The avatars of climate skepticism

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Un bref aperçu historique (et subjectif) « [Pourtant] le projet écologique n’a qu’un but : mettre en échec une entreprise totalitaire d’autant plus dangereuse qu’englobant la planète, à la différence de celle de Hitler et de Staline, elle n’a même pas à le dire. »(1) Bernard Charbonneau, 1980. Mickomix Rappelons-nous. Durant la décennie de la mondialisation néolibérale, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) avait déjà fourni deux rapports alarmants (1990 et 1995). Les médias dominants avaient plus ou moins négligé ces trouble-fête, ne leur accordant que de rares articles. Pour prendre connaissance de la thèse des dérèglements climatiques plus en détail, il fallait se documenter ailleurs, pas encore sur Internet mais dans la presse spécialisée. En ce qui me concerne, c’est en lisant Silence que je l’ai découverte, en 1991. Ce fut un choc et le regain de la conscience que quelque chose clochait v …
Notes et références
  1. Bernard Charbonneau, Daniel Cérézuelle (préface), Le feu vert. Autocritique du mouvement écologique, L’Échappée, 2022, p. 158.
  2. Cf.https://www.wikiberal.org/wiki/Liste_de_scientifiques_sceptiques_sur_ le_r%C3%A9chauffement_climatique
  3. N’oublions pas que le Giec ne produit pas d’études par lui-même mais se borne à compiler celles produites dans le monde, puis d’en présenter une synthèse scientifique assortie de recommandations politiques.
  4. Par contre, certains dirigeants politiques favorables à l’énergie nucléaire, comme Margaret Thatcher, prenaient en considération la thèse du réchauffement.
  5. Cf. cette étude du Centre Jean Gol, think tank néolibéral belge qui a aujourd’hui totalement intégré la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique : https://www.cjg.be/la-capture-du-co2-comme-alliee-dans-la-transition-energetique/
  6. Il est stupéfiant qu’âgée d’à peine 20 ans, elle ait été nommée directrice de publication du volumineux et luxueux ouvrage Le grand livre du climat ! Guy Debord doit bien rigoler dans sa tombe.
  7. Cf. « Total, le zéro et l’infamie », in Socialter, n° 55, décembre 2022/janvier 2023, pp. 62–69.
  8. Bernard Charbonneau, Le totalitarisme industriel, L’Échappée, 2019, p. 101.
  9. Murray Bookchin, Une société à refaire, Écosociété, 1989/1993, p. 137.
  10. Cf. « La cause perdue des climato-sceptiques », avril/mai 2016.
  11. Mais un de mes copains va jusqu’à réfuter la réalité de la crise écologique elle-même !
  12. Régulièrement avancée, l’explication par une cause naturelle (activité solaire, cycles longs de glaciations/réchauffements) n’exclut pas une cause anthropique. Nous pourrions bien connaître la conjonction de l’un et de l’autre… Je suis par ailleurs d’accord avec l’argument suivant : c’est une erreur de focaliser excessivement sur le climat et de négliger les autres aspects du problème écologique (chute de la biodiversité, pollutions, extractivisme, déforestation, artificialisation des sols, démographie, etc.).
  13. Le concept d’anthropocène a été avancé en 2000 par le chimiste Paul Crutzen. Par ses activités, l’humanité est devenue une force tellurique. Certains à gauche veulent resserrer le concept en « capitalocène », pour stigmatiser un système en particulier qui en serait responsable, mais oublient que l’homme a toujours exploité plus ou moins agressivement la nature pour garder son avantage adaptatif sur les autres espèces. « L’anthropocène manifeste bien des capacités qui nous appartiennent en tant que genre et espèce », précise Dominique Bourg in Une nouvelle Terre, Desclée de Brouwer, 2018, p. 21.
  14. Terme inventé par le politologue Paul Ariès.

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