Ce qui a été proposé par David, à travers la création du groupe « La Ré(LOVE)ution du Salon », c’est « un moyen d’agir » sans avoir à quitter son salon, contre l’exclusion orchestrée de toute une partie de la population dont le seul « tort » des citoyens qui la composaient était finalement de revendiquer le droit à pouvoir exercer leur libre arbitre, à avoir et à pouvoir exprimer leurs propres opinions et à agir en leur âme et conscience en conformité avec celles-ci, à plus forte raison dans la mesure où ils n’enfreignaient aucune loi en rejetant une injection qui n’a jamais été rendue officiellement obligatoire (exclusion faite, donc, de la scandaleuse voie du « chantage à la liberté » qui a été empruntée par à peu près tous les gouvernements mondiaux et leurs institutions), à avoir accès à une information neutre, claire et honnête, sans censure systématique de toute analyse, résultat de recherche ou questionnement qui se serait démarqué un tant soit peu du discours unique et du narratif covidiste imposé à tous via la presse traditionnelle par la doxa pharmaceutique, dont la mainmise sur la plupart des organisations gouvernementales était pourtant de plus en plus difficile à ignorer.

Par « moyen d’agir », il était avant tout question de « moyen de se faire entendre » : nous étions nombreux, à l’époque, à nous sentir exclus, ignorés dans nos questionnements pourtant légitimes, nos craintes, notre désarroi face aux nombreuses incohérences dont nous étions témoins au quotidien entre ce que nous vivions et ce qui nous était dit, entre un discours officiel qui entendait réduire au silence toute contradiction et un discours alternatif contre l’émergence duquel des moyens colossaux étaient mis en œuvre, jusqu’à tourner en ridicule d’éminents scientifiques, salir la réputation de médecins renommés, interdire des médicaments peu onéreux et jusqu’alors en vente libre, aux effets secondaires connus et limités et à l’efficacité prouvée, notamment dans le traitement d’affections respiratoires.
Beaucoup de questions se posaient et la seule réponse que nous parvenions à obtenir en les exprimant à voix haute ou par écrit, c’était une mise au ban de la société : « Si vous vous posez ces questions, vous êtes complotistes ! » ; autrement dit « crédules et manipulables » (c’est vraiment un comble, mais c’est aussi une des idées que ce mot inventé de toute pièce véhiculait) car « peu instruits », « réfractaires à toute forme d’autorité » (pratique : il devenait alors impossible de s’insurger du moindre excès, encore plus de s’opposer à la montée du totalitarisme, toute tentative étant instantanément dissoute dans ce simple mot), « égoïstes », « dangereux révolutionnaires en lien étroit avec l’extrême droite », et j’en passe !
C’était non seulement un « fourre-tout » dans lequel nous ne nous reconnaissions pas, mais nous étions également présentés comme une minorité marginale, dont il convenait a minima d’isoler les éléments, non seulement les uns des autres, mais également du reste de la population. Une sorte de « dissonance mineure » qu’une stigmatisation systématique pourrait suffire à réduire à un murmure inaudible dans la symphonie savamment orchestrée de leur partition martiale.
Avant de développer plus en détail ce qu’à travers la création de ce groupe David nous proposait, je tiens à insister sur ce terme en particulier. Il s’agit en effet, à mon sens, outre la créativité de l’idée en elle-même et la relative notoriété de David à l’époque (très relative, il faut quand même rester honnête et savoir faire preuve d’un peu d’humilité, même posthume), d’une des principales raisons du succès rencontré par le groupe. Depuis deux ans, les gouvernements occidentaux, secondés par la presse et influencés autant que soutenus par leurs experts soi-disant indépendants, entendaient nous imposer d’une part, des choses qui ne nous convenaient absolument pas et dont la légitimité était plus que discutable (même si toute discussion du sujet était systématiquement rejetée avec fermeté), et d’autre part, une série de restrictions que nous percevions comme totalement arbitraires et parfaitement injustifiées.
Je rappelle à toutes fins utiles que les « vaccins anti-covid » — qui n’ont d’ailleurs pu être désignés comme tels qu’après que l’OMS en ait fait modifier la définition officielle (comme ils avaient d’ailleurs dû le faire pour les définitions d’épidémie et de pandémie, dans le but de pouvoir intégrer à leurs chiffres les fameux « porteurs asymptomatiques ») — ne permettaient pas et n’ont jamais permis aux personnes les ayant reçus (et ce, peu importe le nombre de doses !) de ne pas contracter le virus, ni de ne pas développer la maladie. Ils n’en diminuaient pas non plus l’impact, ni en termes de virulence, ni en termes de durée. Pas plus qu’ils ne permettaient à un porteur du virus, symptomatique ou non, de ne pas le transmettre. En clair, au mieux, ça ne servait à rien ! Et peu importe la manière dont nous pouvions être bombardés de chiffres manipulés à la guise des grands actionnaires de l’industrie pharmaceutique : c’était quelque chose que nous pouvions facilement constater au quotidien. Il suffisait d’avoir, dans son entourage, des personnes vaccinées et d’autres qui ne l’étaient pas. Ce qui, sans vouloir trop m’avancer, était tout de même probablement le cas de tous les Belges, sans grande exception ! Je ne parlerai même pas des effets secondaires rendant l’injection potentiellement plus dangereuse que la maladie qu’elle était censée combattre sans y parvenir. Puisqu’il est question ici de replacer les choses dans le contexte de l’époque, il ne s’agissait alors encore que de craintes, supputations, accusations, relatives certes à des observations concrètes, mais rien n’avait encore été ni démontré, ni avoué ou reconnu par les producteurs des dits vaccins. Nous savons parfaitement où en sont ces dossiers aujourd’hui et je n’épiloguerai donc pas.

Mais dans ce contexte où, depuis deux ans, tant de choses nous étaient soit imposées, soit interdites, David a introduit une « proposition » : pour l’une des premières fois depuis suffisamment longtemps, « nous avions le choix »! ; celui d’adhérer ou non, de participer ou non, de nous investir pleinement ou de manière plus timide ou prudente, la possibilité de nous réunir entre personnes partageant un même ressenti et de nous exprimer sur le sujet ou de ne pas le faire, sans avoir à craindre d’être jugés par les uns ou les autres en le faisant ou en ne le faisant pas ; et à la différence des quelques fausses libertés qui nous étaient encore accordées au sein de la société, ce choix ne s’accompagnait d’aucune condition excluante ni obligation contraignante, pas plus qu’il ne revendiquait la moindre coloration politique. C’était « facile et sans danger », a priori difficilement critiquable dès lors qu’il s’agissait uniquement de rejoindre un groupe de discussion sur un réseau social public en ne brisant aucune des règles de confinement alors en vigueur, relativement anonyme puisqu’il s’agissait d’un groupe privé (soumis, donc, relativement rapidement après la création du groupe, à un examen des demandes d’adhésion par les modérateurs), sans engagement, et surtout, ça répondait à la fois à une demande (peut-être un peu honteuse et donc rarement formulée, j’y reviens de suite) et à un réel besoin qui se faisait ressentir de manière de plus en plus criante au sein de la population au sens le plus large, vaccinés comme non-vaccinés, quoi que de manière beaucoup plus dramatique et nettement plus complexe du côté de la population ostracisée.
Le besoin, bien sûr, que tout le monde a été amené à ressentir à un moment ou à un autre et de façon plus ou moins envahissante au cours de cette période, c’est celui du rétablissement du lien social, qui avait été plus qu’écorché par une gestion de crise tellement désastreuse qu’elle laisse encore aujourd’hui de profondes cicatrices. Le fait de pouvoir interagir, de pouvoir échanger sur des ressentis ou des opinions similaires, de pouvoir éventuellement prévoir de se rencontrer et de se réunir, en ayant le sentiment d’appartenir à un groupe, mais sans que cette appartenance ne puisse être ressentie comme potentiellement stigmatisante ou « stigmatisable ».
Le besoin aussi, pour toutes les personnes qui ont rejoint le groupe et nombre d’autres qui ne l’ont pas fait (soit parce qu’elles n’en ont jamais entendu parler, soit par crainte de possibles retombées négatives par rapport à leur entourage, au cours de cette période où la paranoïa était de plus en plus généralisée et parfois même encouragée), puisque nous faisions partie de la population « mise de côté » et au mieux, ostensiblement ignorée, voire carrément « diabolisée » (les exemples ne manquent pas !), de pouvoir nous sentir enfin universellement reconnus dans la légitimité de nos ressentis, de nos craintes, de nos impressions et de nos opinions.

Même pas le besoin, et j’insiste là-dessus, de les imposer comme vérités absolues et indiscutables ! Simplement celui de les faire reconnaître comme légitimes, pour voir enfin émerger la possibilité d’un débat contradictoire public, basé sur des observations factuelles, des relevés neutres et des analyses impartiales… dont nous étions convaincus, et c’est d’ailleurs ce qui est en train de se vérifier petit à petit, qu’elles nous donneraient raison. Mais il ne s’agissait pas d’imposer alors nos idées, face à nos détracteurs et adversaires du moment, comme étant « les seules recevables » : pour la plupart d’entre nous, c’est précisément cette volonté, appliquée avec un acharnement et une mauvaise foi rarement observables au sein d’un régime politique autre que dictatorial, d’exclure fermement toute remise en question de leurs analyses, de leurs déclarations, de leurs décisions ou de leurs méthodes, qui nous a amenés à douter de leur bonne foi et à rejoindre les rangs de ceux qu’ils ont eux-mêmes nommés « les complotistes »… Nous n’avions ni l’intention de commettre la même erreur, ni la prétention de croire que cela puisse fonctionner de cette manière. Et nous étions bien placés pour le savoir, puisque notre existence elle-même en était la preuve formelle, quel que soit le pouvoir dont ils disposaient et qu’ils nous opposaient.
Quant à la demande, rarement sinon jamais formulée parce qu’un peu honteuse — et je ne vais sans doute pas me faire que des amis en l’exprimant ici, mais ceux que j’ai déjà ne me tourneront pas le dos pour si peu et cela me suffira très bien —, il s’agit tout simplement du fait que « quelqu’un prenne les choses en mains ». C’est une chose que d’avoir des opinions tranchées ou des ressentis impossibles à ignorer. C’en est déjà une autre que de les voir systématiquement désapprouvés par l’image, transmise à travers les médias les plus largement diffusés, de l’opinion publique, elle-même influencée et parfois déterminée, au moins en partie, par cette image. Mais les exprimer publiquement, les défendre avec aplomb et trouver le moyen de les diffuser le plus largement possible afin d’y sensibiliser un maximum de monde, ça demande des talents d’orateur, une détermination et une créativité qui ne sont pas données à tout le monde. Ça implique également un investissement personnel, tant en termes de temps qu’en termes de prise de risque par rapport à une réputation ou à une situation sociale, familiale ou professionnelle, à laquelle tout le monde n’était pas prêt à consentir, ou pas en capacité de le faire.
Mais attention ! : nous n’aurions pas voulu de « n’importe quel quelqu’un » !
Nous nous étions vus associés plus d’une fois, à notre grande indignation, avec l’extrême droite la plus radicale, selon une volonté manifeste dont la presse traditionnelle a accepté de se faire l’instrument, de jeter le discrédit sur notre mouvement tout entier. Et par extension, sur la moindre de nos demandes, réflexions, analyses, sur nos convictions les plus profondes et jusque sur la manière dont, « nous autres, complotistes », appréhendions le monde. Mais le discrédit aussi sur chacun des médecins, scientifiques, journalistes, avocats ou juristes, sociologues ou politologues qui avait eu le courage, à un moment ou à un autre, de remettre en question le narratif covidiste, de prendre position contre la censure systématique de toute divergence d’opinion, voire de se permettre simplement de rappeler les dangers potentiels d’une pensée unique, érigée en maître suprême de l’organisation d’une société.
À l’occasion des grands rassemblements pacifistes qu’étaient les marches pour la liberté, organisées à Bruxelles et dans d’autres grandes villes d’Europe, nous nous étions également vus associés de manière systématique avec une bande de « casseurs », dont le lien direct avec les forces de l’ordre, s’il n’a pas pu être démontré formellement, faute d’images exploitables n’ayant pas été détruites ou confisquées, n’a jamais été réfuté pour autant par la preuve de sa non-existence. La charge des forces de police en clôture de manifestation y était également systématique, comme orchestrée pour fournir aux différents organes de la presse dévouée à l’État, restée bien à l’abri derrière un cordon sanitaire qui leur était entièrement dédié, des images exploitables selon cette même volonté de nous discréditer à tout prix. Nous étions alors présentés non seulement comme de dangereux activistes révolutionnaires, n’hésitant pas à user de violence pour imposer nos idées, elles-mêmes considérées comme subversives et représentant un danger bien réel tant en matière de santé publique que pour la stabilité de la démocratie toute entière, mais également et surtout comme des personnes indignes de la moindre confiance, puisque nous nous présentions nous-mêmes comme pacifiques et que de toute évidence, à en croire les images de charges de police qui « n’avaient pu être évitées », nous ne l’étions pas.
Cette image qui nous était alors renvoyée par la plupart des médias était profondément choquante. Pas seulement parce qu’il s’agissait d’une déformation planifiée de la réalité, dans le but aussi peu avouable que dissimulable à nos yeux de retourner contre nous l’opinion publique, mais aussi et surtout parce qu’il était clair dans l’esprit de la plupart d’entre nous que notre combat était, devait être et devrait rester résolument apolitique ! Et qu’il ne pouvait en aucun cas être mené dans la violence !
Nous n’avions pas besoin d’un leader politique. Nous ne l’aurions ni suivi, ni soutenu ! Nous n’avions pas besoin d’un révolutionnaire va-t-en guerre, qui nous aurait promis d’abattre toutes les institutions de ce vieux monde corrompu et dépassé, de faire tomber des têtes et couler le sang des puissants, pour les remplacer ensuite par sa propre folie mégalomane ! Celui-là non plus, nous ne l’aurions pas suivi !
David était humoriste. Il avait, certes, son franc parler. Il avait des opinions et des idées bien tranchées, toutes déterminées qu’elles étaient par un sens moral, une bonté innée, un rejet viscéral des injustices, un altruisme désintéressé, dont nombre de ses détracteurs feraient peut-être bien de s’inspirer un minimum. Il était un peu « perché » aussi, il faut bien l’admettre. Mais n’est-ce pas justement ce qui le rendait à ce point créatif, inventif et tellement attachant ? Et ça ne l’empêchait pas d’avoir les pieds sur terre, les idées bien en place. Il était capable de trier les informations comme personne, de repérer les incohérences les plus volontairement subtiles, et de les pointer du doigt, toujours avec humour, mais en appuyant « là où ça fait mal »… Chose que l’on peut difficilement lui reprocher, dès lors qu’il s’agit précisément de ce qui est attendu d’un professionnel de l’humour qui a choisi de faire du sarcasme l’encre favorite dans laquelle tremper sa plume ! David était aussi, il faut bien le dire, à bout de patience. Deux ans qu’on se moquait de nous, qu’on nous ignorait, qu’on nous calomniait, que l’on tentait de nous cadenasser en nous fermant toujours plus de portes au visage. Deux ans aussi de plaintes déposées au CDJ (Conseil de déontologie journalistique), pratiquement toutes jugées recevables et ayant abouti en grande partie à des condamnations, pour voir malgré tout publiés sans relâche toujours les mêmes mensonges. Et David a eu une idée formidable !
David ne faisait pas de politique. Il détestait cela. David était de toute évidence contestataire. Mais ce n’était pas un révolutionnaire, disposé à « prendre les armes » pour imposer au monde, dans le feu et le sang si nécessaire, sa propre vision des choses. Il ne m’a jamais donné l’impression de vouloir « détruire et remplacer », peu importe la façon un peu crue dont il pouvait parfois s’exprimer. Il m’a plutôt donné celle de quelqu’un qui aimerait pouvoir réparer, les injustices par exemple, améliorer… la vie des gens…
Les seules armes qu’il ait jamais maniées, et il le faisait avec brio, ce sont les mots ! Et ses munitions préférées, son amour pour la vie et envers les autres et son humour aussi engagé qu’il pouvait l’être, la plupart du temps, et très à propos.
Alors non, en décidant de créer le groupe « La ré(LOVE)ution du Salon » sur le réseau social de Mark Zuckerberg, David ne cherchait pas un moyen « d’emmerder un maximum de monde », mais bien celui d’en rassembler autant que possible, sous les bannières de l’humour et de l’amour qui le caractérisaient. Son idée était de parvenir à fédérer, au sein d’un groupe totalement dénué de la moindre visée ou coloration politique, suffisamment de personnes ayant un même vécu à partager, un même message à transmettre, qu’il serait désormais impossible de continuer à les ignorer plus longtemps. Surtout dans la mesure où ils feraient passer ensemble ce message sans même avoir à quitter leur salon. Autrement dit, sans enfreindre aucune recommandation de sécurité covidienne, ni avoir à agiter le moindre drapeau.
La seule chose à laquelle il ne s’attendait pas, c’est à rencontrer un tel succès. Il espérait 250, peut-être 500 personnes au cours des deux premières semaines. Au bout de deux jours, le groupe rassemblait plus de 2.500 personnes. Et en moins d’une semaine, nous étions près de 5.000 ! C’est à ce moment-là qu’il a contacté certains d’entre nous, sur base de notre activité et de nos interactions au sein du groupe, et que d’autres se sont proposés pour le seconder, en tant que modérateurs. C’est également à ce moment que nous avons commencé à filtrer les demandes d’adhésion. En effet, lorsqu’un groupe nouvellement créé sur Facebook rencontre un tel succès en aussi peu de temps, il devient généralement la cible de « trolls » et autres « spammeurs », sans compter le risque accru de conflits internes qui pourraient éclater entre les membres, lorsqu’ils sont trop nombreux et issus d’horizons trop différents. C’est donc pour l’aider à garantir le caractère résolument pacifique, apolitique et a‑religieux du groupe que David a décidé de s’entourer. Nous avons eu, à cet égard, extrêmement peu de travail en tant que modérateurs : le respect et la bienveillance sont toujours restés au sein du groupe, à l’instar de ce qu’avait souhaité David, les piliers inébranlables de notre cohésion.
C’est par ailleurs une volonté de nous investir davantage dans ce projet qui nous avait tous séduits, qui nous avait poussés à le rejoindre pour le soutenir de manière plus concrète et au possible, le seconder, relayer les messages de notre communauté grandissante qui lui auraient échappés, discuter éventuellement de questions d’actualité et de divers acteurs de celle-ci, qu’il nous semblait opportun d’interpeller ou au contraire, d’encourager dans leurs démarches et ce, « de toute urgence » aussi bien que « à l’occasion ».
Le choix final, quant à l’actualité à laquelle il était proposé chaque jour aux membres du groupe de réagir individuellement à travers un message commun, revenait à David. Et à quelques rares exceptions près, il était lui-même l’auteur des messages proposés. Mais il est toujours resté attentif aux suggestions et ouvert aux diverses réserves qui ont pu, quoi que de manière relativement anecdotique, lui être formulées.
En tout état de cause, il n’était pas et n’a jamais été cet espèce de « gourou », illuminé et manipulateur, qu’entend faire de lui un dossier d’instruction clairement mené uniquement à charge plutôt que de l’avoir été, selon l’obligation légale en la matière, « à charge ET à décharge ».
Sensibiliser un maximum de monde !
Il y avait une action tous les jours, un message différent chaque matin, à adresser à une personne différente, pour l’interpeller, la questionner, la remercier ou tenter de la bousculer un peu, parfois, dans une position affirmée qui nous posait problème.

Le Dr. Patrick Evrard par exemple, alors directeur du service de transplantation pulmonaire de l’hôpital Mont-Godinne, après qu’il ait annoncé que le service des urgences de cet hôpital pourtant public (et faisant partie du CHU UCL Namur – le Centre Hospitalier Universitaire de l’Université Catholique de Louvain à Namur) serait fermé à tous les non-vaccinés et que ces derniers seraient également exclus des listes d’attente pour une transplantation d’organe, sous prétexte que selon lui « greffer un non-vacciné, c’est gaspiller un organe ». Humainement parlant, cette position était indéfendable et il aurait été inconcevable pour nous de ne pas la dénoncer ! C’était vrai à l’époque et ça l’est toujours aujourd’hui : je reste, nous restons, profondément choqués qu’une telle décision puisse avoir été prise, qu’une telle déclaration puisse avoir été faite, au sein d’un hôpital public qui plus est, et par rapport à une injection qui, Dieu merci, n’a jamais été rendue obligatoire par le gouvernement belge (et par aucun gouvernement européen d’ailleurs).1
C’est un peu pareil quand M. Sacha Daout, animateur (ou « orienteur ») de débats sur une chaîne publique, déclare non moins publiquement que « la question de la vaccination [contre le covid] n’a pas à être débattue » : quand on se pose les questions que l’on se posait à l’époque (et qui se sont avérées entre-temps avoir été les bonnes), on ne peut pas laisser dire ça, laisser diffuser ça et laisser se répandre cette vision des choses sans réagir !
Et c’est en sa qualité d’animateur/« orienteur » de « débats » que nous l’avons interpellé à travers un des deux messages qui lui étaient adressés, pour donner suite à une communication qu’il avait faite publiquement à propos d’un débat qui, selon lui, n’avait pas lieu d’être tenu, alors qu’il nous apparaissait comme une évidence que c’était justement la question à débattre en priorité et de toute urgence.
Le « responsable de l’hôpital » a été interpellé en sa qualité de « responsable de cet hôpital », à la suite d’une décision qu’il a prise et annoncée publiquement, et qui nous semblait tout à fait inacceptable. Les journalistes (dont M. Daout) ont été interpellés en leur qualité de journalistes. Lorsqu’ils faillissaient, par exemple, à un devoir de neutralité qui est censé garantir l’exclusion d’un certain totalitarisme, en les cantonnant peut-être dans un rôle de transmission de l’information que nombre d’entre eux semblent parfois ressentir de nos jours comme trop étriqué ou, à l’inverse, trop complexe pour leur permettre de se focaliser sur les nouvelles réellement importantes et déterminantes pour l’avenir de nos sociétés. Ou dans un rôle, éventuellement, de remise en question ou en perspective d’une information donnée (cf. la manière dont ont été retransmis les différents codeco, en direct et sans aucun questionnement ultérieur des avis donnés et décisions prises par nos politiques, et à propos de laquelle un certain nombre de critiques déontologiques ont été avancées — entre autres par M. Jean-Jacques Jespers, ex-journaliste de la RTBF et ancien président du CDJ2 — et retenues, lorsqu’il s’est agi de plaintes déposées devant ce même CDJ, comme parfaitement recevables). Et surtout, en ne leur conférant en aucun cas le rôle ou le pouvoir conscient et volontaire d’influencer et d’orienter l’opinion publique dans un sens plutôt que dans un autre. À plus forte raison lorsque l’enjeu n’est autre que l’exclusion de toute une partie de la population. Encore moins, sans doute, selon des idées ou des opinions qui se sont avérées infondées (ou à tout le moins, motivées de manière irrationnelle) et à travers des prétextes qui nous apparaissaient déjà et qui se sont confirmés depuis comme ayant été fallacieux.
Le non-respect, en tout ou en partie, de la Charte de déontologie de Munich, signée le 24 novembre 1971 et adoptée par la Fédération européenne des journalistes (FEJ) semblait en effet, en cette période trouble, être devenu une norme acceptée et appliquée par l’ensemble des médias de grande diffusion, dans l’indifférence la plus totale d’une population aveuglée par la terreur apocalyptique engendrée et entretenue par cette même presse.
N’en allait-il pas de notre devoir, en tant que citoyens de l’Union européenne, dès lors que nous est apparu le moindre petit doute à ce sujet, de le dénoncer ? Et de chercher activement un moyen de nous faire entendre le plus largement possible, malgré l’opposition ferme des instances officielles, couvrant elles-mêmes et excusant par des lieux communs ces manquements que nous pointions du doigt ?
C’est précisément dans ce cadre que nous avons d’ailleurs contacté à deux reprises l’Association des journalistes professionnels (AJP) et sa secrétaire générale, Mme Martine Simonis, au sujet de sa réactivité « à deux vitesses » : son empressement à défendre certains journalistes (ceux qui ne prenaient pas le risque de s’écarter du discours officiel, dicté aux organes de presse par le gouvernement et ses experts corrompus, quitte à violer allègrement la Charte de Munich) et son entêtement à en ignorer d’autres, dès lors qu’ils se positionnaient en porte-paroles d’une opinion différente (et ceci sans même aller jusqu’à considérer le respect ou non de la Charte précitée, aucun crédit n’étant accordé a priori à ces journalistes, par un organe pourtant supposé les défendre sur des questions, entre autres, de liberté et d’indépendance de la presse).
Les humoristes, pour en revenir plus largement à nos actions, ont été interpellés en leur qualité d’humoristes, à travers un rôle qui les place, en quelque sorte, dans une position de « garants de la démocratie et de la liberté de pensée et d’expression » : dans ce cadre précis, accepter de ne se produire que pour une partie de la population seulement et exclusivement, en vertu d’une injonction qui n’avait pas lieu d’être et qui n’était rien d’autre qu’une privation parfaitement injustifiée de liberté (de mouvement, mais aussi d’opinion), était un non-sens absolu. Face auquel nous ne pouvions pas rester sans réagir.
Quant aux différentes personnalités du monde politique qui ont reçu un message de notre part, c’est bien évidement en leur qualité d’acteurs privilégiés de la gestion du pouvoir au sein de notre pays, mais aussi en raison de l’influence que leur profession ou leur mandat leur permettait d’exercer sur celle-ci, sur leurs confrères et éventuellement, sur leurs homologues européens, qu’ils ont été contactés.
M. Alexander Decroo, pourtant tenu, en sa qualité de premier ministre, à un certain devoir de réserve, lorsqu’il déclare que « cette crise est devenue une épidémie de non-vaccinés » ; M. Frank Vandenbroucke, dont le projet établi était de faire retirer leur droit d’exercer à tous les acteurs du domaine médical ou paramédical qui s’obstineraient à refuser une injection expérimentale dont la possible dangerosité n’avait pas été formellement écartée, tandis que son efficacité, même relative, posait déjà sérieusement question ; Mme Caroline Désir, alors ministre de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, pour le port du masque imposé aux élèves dès l’école primaire ; etc. (à noter que pas un seul d’entre eux n’a souhaité déposer plainte à notre encontre).
De la même manière, nos actions « Pango-câlin », qui étaient des actions de remerciement ou de soutien, ont toujours été envisagées suite à une prise de position publique, à un investissement affiché publiquement dans le combat pour le rétablissement de certaines vérités qui étaient volontairement dissimulées au public (notamment et surtout dans le domaine de la santé, voir les remerciements adressés à certains médecins comme Alain Collignon, Louis Fouché, Didier Raoult, etc.) ou dans celui de la sauvegarde de la liberté d’opinion, d’expression et de mouvement de la population (cf. Akhenaton3), dans la lutte contre l’exclusion de tout un pan de cette population à travers l’émergence d’un certain « totalitarisme pharmaceutique » qui ne soignait rien d’autre, au final, que les finances des gros investisseurs de ce secteur gangrené de longue date, comme n’a fait que nous le confirmer l’épisode covid, par l’appât du gain. Nous avons salué le courage de leur prise de position affirmée à l’encontre de la pensée unique, du discours exclusif et excluant de la doxa covidiste, leur lucidité par rapport aux incohérences que nos gouvernements, soutenus de près et secondés par l’ensemble de la presse dominante traditionnelle, voulaient nous faire passer pour « faits avérés et indiscutables », alors qu’il ne s’agissait que d’un ramassis de mensonges et de manipulation de chiffres, ne servant que les intérêts d’une minorité avide de pouvoir et de moyens.
Donc, définitivement, « emmerder un maximum de monde », non ! Ça n’a jamais été notre but, ni celui de David Schiepers.
Mais bien éveiller, sensibiliser.
Faire prendre conscience à un maximum de monde que nous étions quand même nombreux à nous poser les mêmes questions, à partager les mêmes désaccords par rapport au seul son de cloche qui nous revenait des médias traditionnels qui nous présentaient comme des hurluberlus isolés, mais néanmoins dangereux, voire « criminels » dans la bouche de certains politiciens et de certains journalistes, alors que la suite des événements a montré que c’est bien nous qui nous posions les bonnes questions et que c’est bel et bien ailleurs que dans nos rangs qu’il conviendrait de chercher les vrais criminels !
Le mensonge prend l’ascenseur, tandis que la vérité passe par l’escalier. Mais l’un et l’autre se retrouvent ensemble au dernier étage. Et c’est toujours la lumière qui chasse l’obscurité. Jamais l’inverse !
Ça va être une belle journée !
Nicolas Van Espen
Pangolin modérateur auto-modéré, au nom de toute l’équipe (Martine, Line, François, Rudi) et de tous les Pangolins.
À la mémoire de notre ami, David Schiepers.
Charleroi, le 12 janvier 2025.