L’Antécrise

« Nietzsche a intitulé l’antéchrist un de ses ouvrages où il dénonce l’hypocrisie chrétienne et le mensonge idéaliste, où il réduit en miettes toute philosophie du ressentiment, de la soumission, de la glorification de ce qui nous écrase et nous affaiblit. Il invite à la transvaluation de toutes les valeurs, à renverser et démultiplier les perspectives. Dans son livre suivant, ecce homo, il en appelle à ne pas seulement détruire et dénoncer mais à affirmer la vraie vie, à faire croître les énergies vitales, à prendre la place du créateur. » Fameux programme qu’était celui du Festival des libertés, organisé comme chaque année à l’automne par Bruxelles laïque. Et pari festivement relevé puisqu’on a vu venir une formidable volonté de se défaire du misérabilisme et de l’inaction, l’envie de choisir les passions joyeuses et de laisser les passions tristes, pour cultiver les essais et tâtonnements et chercher au-delà de la crise à bien vivre. Une saine et bienvenue critique de la dépression ambiante dans le contexte d’effondrement de tous les systèmes « clés main ». Et qui appelle d’autres interrogations, comme celles relatives aux façons d’assumer joyeusement le conflit, ou aux tentatives d’organisations éparses de faire le rapport de force, pour pouvoir exister face à ce qui les détruit et, donc, garder le sourire. 

La Revue Bruxelles Laïque Echo consacrée à l’Antécrise est accessible en ligne : http://www.bxllaique.be/docs/ble/Bruxelles_laique_ echos_2012_03.pdf

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