Les devoirs des paysans

Les paysans réclament leurs droits (cf. Kairos n° 66) mais ils sont fiers aussi de proclamer leurs devoirs ! Les politiciens peuvent-ils en dire autant ? Leur devoir n’est-il pas de veiller au bon fonctionnement de la société ? Et une société peut-elle fonctionner sans celles et ceux qui produisent la nourriture ? Les paysans nourrissent la terre et une grande majorité de ses habitants. L’agriculture paysanne produit en effet au moins 70% de l’alimentation mondiale(1). Ils sont les gardiens de la biodiversité et les garants de la souveraineté alimentaire. Plus de 866 millions d’agriculteurs et paysans nourrissent le monde (FAO).Et pourtant, nous ne sommes pas respectés ! Le monde paysan disparaît face à l’agro-business. Les derniers acteurs, essentiels plus que jamais à la souveraineté alimentaire de nos régions, sont sous-payés et rencontrent tout un tas de difficultés et ont plus que jamais besoin de vous : les mangeurs. Le tarif horaire des maraîche …
Notes et références
  1. Plus d’informations ici : https://www.futuregenerations.be/fr/portal/publication/ analyse prix juste-systemique-des-conditions-de-travail-et-demploi-dans-laproduction-de. Argumentaire Prix juste en vente directe pour le maraîchage en petite surface (moins de 2,5ha). Estimation salaire net mensuel en province de Liège suite à des échanges avec des collègues (François Sonnet, CATL, 12 janvier 2021).
  2. Cf. https://www.lemap.be/S‑P-G-la-possibilite-de-se-rassembler-pour-changerles-choses. « La nourriture n’est pas une marchandise comme les autres mais un bien commun. La PAC (politique agricole commune) n’est pas adaptée aux “petits” paysans. On doit changer de cap, sortir du capitalisme vorace et destructeur ! L’État doit reconnaître, comme pour les artistes, un statut exceptionnel pour les paysans et les artisans allégés d’impôts et de charges sociales pour les petits agriculteurs qui ne profitent pas du système de la PAC, soit parce qu’ils sont “trop petits” (70 % des fermes en Europe font moins de 10ha), soit parce qu’ils ne sont/veulent pas être “labellisés” et qui pourtant nourrissent du monde en diversifiant les stratégies d’adaptation à la crise ».
  3. Pour plus d’informations : spg@lemap.be.

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