Les clichés ont souvent un caractère choquant. C’est un des motifs pour lequel on les utilise. Un autre motif est la difficulté à les remettre en cause. Un cliché représente une partie seulement de la réalité, mais il se fait passer pour sa totalité. En même temps, il procède à un jugement à son sujet. C’est efficace. Presque éloquent. Tout cela en peu de mots. Les critiquer nécessite une analyse complexe. Alors qu’abonder dans leur sens ne nécessite aucun effort. Le cliché renvoie souvent par conséquent à un lieu commun. Les sophistes y ont systématiquement recours. Et si on fait mine de ne pas les comprendre, on est confronté à de l’indignation, ou on est pris pour un attardé. Il ne reste le plus souvent qu’à opiner positivement, ou à se taire, à écraser comme on dit.
L’affirmation que le Congo est un État failli relève du cliché. Il rejette sur ce pays lui-même la responsabilité exclusive de sa situation. Or, le Congo n’est pas le pre …
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- Le monde diplomatique, mai 2024