Monsieur Detry,
Depuis le 24 avril, vous nous refusez l’accès à la conférence de presse qui suit le Conseil national de sécurité. Depuis cette date, vous justifiez notamment l’accessibilité réduite par le « social distancing »; en plein déconfinement, ces règles ne devraient-elles pas changer?
Par ailleurs, vous nous aviez assurés que nous pouvions transmettre à d’autres journalistes les questions que nous ne pouvons pas poser nous-mêmes lors des conférences de presse. Nous avons prouvé, en raison de leur refus systématique, que cela n’était pas possible.
Vous nous aviez également affirmé que nous pouvions envoyer nos questions à la ministre, avançant par ailleurs que vous n’aviez rien reçu alors que des questions vous avaient déjà été envoyées. Entretemps, nous nous sommes exécutés et vous en avons transmis d’autres. Nous attendons toujours les réponses de la ministre.
Pour rappel, celles-ci étaient:
- Comment le gouvernement justifie-t-il la disponibilité soudaine de masques, alors que les soignants en ont manqué pendant si longtemps ?
- Pourquoi le gouvernement ne réglemente-t-il pas le prix de vente de ces masques, comme cela se fait dans d’autres pays ?
- Que fera l’État belge avec l’argent récolté lors des infractions aux règles de confinement? Sera-t-il versé à des associations, servira-t-il à l’achat de matériel sanitaire? Servira-t-il à combler le manque de matériel dans les hôpitaux? Ou sera-t-il destiné à d’autres fins n’ayant rien à voir avec la situation de crise sanitaire actuelle ?
- Est-il opportun de maintenir l’achat de F35?
Je n’ai également obtenu aucune véritable réponse à ma question du 15 avril, à savoir: « Quelle légitimité démocratique y a‑t-il à prendre certaines décisions quand la plupart des membres qui décident et réfléchissent font partie des multinationales et du monde de la finance ».
Quels liens le gouvernement entretient-il avec Vesalius Biocapital, sachant que Philippe De Backer y a travaillé?
La question que je n’ai pas posée mériterait également réponse, face à la crise économique et aux faillites en chaîne à venir, présageant un drame social sans précédent: quid des paradis fiscaux et de la fuite fiscale, qui voient des milliards quitter chaque année la Belgique sans passer par les caisses de l’État? Ceux qui sont censés nous représenter vont-ils agir à ce niveau, pour ne pas que ce soit toujours les mêmes qui paient?
Dans l’attente de vos réponses.
Cordialement,
Alexandre Penasse