Nous reprendrons ici les fondements du libéralisme selon les philosophes Dany-Robert Dufour et Jean-Claude Michéa afin d’exhumer neuf principes de cette doctrine et de les relier à la gestion de la pandémie. Dufour nous apprend(1) que Bernard Mandeville, l’un des précurseurs du libéralisme, voyait dans les vices privés le terreau des vertus publiques. Pour l’économiste Adam Smith, lui aussi prodrome du laisser-faire, « ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme ». Selon Michéa(2), le libéralisme est axiologiquement neutre. Il est guidé par une seule logique : chacun fait comme il lui plaît. Cette doctrine n’encourage pas l’homme à réaliser un difficile travail sur lui-même qui lui permettrait de prendre distance avec ses passions, étant donné qu’elle …
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Notes et références
- Dans son ouvrage Le Divin Marché, Denoël, 2007.
- Voir son ouvrage Les mystères de la gauche, Climats, 2013.