Kairos Hebdo 8

Cet été, le Kairos « Hebdo » s’écrit, pour que ce que nous avions mis en mots et en images dès ce printemps dans un nouveau format, se rappelle à vous. Car on a vite fait d’oublier l’actualité, or se souvenir de ce qui a été permet de mieux saisir le présent et de se préparer à l’avenir, et même, peut-être, d’y participer. 

Si nous avons appelé Hebdo une série qui ne se peut d’être hebdomadaire, c’est pour quelques raisons. D’abord, l’équipe a choisi de nommer ainsi notre rendez-vous irrégulier par facilité, profitant d’une opportune absence de ma part. Mot courant, hebdomadaire, elle en avait oublié que cela nous soumettait à un rythme d’une émission par semaine, 4 par mois, 52 par an… Il suffit donc qu’il y ait un anniversaire, comme les 10 ans de Kairos, pour qu’on ne trouve pas le temps de faire notre hebdo. Et puis, il y a une autre raison, plus significative, plus importante : Kairos ne vit que grâce à la générosité de ses lecteurs. L’argent du contribuable, qu’on nous distribuait parcimonieusement via l’aide à la presse périodique, nous a été confisqué, car nous ne disons pas ce que ceux qui le distribuent veulent entendre. Ce sera d’autant plus qui ira pour IPM, Rossel ou la RTBF… Kairos manque donc de moyens.

A ce sujet, quand il s’agit de faire du pognon, l’Europe n’est pas en fin de peloton, elle qui concentre dans sa capitale plus de 15.000 lobbyistes qui ont bien plus de poids que les 447 millions d’Européens.

Ceux qui pensent encore que leurs institutions agissent pour l’environnement, le social, la biodiversité, rêvent. Il ne faut pas attendre que ceux qui sont moulés pour servir la croissance et dont les fondements reposent sur une logique mercantile, commencent subitement à faire le contraire de ce pourquoi ils sont programmés.

La voiture électrique fait partie de cette sphère fantasmatique. Ce mercredi 8 juin, le Parlement européen approuvait la réduction à zéro émission des automobiles neuves à partir de 2035, ceci permettant de réduire selon eux de 55 % les émissions européennes d’ici à 2030 et de ne vendre et autoriser à partir de cette date que des E‑voiture. Vaste plaisanterie de cette Europe qui a délocalisé ces entreprises productives les plus polluantes et veut rendre collectif le délire d’une consommation détachée de la production. Le zéro émission n’existe donc pas, dès lors que l’énergie nécessaire pour produire, extraire, transformer, fabriquer, transporter, mettre en œuvre, entretenir, recycler n’est pas prise en compte, cette énergie grise comme on l’appelle. Dans ce cycle de vie, la propagande européenne est parvenue à ne focaliser l’attention que sur l’utilisation : quand on roule, on n’émet rien! Un peu comme pour notre nourriture ou nos vêtements : tant qu’on ne voit pas les esclaves qui les produisent, cela n’existe pas. Or, pour ne parler que de l’extraction et du recyclage, c’est une catastrophe. La voiture électrique demande des matériaux arrachés des sols d’Afrique et d’Asie, métaux et terres rares, dont ces dernières sont très difficilement recyclables, certaines même pas du tout. Cette énergie grise non prise en compte rend la voiture électrique aussi polluante que la voiture thermique : elle ne serait écologiquement efficiente qu’après avoir atteint 100.000 kilomètres. Ce mensonge leur permet donc d’user de leur novlangue et de parler de « neutralité » climatique.

Cela fait partie du greenwashing, sans compter la façon dont la voiture électrique prend place dans un système de traçage des populations et de contrôle de leurs déplacements, réduisant leur autonomie par la dépendance à une source d’énergie difficilement stockable.

Ne voyez donc pas dans leur manœuvre un souci écologique, ils ont fait vivre la voiture thermique jusqu’où elle leur était utile. S’ils changent, c’est pour continuer à faire comme avant, et assurer le business as usual. De même, ils ont décidé après au moins deux décennies, d’imposer le chargeur unique pour tablettes, smartphones et autres appareils connectés, en 2024. Pas trop vite, quand même. Cynique, quand on sait que ces chargeurs feront fonctionner des objets soumis à l’obsolescence programmée, c’est-à-dire la réduction de leur durée vie au plus court possible, pour assurer ainsi la rentabilité des capitaines d’industrie et des actionnaires.

La gauche européenne se félicite donc, croyant avoir battu en brèche les lobbies, les Verts regrettent que l’interdiction ne soit pas pour 2030 déjà, la droite aurait préféré plutôt une réduction de 90 % des émissions automobiles en 2035… sans qu’aucun ne comprennent ou ne veulent admettre que les lobbies de la bagnole électrique et du fossile s’entendent parfaitement. Les Supermajors, les plus grandes compagnies pétrolières, investissent à la fois dans les énergies dites renouvelables ET dans le pétrole.

Et on se félicite toujours, à l’instar de la France, quand le choix n’est pas celui de l’extrême droite, comme si le oui face à celui qui dit non, et vice versa, était d’emblée un gage de qualité. On a vu ce que c’était Macron au premier quinquennat, c’est reparti pour un tour, l’homme qui parlait à l’oreille des riches ayant cette fois siphonné les voix de la droite classique en plus du centre-gauche, du centre et du centre-droit en 2017. Enfin, certains attendent beaucoup des législatives des 12 et 19 juin, notamment du fait de l’accord électoral surprise de la gauche. On retrouve encore là cette lancinante politique de l’opposition, dans laquelle les idées et les valeurs ont du mal à s’exprimer, si ce n’est que dans le face à face. On a donc un melting pot avec des communistes productivistes et pro-nucléaires, des « Insoumis » qui avaient invité à ne pas voter Le Pen tout en n’invitant pas à s’abstenir, ce qui dans de superbes circonvolutions revient à demander de voter Macron ; les Mélenchonistes, technophiles et peu prompts à s’opposer au rouleau compresseur du Progrès avec un grand P, moins atlantiste que les Socialistes, mais europhiles et ambigus quant à la sortie de l’OTAN. Soit, ce sera de nouveau le « moins pire » pour une partie de ceux qui veulent s’opposer à Macron et pensent encore que le vote peut y changer quelque chose. Face à la continuité du même, on peine, même dans ce cas, à imaginer que le changement puisse venir des hémicycles.

Quittons l’hexagone pour revenir plus près, avec des nouvelles pas moins mauvaises : la Wallonie a lancé son appel d’offre pour recruter un médecin-Kapo qui permettra de faire respecter le décret pandémie wallon voté il y a quelques mois. 

Dans ses charges, il devra, je cite :

  • 1. S’assurer et, le cas échéant, imposer que la personne suspectée d’une maladie qui met en jeu le pronostic vital à bref délai ou qui présente la symptomatologie d’une affection épidémique grave, ainsi que la ou les personnes susceptibles de l’avoir contaminée ou d’avoir été contaminées par elle, subissent les examens nécessaires et, le cas échéant, suivent un traitement médical approprié, préventif ou curatif avec l’appui du médecin du patient concerné par la déclaration ;
  • 7. Ordonner si nécessaire l’isolement des personnes contaminées ou susceptibles d’avoir été contaminées :

- au sein d’un service hospitalier pertinent au vu de la situation sanitaire à la suite d’une concertation avec l’hôpital concerné ;

- à domicile ;

- dans un autre lieu approprié à cet effet.

  • 10. D’interdire à la ou aux personnes atteintes d’une des maladies donnant lieu à une déclaration obligatoire, d’exercer des activités professionnelles et de fréquenter toute collectivité
  • 12. Ordonner la désinfection des objets et locaux, l’isolement, le traitement et, le cas échéant, la mise à mort et l’incinération d’animaux contaminés ou suspectés de l’être

Dans la même veine, l’indétrônable Elio Di Rupo, celui qui ment en conférence de presse sans être embêté par Youtube ou FaceBook nous prédit deux scénarios en cas de retour du Covid en Wallonie: « Il y aura deux options, et pas une de plus » : « Si la pandémie refait surface avec l’un ou l’autre variant, il y aura deux options, et pas une de plus », a débuté le socialiste. « Soit s’isoler complètement, soit se faire vacciner. Car la Région ne pourra plus financer l’inactivité ». Cocasse, quand on sait que les politiques sont responsables d’avoir pris des mesures non justifiées ou disproportionnées, vantées par les journalistes dans leurs pages pendant qu’ils faisaient autre chose dans leur vie, comme le rédacteur en chef de La Libre Dorian De Meeûs.

L’Europe anticipe aussi et décide le 7 juin de prolonger le certificat Covid dans l’Union Européenne, sans aucune vérification et prise en compte de la consultation publique sur ce sujet qui a réuni plus de 385.191 personnes et réactions. Le Parlement Européen souhaite même donner plus de pouvoirs à la Commission. Tout cela ravira les Universités stipendiées qui inaugurent déjà leur temple à la vaccination.

Pour revenir sur le médecin-inspecteur qui sera engagé par la région wallonne, celui-ci sera selon l’offre reprise sur le site Wallonie.be, sera masculin (M), féminin (F) ou…(X)». Tiens, dans l’air du temps. Comme Barbie qui présente sa nouvelle poupée transgenre, ce qui ne créera pas du tout dans la tête des petits enfants des confusions à même de les perturber dans leur identité.

A ce titre, un texte qui sera proposé par un collectif de signataires pour une carte blanche dans un quotidien belge, carte blanche toujours évidemment quand il s’agit de partager un sujet qui clive, les rédactions des médias mainstream reléguant l’info au rang d’opinion, ce texte donc, intitulé « Mais où allons-nous », s’interroge sur l’inflation de ce demandes de changement de sexe chez les enfants et adolescents, mais le plus étonnant pour eux « c’est qu’une telle demande soit aussitôt prise à la lettre, comme s’il allait de soi qu’il faille d’emblée y répondre positivement. Autrement dit, « le “ressenti” individuel doit aujourd’hui immédiatement faire autorité ».

Relevant, je les cite à nouveau : La question fondamentale reste bel et bien celle-ci : « un enfant souffre-t-il de ne pas obtenir ce qu’il veut, ou souffre-t-il de ne pas avoir été préparé à supporter de ne pas avoir tout ce qu’il veut ? »

Pfizer et le Lobby LGBTQ+ main dans la main, pendant que les premiers engrangent des profits faramineux et que les antifas focalisés sur le doigt crient à la discrimination partout, laissant la route ouverte aux multinationales.

Kairos continuera donc à montrer la lune, quoi qu’ils nous disent ou fassent. Pour cela on a besoin de vous.

Pour voir la vidéo d’origine: https://www.kairospresse.be/kairos-hebdo-n8/

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