POURQUOI NOUS DEVRIONS RÉELLEMENT « ÊTRE EN GUERRE »

Au printemps 2020, face à ce qui était alors le « coronavirus », le président d’un pays voisin nous avait asséné cette formule qui a beaucoup fait parler : « Nous sommes en guerre ». Dans cette veine, on a imposé des « couvre-feux » aux populations, ce qui, de mémoire d’Européens, nous ramenait aux années 1940. Dans certains pays, on a mis en place une « task force » pour combattre un fléau censé décimer une grande partie de l’humanité. Bien que le terme se soit généralisé au monde de l’entreprise, l’origine de la « task force » remonte à la 2ème guerre mondiale pour définir des troupes et autres navires de guerre formés temporairement et en attente d’une mission. 

Pour boucler la boucle, l’OMS vient d’annoncer que « le variant Omicron est un cessez-le-feu qui pouvait mettre fin à la pandémie ». Toujours le parallèle belliciste, même si un « cessez-le-feu » est une note d’espoir, comme si un virus était un ennemi tangible avec ses forces vives et son contingent armé. Dans la bouche des dirigeants, le Covid et ses interminables variants (une logique naturelle oubliée par ces va‑t’en-guerre) est un ennemi finalement « visible » alors que, depuis le début, on nous prétend le contraire. Mais il est vrai que dans cette crise, nous avons, depuis longtemps, dépassé toutes les contradictions. Quand on observe les mesures mises en place dans des pays limitrophes, on constate que le virus, à l’instar du nuage radioactif de Tchernobyl, suivrait le tracé des frontières et respecterait la géopolitique. « Nous sommes en guerre » ? Pas au sens où on nous l’impose mais bien dans celui du quotidien où on nous a plongé. En instituant un environnement sécuritaire où la délation, l’obéissance et le contrôle deviennent les mamelles du monde de demain, les autorités en place (qui portent bien leur nom) nous ramènent à d’autres temps. Mais s’il est question d’abdication, de suivisme ou de pleutrerie, il est aussi question de refus et de « résistance ». Le mot est lâché. Sur celui-ci, on peut faire le comparatif avec le passé. Il est moins évident de l’appliquer sur le nazisme et le sujet polémique du port de l’étoile jaune lors de manifestations contre les mesures sanitaires. Mais ce n’est pas la question traitée ici. « Contentons-nous » de la résistance et pour une fois, approuvons le narratif d’un président sous contrôle, à l’image de ses homologues de Belgique et d’ailleurs qui, manifestement, agissent pour des intérêts qui n’ont rien à voir avec celui du peuple. 

En résumé, si « nous sommes en guerre », utilisons ce « nous » à bon escient et appliquons le vocabulaire inhérent à cette affirmation, entrons réellement en résistance comme aux heures les plus sombres de l’Histoire. En se référant à un contexte qui a plus de 70 ans, agissons comme si nous y étions. Ça paraît ridicule, ça n’a pas lieu d’être, surtout si l’on pense à la technologie et au mode de vie actuel ? Et pourtant, si c’était l’une des clés pour esquiver les nouvelles heures sombres que l’on nous réserve ? Si c’était un « secret » aussi simple qu’efficace puisque nous reviendrions à des fondamentaux, à du concret, sans l’immatériel du numérique, sans la moindre trace dans l’inquiétant et gigantesque« cloud ». 

Il suffit pour cela d’avoir des horaires et des points de ralliement réguliers où les ondes de toutes sortes passent difficilement, où chacun prendra soin de laisser son téléphone portable chez lui, où l’on partage un repas en mode auberge espagnole, où l’on échange, où l’on parle, bref, où l’on n’oublie pas de vivre. Dans ces endroits, on crée une énergie, un réseau qui n’a rien de virtuel. On liste des adresses dans des périmètres définis où l’on peut se rendre chez d’autres sympathisants à tout moment, en cas de besoin. Où l’on peut partager et profiter du savoir-faire et des moyens mis à disposition par chacun. Où l’on peut préparer des plans pour être ensemble et auto-suffisants s’il le faut. De même, on peut recenser les lieux publics, en particulier les bars et les restaurants où l’on est accueillis comme dans « le monde d’avant ». A savoir par un simple bonjour non suivi d’une demande de QR code. Et pour organiser tout ça, quoi de mieux que le courrier postal qui actuellement fonctionne encore bien ! Avec des mots de passe, des phrases types, des rendez-vous. Une fois enregistrées dans nos têtes qui ne demandent qu’à fonctionner par elles-mêmes, il ne reste plus qu’à brûler les « preuves ». Une façon de faire folklorique peut-être, mais efficace assurément. Il y a encore bien d’autres possibilités, soyons inventifs. 

Ces idées vous semblent amusantes ? Désuètes ? Utopiques ? Sachez que ce réseautage digne d’un autre temps, puisque hors de contrôle dans le bon sens du terme, se met déjà en place. Dans des pays pas très éloignés et peut-être même pas loin de chez vous. Cherchez, essayez, vous pourriez être surpris du résultat. Notamment dans un quotidien où les systèmes de communication sont altérés ou inexistants sur de plus ou moins longues périodes ou encore avec des ruptures des chaînes d’approvisionnement. Des situations qui pourraient survenir plus tôt qu’on ne l’imagine. Vous pouvez aussi penser, avec raison, que nous arrivons au bout de la séquence sanitaire. Mais ce n’est que la première étape. Les suivantes se profilent, également plus vite qu’on ne pourrait le penser. Plus vite que le retour des beaux jours et cette « pause dans l’agenda » où la plupart vont s’engouffrer avec euphorie alors que ce serait le moment idéal pour poser d’autres jalons, des grains de sable dans la mécanique mondialiste. 

Nous pouvons donc penser « guerre » au sens résistant, voire dissident tant qu’à faire puisque l’on attire en ce moment notre attention sur des bruits de botte à la frontière ukrainienne. Une autre manière de jouer avec le feu, attendu que les vrais maîtres du monde sont aussi des apprentis-sorciers, et d’embarquer dans un conflit potentiellement global. En apparence seulement. Pour attiser les peurs, pour cacher un effondrement social et économique que l’on veut garder sous contrôle. Dans cette hypothèse, il ne sera révélé que lorsque le plus grand nombre aura accepté sans broncher son statut d’humain en esclavage numérisé, après avoir été lessivé par toutes les phases du calendrier (climat, terrorisme, guerre globale et/ou civile, virus,…). 

Avec l’Ukraine et la Russie, comme avec la Chine et Taïwan (puisqu’au « jeu des vilaines familles » nous avons « les Russes et leur soif de conquête » comme nous avons « les Chinois et leurs marchés aux chauve-souris et autres pangolins ») on pourrait faire craindre une guerre mondiale, on pourrait jouer cette carte. De la même façon que l’on pourrait faire croire qu’une pandémie mondiale va éliminer 95% de l’humanité. C’est un scénario parmi les quelques autres qui garnissent l’escarcelle des véritables ennemis du genre humain. Pour l’heure, à défaut d’une vraie guerre, organisons une vraie résistance. « C’est toujours ça de pris sur l’ennemi », l’expression est plus que jamais de circonstance.

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