Une société post-traumatique
Dans le domaine de la psychologie, on sait que le secret familial permet à l’entité de ne pas exploser, au prix de silence, censure, non-dit et faux semblant, dans le but de garder l’apparence de la normalité. Ce secret traumatisant et le fonctionnement qu’il implique se transmet de génération en génération, affectant les relations entres les membres de la famille, mettant en péril les individus du clan, chacun étant le plus souvent conscient que « quelque chose ne va pas », perpétuellement soumis au risque de retour du refoulé, sous forme de rêves, actes manqués, comportements à risque, inadaptés ou dangereux.
On peut aisément élargir ce processus réduit à la famille à nos sociétés. Si, avant Covid-19, événement mis en scène par le pouvoir politico-médiatique et orchestré par une oligarchie en arrière-plan (Gates, Rockefeller, Soros, etc.), la vie collective ne se portait déjà pas très bien, dans un monde où les valeurs se perdaient et où le rapport à l’autre se distendait de plus en plus, l’ère post-Covid a formidablement accentué cette décadence en cours. La technocratie numérique chère à Klaus Schwab, ancien dirigeant du Forum économique mondial qui a formé ses poulains comme Alexander De Croo, Angela Merkel, Ursula von der Leyen ou encore Justin Trudeau, a réussi cette formidable prouesse de rendre chaque individu intimement responsable de ce qu’il avait fait. En effet, quoi de plus insidieux et pervers que d’amener le sujet, mis sous les pressions conjuguées du conformisme, de la peur, de l’autorité et d’une spécieuse volonté de « protéger les autres », que de se faire injecter un produit expérimental présenté comme librement consenti (1) ?
La dissonance cognitive mise en évidence par Léon Festinger, théorie des plus pertinentes pour expliquer les réactions individuelles dans un monde malade, atteint des sommets avec Covid-19. Celui-ci explique comment l’individu réagit pour retrouver un équilibre quand des pensées entre elles, ou des pensées et des comportements, sont contradictoires. Si, avant la « vaccination », la dissonance fut profonde et généra le passage à l’acte médical pour de nombreuses personnes voulant rétablir l’équilibre d’une situation de déséquilibre (2) totalement générée par la caste médiatico-politique, elle n’en demeure pas moins importante après, rendant la conscientisation d’autant plus difficile, là où avant elle relevait encore du domaine du possible. Nombreux, ces 4 dernières années, sont venus me voir en me disant que l’événement Covid-19 leur avait « ouvert les yeux ». Ils étaient avant enfermés sans le savoir dans la caverne, certain que ce monde était sans doute imparfait, mais le meilleur qui soit, les gouvernements s’employant à réparer les maux de celui-ci. Covid-19 leur donna la conscience que médias et politiques ne réparaient pas les maux mais les créaient, tout en s’employant à feindre sans cesse, activité indispensable, qu’ils oeuvraient au bien : cela s’appelle « relations publiques » et « communications », reléguant le vrai journalisme à une plaie que la caste médiatico- politique se devait de combattre sans relâche, en nous répétant sans cesse pour être fidèle à son principe qu’elle ne faisait que la défendre, bavant sans relâche les mots « liberté d’expression » et « liberté de la presse ».
Nombreux se sont donc fait piquer « malgré eux », sans y avoir été explicitement obligés. Ils sont donc pris dans cette quasi inextricable situation de devoir reconnaître qu’ils se sont trompés, malgré qu’ils le savaient ou qu’ils le pressentaient, espérant pour certains, comme à la roulette russe, n’en subir aucun effet, pour d’autres que ce n’était là que routine médicale sans danger. Cela génère donc une dissonance cognitive chez des individus dont les effets s’agrègent pour agir sur le collectif et donc la société, créant une anomie à un point que même l’état de guerre ne connaît pas, c’est-à-dire une « désorganisation, déstructuration d’un groupe, d’une société, causée par la disparition progressive de lois, de normes, de valeurs communes », générant la déréliction, cet « état de l’être humain qui se sent abandonné, laissé à lui-même, sans secours divin ».
Les plus atteints par les effets de la névrose collective, aveugles devant la vérité, voient dans l’événement Covid- 19 quelque chose de superficiel, un épiphénomène (3) alors que Covid 19 est un événement primaire qui nous permet de saisir le phénomène essentiel, à savoir le monde dans lequel nous sommes. Laissons ces derniers dans leur délire. Pour les autres, par contre, allons au-delà de la division que le pouvoir entretient et tendons-leur les bras.
La conscience conjuguée à l’impuissance confine à la dépression, au délire ou à la déréliction. Nous sommes collectivement dans un état de société post-pré-traumatique, l’individu étant sans cesse soumis à de nouveaux chocs, sans savoir quand adviendra le prochain – d’où l’impossibilité de se projeter dans le futur, fait dramatique pour tout le monde, mais bien plus pour les enfants et jeunes adultes.
Il n’y a que la convivialité qui puisse nous permettre de refaire société, au-delà des petites différences, pour pouvoir débattre et, enfin, substituer aux luttes horizontales des luttes verticales qui seules permettront un véritable changement de paradigme.
Alexandre Penasse
Notes et références
- La perversion atteint son comble en France où le maintien de l’emploi chez les
soignants est conditionné à la décision de s’injecter ou pas. Il n’y a donc pas
d’obligation dans l’absolu, mais un « choix » cornélien qui se traduira par diverses
orientations : se faire piquer pour conserver son emploi, quitter son emploi au
prix de souffrances pour sauver son intégrité physique, se suicider.
- Quelques exemples de dissonance : l’individu est mal à l’aise pris entre le désir
de ne pas se faire « vacciner » et la pression des pairs (collègues, famille, amis) ;
l’individu jeune n’a a priori aucune volonté et ne ressent pas le besoin de se faire
« vacciner », mais est soumis à la pression médiatico-politique qui lui dit qu’il
risque de tuer ses grand-parents, s’il ne le fait pas ; un travailleur conscient que le
« vaccin » est un produit expérimental en phase 3, ne veut pas de cette injection,
mais est remisé au placard par son employeur qui le prive des activités qui
donnaient un sens à son travail…
- « Phénomène qui accompagne le phénomène essentiel sans être en relation avec
lui ».