Avec la guerre en Ukraine, les discours dominants atteignent des sommets d’unilatéralité. Pourtant, même dans les médias classiques, il est possible de trouver de nombreuses données permettant de se former une vision globale du sujet, bien que celles-ci soient cependant bien trop peu visibles. Ceux qui vivent dans les représentations dominantes, nourris aux sources officielles, seront donc face aux informateurs dont ils reconnaissent habituellement le sérieux. Le premier volet de cette approche se centre sur les rapports avec la Russie, les deux autres sur la situation en Ukraine et son historique (1).
Un signe éloquent des partialités médiatiques : depuis le 24 février, les médias classiques se concentrent essentiellement sur la guerre qui frappe l’Ukraine et qui, bien sûr, mérite beaucoup d’attention. Mais dans le même temps, et depuis des années, la guerre au Yémen passe presque inaperçue, alors que nos pays portent une responsabilité écrasante, dans ce conflit (2) qui entraîne un désastre humanitaire immense(3). L’énormité de tels contrastes devrait absolument encourager à chercher plus loin que les approches majoritaires.Cet exemple rappelle aussi que l’Occident ne peut en aucun cas se permettre de jouer les procureurs ou les inquisiteurs. Et qu’il s’agit bien plutôt, tout en restant lucide, de prendre le point de vue de chacun des protagonistes, puisque nous ne valons pas mieux qu’eux (ce qui est même le moins qu’on puisse dire). Concernant la Russie, il faut certes être conscients des tendances autoritaristes, de l’opulence et de la corruption des oligarques, du passé dictatorial soviétique, de la coopération avec des régimes comme celui du maréchal Sissi, etc. Mais il faut tout aussi peu oublier l’opulence et bien souvent la corruption de nos hauts-fonctionnaires européens et ministres, le passé colonial et le présent néocolonial d’une bonne part de l’Occident – avec les guerres et coups d’États comme instruments politiques –, le soutien, pendant des décennies, à toute une série de dictatures, l’autoritarisme (voire la dictature) sanitaire, etc., etc.
Des réalités si peu visibles
Une telle attitude est d’autant plus importante que, concernant la dégradation des rapports avec la Russie, des responsabilités occidentales décisives ressortent de nombreux faits. Parmi les plus importants : lors des négociations autour de la fin de l’URSS, entre dirigeants soviétiques et occidentaux, Gorbatchev plaidait pour « une maison européenne commune », un « vaste espace économique de l’Atlantique à l’Oural », avec un système de sécurité eurasiatique de Lisbonne à Vladivostok, sans blocs militaires. Ces propositions furent écartées sans discussion, à l’ouest(4).
Dans le même sens, dès 2001, devant le parlement allemand, Vladimir Poutine manifestait une volonté de collaboration et de rapprochement avec l’ouest, en appelant notamment à un approfondissement des relations politiques, économiques et sociétales avec l’Allemagne. Aucune suite ne fut donnée(5).
Autre proposition ignorée : celle faite en 2008 par le président russe Dimitri Medvedev ; celui-ci souhaitait un système de sécurité européen commun qui aurait donc inclus la Russie et permis de dépasser les logiques de blocs militaires(6).
Au lieu d’assister à des réponses positives à de telles propositions, on a vu l’OTAN s’étendre continuellement en Europe orientale, tout en multipliant ses bases de lancement de missiles(7). Bien sûr, il faut tenir compte des traumatismes de la domination russo-soviétique, chez les Européens de l’est. Mais pour développer de bons rapports avec un pays, convient-il d’éviter de l’intégrer, de décliner les offres de partenariats équitables, de déployer un « cordon sanitaire » face à lui ?Dans le même sens, l’ensemble des observateurs honnêtes reconnaissent que le changement de régime de 2014, en Ukraine, n’était ni plus, ni moins qu’un coup d’État (qui plus est sanglant) pour placer un gouvernement proche de l’ouest (nous nous pencherons sur ce sujet dans la deuxième partie de l’article)(8).
Plus grave encore : en 2019, les USA se sont retirés d’un important traité de désarmement sur les armes nucléaires (Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire)(9). Et en 2020, cette même puissance s’est retirée d’un autre accord lié lui aussi au désarmement, le Traité « Ciel ouvert »(10).
Un résultat de la « promotion de la démocratie » ?
Une conséquence très probable de ces attitudes et politiques : selon divers observateurs, le pouvoir russe s’est petit à petit rapproché d’un projet politique tout autre que ceux qui sous-tendaient les propositions évoquées : l’eurasisme. Cette idéologie considère l’ensemble formé par la Russie et ses voisins proches (slaves, roumains, grecs ou musulmans) comme une « entité continentale » à part entière, appelée Eurasie, dans lequel la Russie aurait un rôle dominant. Le néo-eurasisme d’après la chute du mur de Berlin est popularisé par l’idéologue Alexandre Douguine(11). Celui-ci a notamment des contacts réguliers avec Sergueï Glaziev(12) qui, à partir de 2012, est en Russie conseiller aux affaires de l’intégration dans l’union douanière(13). Selon l’idéologie en question, l’Eurasie et d’autres civilisations, restées reliées à leurs traditions, s’opposent à l’Occident, porteur de l’« antitradition »(14). (Ce qui implique une mise en cause des idées modernes de liberté et d’égalité notamment. Cela ne saurait d’ailleurs beaucoup étonner, quand on voit à quel point ces idéaux sont instrumentalisés et ainsi diffamés par l’ouest, chaque fois qu’ils servent de prétextes aux politiques néocoloniales. Notons aussi que, pour le cas où le pouvoir russe actuel subit en effet des influences de l’eurasisme, il est possible qu’il ne retienne que certains aspects de cette idéologie et pas d’autres. Mais ces questions méritent tout de même l’attention.) Ainsi, différents analystes lisent des choix politiques russes suivant une orientation vers l’eurasisme, à partir de 2011 surtout, mais aussi en partie plus tôt(15). Différentes guerres ou opérations militaires ou politiques sont mises en relation avec une telle orientation : seconde guerre de Tchétchénie(16); récupération de l’Ossétie et de l’Abkhazie aux dépends de la Géorgie ; occupation d’une bande de territoire de la Moldavie ; etc. Il paraît évident que de nombreuses décisions russes découlent surtout d’une logique défensive ; mais il est bien sûr possible qu’en réaction à l’hégémonisme occidental, une logique eurasiste se mêle au motif défensif.Autre fait qu’on peut relier à ces données (même si, là aussi, c’est très probablement la dimension de la réaction qui intervient en tout premier lieu) : le 21 février, le président russe a affirmé, lors d’une allocution télévisée, que l’Ukraine n’avait jamais été un véritable État et qu’elle avait été créée « artificiellement » au XXe siècle. Dans ce long discours, Poutine a affirmé que l’OTAN était responsable de la situation et a promis de rétablir la « justice historique » pour la Russie(17).
Quand des notables bien-pensants deviennent lanceurs d’alerte
Tout cela est d’autant plus regrettable que de nombreux lanceurs d’alerte avaient dénoncé les risques et mensonges liés aux attitudes et politiques occidentales évoquées et continuent à le faire. Leurs mises en garde devraient d’autant plus interpeller que beaucoup de ces gens font partie de l’establishment de l’ouest et de la part considérée comme la plus respectable de celui-ci. Des exemples particulièrement significatifs de ces positionnements :
Ex-ministre des Affaires étrangères et ancien premier ministre, Dominique de Villepin récuse l’idée que la Russie actuelle serait impérialiste et expansionniste(18). Pour l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine, annoncer l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN revenait à provoquer la Russie(19).
En 2014 déjà, 60 personnalités importantes des mondes politique, économique, culturel et médiatique allemands avaient publié une lettre ouverte qui critiquait fortement la politique occidentale vis-à-vis de la Russie.
L’ex-ministre des affaires étrangères Roland Dumas affirme que « La France est devenue le chien d’avant-garde de l’Alliance [atlantique, donc de l’OTAN](20) ».
Collaborateur scientifique à la Fondation Wissenschaft und Politik de Berlin (institut financé par la chancellerie allemande et donc très loin d’être une association poutiniste), Wolfgang Richter affirme que les USA ont fait obstacle à toutes les tentatives de résoudre la crise ukrainienne(21).
Des analyses tout particulièrement interpellantes, du fait de leur auteur, sont celles de Klaus von Dohnanyi. Ancien ministre ouest-allemand (social-démocrate) et ex-bourgmestre de Hambourg, Dohnanyi est aussi membre de l’Atlantik-Brücke(22). Cette association est l’équivalent allemand de l’Atlantic-Bridge, fondé par Margareth Thatcher pour rapprocher le Royaume-Uni des USA. On est donc là aussi plutôt loin du panslavisme. D’autant que Dohnanyi n’a jamais été proche de la Russie. Il l’a encore qualifiée, il y a quelques semaines, de « dictature au camouflage démocratique(23) ». Ce même ancien ministre, dans la même période, a cependant aussi déclaré : « Les États-Unis ont provoqué la Russie à maintes reprises, notamment avec leur politique ukrainienne (…). Ils œuvrent pour que des tensions règnent entre l’Europe et la Russie. L’élargissement de l’OTAN vers l’est était prévu par Washington dès le début, depuis 1990.(24) » En 2014 déjà, 60 personnalités importantes des mondes politique, économique, culturel et médiatique allemands avaient publié une lettre ouverte intitulée : « Une autre guerre en Europe ? Pas en notre nom ! »(25). Ce texte critiquait fortement la politique allemande et occidentale vis-à-vis de la Russie. La lettre est accessible en traduction française(26). On trouve parmi ses auteurs des chrétiens-démocrates, des libéraux, des sociaux-démocrates, etc., dont des ex-ministres-présidents et d’anciens ministres fédéraux. Signalons aussi la position de Mikhaïl Gorbatchev(27) qui a maintes fois critiqué les attitudes occidentales à l’égard de son pays, depuis la chute de l’URSS(28). Or, on sait à quel point cette personnalité est étrangère à tout nationalisme et n’a plus à prouver son pacifisme. En 2021 encore, cet ancien président a accusé les USA d’utiliser l’OTAN pour des buts non de défense, mais de domination(29). À de telles voix s’ajoutent celles d’une série d’experts importants, comme Pascal Boniface, Daniele Ganser, Michael Lüders, Michel Raimbaud, etc.
Coopérer ? OUI ! (Mais c’est nous qui fixons les prix)
Aux rappels historiques et aux prises de position qui viennent d’être présentées, on pourrait répondre que, entre les propositions de Gorbatchev en 1990 et celles de Poutine en 2001, des collaborations rapprochées ont eu lieu avec un président russe, Boris Eltsine. Ce ne furent cependant pas des coopérations entre pays souverains, mais des ententes conclues au détriment de la Russie. Comme l’indique Michael Lüders, politologue et longtemps envoyé spécial en orient du célèbre journal allemand Die Zeit(30) : « Poutine a mis fin au bradage des ressources russes aux entreprises occidentales – surtout états-uniennes qui, sous son prédécesseur Eltsine, pouvaient se servir comme sur un plateau d’argent.(31)»Lisons aussi un extrait d’une analyse de 2003, émanant d’une politologue de l’ULg et complétant ces informations. Cette chercheuse rappelle notamment la gravité de la situation de la Russie après la fin de l’URSS, ainsi que le fait que, face à cette situation, l’Occident s’est empressé non d’aider, mais de profiter : « Vladimir Poutine a aussi pris l’initiative en raison de l’imminence de nouvelles privatisations, celles des monopoles d’État comme Gazprom (…) : il ne pouvait accepter que les oligarques, renforçant leur mainmise sur l’économie, décident seuls des conditions dans lesquelles des entreprises multinationales y prendront pied. (…) Des hommes considérés hier comme de vulgaires escrocs sont ainsi devenus les champions des libertés parce qu’ils acceptent de partager avec l’Occident les fruits de leur ingénierie financière et s’opposent aux « étatistes » regroupés autour de l’« ex-espion » Poutine (…). À l’ouest, on s’inquiète plus de leur sort que de celui des dizaines de millions de victimes de l’effondrement post-communiste.(32) »Voilà qui permet sans doute de mieux comprendre la froideur qui, très vite, s’est manifestée à l’ouest vis-à-vis d’un président comme Poutine. Bien sûr, les oligarques auxquels il est lié s’enrichissent eux aussi(33). (Le concernant, les choses semblent indéterminées(34).) Mais l’entourage d’Eltsine n’avait rien à envier à ces gens-là(35) ; ce n’est donc pas cela qui dérange, du côté occidental. Et le maintien d’un contrôle russe sur les ressources de la Russie fait une différence très importante, malgré tout ce qu’on peut reprocher au pouvoir actuel de ce pays. (En outre, il n’est sans doute pas possible, dans la situation actuelle, de gérer celui-ci sans alliances avec une partie des oligarques.) De l’ensemble de ce qui précède, il ressort en particulier ceci : dans des milieux occidentaux très influents, la Russie est considérée comme un concurrent avant tout et, surtout, comme une potentielle réserve de ressources à bas prix, non comme un vrai partenaire. Et encore moins, bien sûr comme un pays abritant une population qui a besoin de ses ressources pour vivre.
Voir clair, condition essentielle de la paix
Une remarque importante au sujet des responsabilités principales que tout cela implique : dans le domaine des rapports internationaux en tout cas, on a souvent du mal à concevoir que, dans une situation donnée, l’un des protagonistes puisse avoir une responsabilité plus grande que les autres. Divers facteurs peuvent cependant l’expliquer. Dans ce cas, il est très probable qu’il s’agisse du fait que les USA, suivant des observateurs très avertis(36), sont en déclin. Et l’on peut très bien se représenter que chez une puissance mondiale en déclin, une intensification de la volonté de contrôle puisse avoir lieu, du fait d’une crainte ou d’un refus de l’affaiblissement(37). Les analyses développées ici ne découlent donc pas d’un anti-américanisme, car elles impliquent que d’autres puissances, dans la même situation, pourraient réagir d’une façon semblable.À cela s’ajoute un autre fait important : dans les classes dirigeantes états-uniennes règne la crainte d’un rapprochement entre la Russie et l’Allemagne ; l’idée est qu’une alliance entre la technologie allemande et les ressources du sol russe entraînerait la naissance d’une force capable de dominer les USA. Cette crainte est exprimée particulièrement explicitement par George Friedman, directeur de Stratfor, importante société états-unienne de renseignement et d’analyse. Mais surtout : Friedman explique aussi que l’empêchement d’un rapprochement Russie-Allemagne est un objectif essentiel de la politique des USA(38). Il s’agit là sans doute d’une autre explication très importante des politiques dont il s’agit. Pensons aussi à la puissante influence, aux USA notamment, du complexe militaro-industriel, toujours intéressé par ce qui favorise divisions, tensions et conflits.
Discerner les responsabilités dominantes dont il s’agit est essentiel, non dans un but d’accusation, mais d’action efficace. En effet, comment agir de façon appropriée face à une situation problématique, quand on ne perçoit pas ses causes fondamentales ? En outre, en lien notamment avec ce qu’on nomme l’eurasisme, il est évident que les politiques et jugements iniques, comme ceux de l’ouest, sont des germes très redoutables de conflits et de mouvements extrémistes ou réactionnaires. Ce n’est apparu que trop clairement après le traité de Versailles, où les vainqueurs de la Première guerre mondiale avaient attribué à l’Allemagne toute la responsabilité de cette guerre, ce qui n’était pas fondé. L’ensemble des historiens s’accordent sur le fait qu’il s’agit là d’une des causes essentielles du développement du nazisme. Contre la violence et l’extrémisme, l’honnêteté et la justice sont des remèdes indispensables.
Daniel Zink, ancien coordinateur de l’asbl Carrefour des Cultures
Merci beaucoup à Alain Adriaens pour ses recherches et contributions en lien avec l’eurasisme et les politiques russes faisant suite aux attitudes et décisions occidentales.
- Les trois articles reprennent les contenus de celui publié sur ce thème dans le Kairos 54, mais en apportant beaucoup de compléments importants. Voir https://www.kairospresse.be/journal/kairos-54/
- Voir notamment https://www.amnesty.be/infos/blogs/blog-paroles-chercheurs-defenseurs-victimes/article/guerre-yemen-duplicite-wallonne-dure ; https://www.amnesty.fr/controle-des-armes/actualites/la-france-continue-dalimenter-en-armes-le-conflit ; https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Guerre-Yemen-France-Royaume-Uni-Etats-Unis-pointes-doigt-lONU-2019–09–05–1201045459
- https://www.unicef.fr/article/la-situation-au-yemen-est-la-pire-crise-humanitaire-du-monde
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https://truthout.org/articles/chomsky-us-push-to-reign-supreme-stokes-the-ukraine-conflict/ ; pour une traduction en français – plutôt moyenne, mais quand même assez fidèle : https://www.investigaction.net/fr/chomsky-la-volonte-des-etats-unis-de-regner-en-maitre-alimente-le-conflit-en-ukraine/ ; Notons que Truthout est une ONG très réputée, porteuse de plusieurs distinctions, notamment la Izzy Award, du Ithaca College (https://www.ithaca.edu/news/izzy-award-independent-media-be-shared-truthout-and-journalists-liliana-segura-and-tim-schwab), important dans le domaine médiatique.
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https://www.france24.com/fr/20080606-medvedev-nouveau-pacte-securite-russie-ue
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https://www.lalibre.be/international/2017/12/18/ces-documents-declassifies-qui-vont-embeter-lotan-ZCKPEUODL5G6PAAMSSTB2E72ZA/ ; https://www.cairn.info/revue-herodote-2008–2‑page-221.htm
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Voir notamment les analyses de Daniele Ganser, John Mearsheimer, Albrecht Müller, etc.
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« L’idéologue de Poutine » dans Politique internationale, https://politiqueinternationale.com/revue/n144/article/lideologue-de-poutine .
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« Eurasime, revanche et répétition de l’histoire », Bernard De Backer, La Revue nouvelle, n°3 2015 — https://geoculturedotblog.files.wordpress.com/2018/09/eurasisme-revanche-et-recc81pecc81tition.pdf
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https://www.cairn.info/revue-outre-terre2-2016–2‑page-111.htm
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.Le Monde, 17 octobre 2013 — https://www.lemonde.fr/idees/article/2013/10/17/l‑embarras-europeen-face-aux-provocations-de-poutine_3497212_3232.html ou Libération, 16 novembre 2014, https://www.liberation.fr/planete/2014/11/16/poutine-enchaine-les-provocations-mais-l-ue-doit-rester-unie_1144273/. r
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Seconde_guerre_de_Tch%C3%A9tch%C3%A9nie
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https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/union-europeenne/ukraine-londe-de-choc-apres-les-declarations-de-vladimir-poutine_4975494.html
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https://www.humanite.fr/monde/roland-dumas/roland-dumas-la-france-chien-davant-garde-de-lotan-551010
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Lüders, M., Russlands Überfall auf die Ukraine Wie geht es weiter, 06/03/2022, https://www.youtube.com/watch?v=FlXihZc2IzQ, à 28 min. 40.
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https://www.zeit.de/politik/2022–01/klaus-von-dohnanyi-buch-nationale-interessen
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https://www.freitag.de/autoren/der-freitag/ukraine-wir-sollten-uns-zehn-jahre-zeit-nehmen
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https://www.lemonde.fr/idees/article/2014/03/05/l‑europe-a-eu-tort-de-ne-pas-associer-moscou-a-son-partenariat-oriental_4378202_3232.html ; https://www.sudouest.fr/international/europe/ukraine/mikhail-gorbatchev-un-conflit-arme-entre-russes-et-americains-est-possible-8031324.php
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https://www.rtbf.be/article/tensions-russie-usa-gorbatchev-denonce-l-arrogance-americaine-10904190 ;
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https://www.zeit.de/autoren/L/Michael_Lueders/index.xml?utm_referrer=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F
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Lüders, M., Die Scheinheilige Supermacht, C. H. Beck, 2021, p. 242 (livre bientôt disponible en traduction française).
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https://www.monde-diplomatique.fr/2003/12/BACHKATOV/10852 (cité par Lüders).
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https://information.tv5monde.com/info/russie-que-sait-de-la-fortune-de-vladimir-poutine-393196
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P. ex. Ray Th. Dalio – https://www.forbes.com/sites/maneetahuja/2021/11/29/ray-dalio-says-americas-decline-will-upend-lives-not-just-portfolios-the-billionaire-investor-paints-a-dire-scenario-in-his-new-book/
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C’est l’avis de Lüders p. ex. – https://www.youtube.com/watch?v=FlXihZc2IzQ
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https://www.youtube.com/watch?v=uLFz9fFsb7w ; https://www.les-crises.fr/stratfor-les-etats-unis-veulent-empecher-lalliance-germano-russe/