires du Docteur Philippe Devos, intensiviste au CHC Liège, lors du pic épidémique de grippe du mois de janvier/février 2020, le taux d’occupation des lits en USI était de plus de 90% ! Et ce, par des patients ayant développé des complications à la suite d’un état grippal sévère [19].

La capacité des USI est bien entamée par les cas répertoriés covid. Mais ce qu’il est impératif de mettre en évidence, c’est que les tableaux cliniques covid sont nettement moins sombres qu’en mars/avril. La proportion des patients ventilés a diminué depuis le dernier épisode du mois de mars, et ce sont bien les patients sous respirateurs qui ont les pronostics vitaux les moins bons et qui « encombrent » les USI car leur prise en charge s’échelonne sur plusieurs semaines, ce qui réduit les capacités de « turn-over » des passages en réanimation. En effet, cette amélioration en termes de « lourdeur » des cas peut être due à une mutation du virus vers une forme moins létale, ou alors à une meilleure prise en charge des patients en amont grâce à une connaissance plus approfondie de la maladie ainsi qu’à l’instauration de traitements comme les anti-coagulants, les corticoïdes ou l’oxygénothérapie qui réduisent les passages en USI et leur gravité. [20]

Il est évident que les protocoles de prise en charge ont changé et que les intubations ne se font qu’en ultime recours. Cette technique médicale très invasive constituait plus de 80% de la prise en charge des patients covid en USI lors du pic épidémique d’avril, contre environ 50% aujourd’hui. Et ceci se confirme par une plus faible mortalité covid à l’heure actuelle. 

5. La mortalité « covid » augmente de manière significative : 91 décès par jour en moyenne pour toute la Belgique. Pour rappel, il y a près de 300 morts par jour en moyenne en Belgique toutes causes confondues, et ce chiffre peut monter jusqu’à 400 en période hivernale. En taux de létalité « instantanée » nous sommes à 0,57%. Un chiffre en légère augmentation due également au fait de ne plus tester les asymptomatiques. Il y avait près de 300 décès par jour au pic de mortalité du mois d’avril. La mortalité est pour l’instant 3 fois moins importante que lors du pic précédent.

On constate, fort heureusement, une augmentation moins importante de la mortalité par rapport aux autres indicateurs, ce qui est un indice majeur d’une moindre gravité de cet épisode par rapport au pic de mars/avril. Je vous renvoie donc au graphique D qui concerne les données de mortalité générale, il n’y a, jusqu’au 18 octobre, aucune surmortalité générale par rapport aux trois années précédentes en ce qui concerne cet épisode épidémique d’automne 2020. La mortalité va sans doute se démarquer dans les prochaines semaines, mais l’on peut espérer qu’il soit sans commune mesure avec le pic de mars /avril.

6. Le petit pic de mortalité en 6 est dû à la canicule du mois d’aout (voir graphique B également), mais se voit tout de même apparaître sur le graphique de la mortalité covid, preuve que l’étiquette « covid » qu’elle soit en termes de mortalité, et à fortiori de cas clinique, n’est pas toujours rigoureusement fiable. 

Pour appuyer ce fait je cite la note concernant les décès en page 17 du rapport épidémiologique de Sciensano : « Depuis le 5 mai 2020, les décès des cas possibles en hôpital sont également pris en compte. Les décès des cas possibles concernent des patients qui n’ont pas bénéficié d’un test diagnostique pour le COVID-19, mais qui répondaient aux critères cliniques de la maladie selon le médecin. Les décès extrahospitaliers (maisons de repos, autres collectivités résidentielles, domicile, autres lieux) sont notifiés par les autorités régionales et représentent les décès des cas confirmés et possibles. »

A noter aussi que chaque année la mortalité augmente en hiver notamment à cause des infections saisonnières (grippe entre autres). Ceci s’illustre très bien sur le graphique D.

Les augmentations de la mortalité « covid », et à fortiori des hospitalisations, ne sont-elles imputables qu’à cette maladie précisément, étant donné la difficulté du diagnostic différentiel entre la covid et les autres infections respiratoires ? [21] 

Résumé des indicateurs clés* :

  • Taux d’hospitalisation (nombre d’hospitalisation par cas recensés) : 4%
    Proportion des patients hospitalisés en réanimation : 17% (0,7% des cas)
  • Proportion des patients en réanimation sous respirateurs : 54% (0,38% des cas)
  • Taux de létalité instantanée (nombre de décès par cas recensés) : 0,57%
  • Age médian des décès : 84 ans

*Moyennes sur la semaine du 25/10 au 31/10

En conclusion, On peut à présent noter des augmentations très hautement significatives des hospitalisations rattrapant les niveaux de l’épisode de mars/avril. Néanmoins, la situation n’est pas comparable au pic printanier en ce qui concerne les tableaux cliniques plutôt favorables ainsi que la létalité qui reste relativement faible. 

Il semble très probable que le SARS-Cov2 prend une tendance à la saisonnalité et que ce virus, qui jusqu’ici circulait à bas bruit comme nombre de virus endémiques, fait un pic épidémique en ce début d’automne. Celui-ci est n’est-il pas mis en évidence de manière exagérée par une focalisation excessive autour de lui ? Si nous traquions avec la même obsession d’autres virus endémiques comme la grippe A ou le VRS, n’aurions-nous pas, peu ou prou, les mêmes valeurs d’indicateurs épidémiologiques ? Ou mieux, ne serions-nous pas en réalité sur le point d’atteindre un seuil d’immunité collective salvatrice ? Auquel cas, les mesures gouvernementales seraient l’exacte opposé de ce qu’il faudrait faire. [22]

En tout cas, force est de constater à ce jour l’inefficacité totale des mesures prises depuis un mois pour faire infléchir les indicateurs. Dans une fuite en avant inconsidérée de notre gouvernement appuyé par une expertocratie unanime et dogmatique, nous voilà à nouveau soumis à une stratégie de confinement extrêmement discutable sur tous les plans, tant médical que socio-économique et constitutionnel.

A rappeler que, primo, l’efficacité du confinement n’est nullement démontrée. Les pays ayant appliqué cette mesure de manière drastique sont parmi ceux qui ont les taux de mortalité par habitant les plus catastrophiques en Europe : Belgique, Espagne, Italie, Royaume Uni et France. Ajouter à cela qu’une étude de séroprévalence menée par les autorités Espagnoles sur plus de 60 000 sujets a conclu que les personnes confinées ont été d’avantage contaminées que les personnes ayant continué leurs activités professionnelles dans les secteurs essentiels. Des données confirmées par une autre étude italienne qui peuvent légitimement mettre en doute la stratégie du confinement comme solution pour faire face à l’épidémie. [23,24] 

Et secundo, les dégâts collatéraux en terme sanitaire d’une telle stratégie semblent faire pencher la balance du côté des risque plutôt que des bénéfices. Comme le montrent plusieurs études britanniques qui mettent en évidence une recrudescence sans précédents de cancers tardivement diagnostiqués et de conséquences lourdes sur des pathologies non prises en charge comme les accidents cardiovasculaires. Sans compter les suicides, dépressions et la recrudescence des violences intra-familiales [25]. 

Pourquoi ne pas avoir mesuré les effets de cette stratégie totalement inédite, voire moyenâgeuse, avant de se relancer tête baissée pour la reconduire ?

Par ailleurs, le phénomène tant redouté de saturation des hôpitaux publics semble très imputable au manque chronique des ressources hospitalières. Si tel est l’écueil à éviter, il semble très hasardeux de persister dans la poursuite crescendo de mesures coercitives qui, empiriquement, ne semblent pas montrer leur efficacité.  Ces mesures anticonstitutionnelles sont, de surcroit, couplées à une dialectique consistant uniquement à culpabiliser le citoyen, en lui imposant ces mesures restrictives sans remettre en cause la responsabilité des autorités. Il s’agit manifestement d’une stratégie politique extrêmement fallacieuse et malhonnête en termes de transparence quant à la complexité des tenants et aboutissants de cette crise sanitaire. 

Une stratégie réfléchie au regard de la balance risque/bénéfice (d’un point de vue non seulement sanitaire, mais également économique et social) serait de remettre sur le devant de la scène les médecins généralistes en première ligne. A la condition préalable et sine quo non d’alléger leurs charges protocolaires administratives afin de leur permettre une autonomie quant à la prise en charge des patients covid en ambulatoire. Il s’agit de diriger une prophylaxie vers les personnes à risques et ne réserver les tests et les hospitalisations qu’aux cas où cela est jugé nécessaire par le médecin traitant. Ces derniers ont tout aussi bien la capacité de soigner les formes moyennement graves par des associations d’antibiotiques (azithromycine/cefuroxime), de prescrire du Plaquenil® si tel est leur choix, d’administrer des corticoïdes, des anticoagulants de manière préventive, voire pour les formes plus avancées d’avoir recours à l’oxygénothérapie à domicile. Le tout sous un suivi de proximité attentif et avisé. 

Enfin, les remarques les plus importantes : l’augmentation des hospitalisations classées « covid » est-elle « noyée » dans un phénomène normal de recrudescence des maladies respiratoires hivernales pour lesquels un diagnostic différentiel avec la covid n’est pas déterminable de manière absolue ? A quelle intensité le Sars-Cov2 circule-t-il réellement ? Sa forme actuelle est-elle aussi létale qu’au printemps dernier ? Avons-nous affaire à un épisode épidémique de même ampleur que le premier ou est-ce la mise en exergue d’un pic saisonnier du virus par une politique de testing massive ? 

Ces questions méritent des investigations profondes tant leurs implications sont importantes pour le quotidien des citoyens.

Merci pour votre lecture.

Annès Bouria 
Pharmacien — Membre du collectif Transparence-Coronavirus 
https://www.transparence-coronavirus.be/

A. Graphiques épidémiologiques de la covid publiés par Sciensano, dans l’ordre : 1 le nombre de cas, 2 et 3 les hospitalisations, 4 les patients en soins intensifs, 5 et 6 la mortalité.

B. Graphiques épidémiologiques de l’OMS concernant les cas de grippes en Belgique

C. Graphiques épidémiologiques du recensement des cas de divers pathogènes respiratoires saisonniers issus de Sciensano et publiés par Christophe de Brouwer, Professeur à l’école de santé publique de l’ULB.

D. Graphique des données de mortalité globale de 2016 à 2020 établi par Statbel

E. Graphique de la mortalité au cours du temps en Belgique de 2016 à 2019 issu du Belgian Mortality Monitoring
  1. https://covid-19.sciensano.be/sites/default/files/Covid19/COVID-    19_Daily%20report_20201025%20-%20FR.pdf
  2. https://www.who.int/influenza/gisrs_laboratory/flunet/charts/en/?fbclid=IwAR1t2yPx4MvKtxmYin1tmmg9bPEY0b8ioAUNIwF5MlIMctw-AsH1q2NEcV0
  3. https://statbel.fgov.be/fr/visuals/mortalite?fbclid=IwAR0_8aNxz_F2Zc0E7wgdNjIRMLsn6qOei4_K477I8Bw2qxRR55Lokm-BVEQ
  4. https://epistat.wiv-isp.be/momo/ 
  5. https://www.industrie-techno.com/article/les-tests-rt-pcr-du-covid-19-se-revelent-etre-de-tres-mauvais-tests-de-contagiosite.61389?fbclid=IwAR2xqlwHywpMsjf_wFKarck6HuuJQxDXegak29k8EstFZ2waDJHkF6g1Xg8
  6. https://www.medi-sphere.be/fr/actualites/soins-intensifs-priorite-au-transfert-de-patients-avant-d-augmenter-la-capacite.html
  7. https://www.healthybelgium.be/images/Donne%CC%81es_Phares_Soins_de_sante%CC%81_2019_pdf.pdf?fbclid=IwAR2JmEdwq5MvPWteuh7_1MZiTbiGr1rOdv8oaKcPxveQfTZWgw-zyVnH2eA
  8. https://www.rtbf.be/info/regions/detail_grippe-et-chutes-les-hopitaux-du-hainaut-sont-pleins-a-craquer?id=9506451&fbclid=IwAR1k2fDJ7cwbAakMDmE8iuJH0VG4jG2zaSULBwp6nt4rMQ7igyf7E1WETP0
  9. https://bx1.be/news/nombre-de-cas-de-grippe-continue-daugmenter/
  10. https://www.rtl.be/info/belgique/societe/l‑absenteisme-du-personnel-soignant-pese-sur-les-hopitaux-bruxellois-1252516.aspx
  11. https://www.rtbf.be/info/societe/onpdp/detail_les-generalistes-du-brabant-wallon-pourraient-partir-en-greve?id=10608597
  12. https://covid-19.sciensano.be/sites/default/files/Covid19/COVID-19_procedure_hospitals_FR.pdf
  13. https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-en-belgique-entre-preparation-et-inquietude-l-idee-de-l-hospitalisation-a-domicile-des-patients-atteints-du-covid-divise?id=10618628
  14. https://covid-19.sciensano.be/sites/default/files/Covid19/COVID-19_procedure_GP_FR.pdf
  15. https://www.rtbf.be/info/societe/detail_coronavirus-vous-avez-un-test-pcr-positif-et-vous-ne-l-etes-peut-etre-pas-ou-vous-n-etes-pas-contagieux?id=10578123
  16. https://plus.lesoir.be/329481/article/2020–10-05/coronavirus-pres-de-la-moitie-des-cas-positifs-cet-ete-etaient-des-anciennes
  17. https://www.nytimes.com/2020/08/29/health/coronavirus-testing.html 
  18. https://www.medi-sphere.be/fr/actualites/5–678-patients-hospitalises-en-belgique-dont‑1–245-aux-soins-intensifs.html?fbclid=IwAR3c3tcYzEhb-vNgNMzCaIIjVRX7Mb7M35zrBxGD4BZWTFhnk_CSOB8qvHY
  19. https://www.lalibre.be/debats/opinions/coronavirus-sans-mesures-de-precaution-drastiques-on-risque-d-avoir-850–000-personnes-infectees-et-50–000-morts-en-belgique-5e5cf60f9978e23106a0bfd9?fbclid=IwAR0LO9t1sTLbKg6nwm5vFJNejwsdKPE7xtpHDPFXRRnXkEXWOfTvkmAghtA#.X5XQ7o-ILOU.facebook
  20. https://www.europe1.fr/sante/coronavirus-la-prise-en-charge-des-patients-sameliore-chaque-jour-un-peu-plus-3987417
  21. https://www.lematin.ch/story/roche-cree-un-test-pour-differencier-le-covid-19-de-la-grippe-454743112922
  22. https://www.letemps.ch/sciences/serrer-vis-laisser-faire-dilemme-limmunite-collective
  23. https://www.mediterranee-infection.com/efficacite-du-confinement-et-etude-de-prevalence-serologique-en-espagne/#:~:text=Efficacit%C3%A9%20du%20confinement%20et%20%C3%A9tude%20de%20pr%C3%A9valence%20s%C3%A9rologique%20en%20Espagne,-Accueil%20Efficacit%C3%A9%20du&text=Une%20%C3%A9tude%20a%20%C3%A9t%C3%A9%20men%C3%A9e,anticorps%20contre%20le%20COVID%2D19.&text=Source%20%3A%20Estudio%20nacional%20de%20sero,%2DCOV%2D2%20en%20Espana
  24. https://www.istat.it/it/files//2020/08/ReportPrimiRisultatiIndagineSiero.pdf
  25. https://www.spectator.co.uk/article/the-growing-evidence-on-lockdown-deaths?fbclid=IwAR3v_Dng9pU3hFR-X-c8kSXzjzZJzS_TTiwDuJHctn4cLHytnP_nO3DY4WU

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