Après avoir publié les articles les plus abjects qui soient contre ceux qui résistaient pendant le Covid, l’hebdomadaire Marianne joue désormais les chevaliers blancs(1). Dans La Décroissance n°179 de mai 2021, je relevais : « Le dimanche 21 mars, à Annecy, la manifestation contre l’état d’urgence passe de quelques centaines à deux milliers de personnes. Il n’en faut pas plus faire débarquer la police de la pensée. Deux jours plus tard, un article de l’hebdomadaire Marianne titre : « À Annecy, un parfum rouge-brun à la manifestation contre les règles sanitaires » ». La démonstration du rédacteur, Thierry Vincent, est imparable : « le nom du collectif organisateur, “le grand rassemblement”, peut faire penser au “grand remplacement”, la thèse popularisée par l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus ». D’ailleurs Jacques Roura, du collectif organisateur Gardons le Sourire, a deux yeux, comme Hitler. Et puis ce dernier n’est-il pas souriant sur certaines photos ? CQFD ! Contacté, ce lecteur de La Décroissance, nous dit : « De toute façon les journalistes que vous citez utilisent des méthodes qui font bien rire mes amis : Jacques, un fasciste ? Ah Ah Ah ! C’est pourquoi on constate que plus on est attaqués, plus on est nombreux ! Parce que les gens voient bien l’injustice et la perversité de ces attaques. […] Comme nous étions 2000 dimanche dernier, les autorités commencent à s’en inquiéter et donc nous sommes attaqués de toutes parts par des allégations fallacieuses, mais finalement c’est un bon signe de notre influence. » Et ce n’est pas le pire qui a été fait par la presse(2). »
Marianne, pseudo contre-pouvoir
Marianne, c’est ce pseudo contre-pouvoir, de fait une opposition contrôlée, immédiatement reprise en main aux moments importants. Le 20 avril 2022, le quotidien Ouest France rapportait que « Mardi 19 avril, la société des rédacteurs du magazine Marianne s’est emportée contre une “atteinte inédite à son indépendance”, affirmant que l’actionnaire principal de l’hebdomadaire, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, était intervenu pour modifier la Une du numéro à paraître ce jeudi 21 avril. » La Une de l’hebdomadaire présentant les yeux d’Emmanuel Macron et ceux de Marine Le Pen, dont la version initiale était « La colère… …ou le chaos ? », était changée en « Malgré la colère… …éviter le chaos. » Fini de jouer les rebelles, retour au réel : la main qui donne dirige.
Marianne est la propriété de l’oligarque tchèque Daniel Krétinsky, aussi copropriétaire, avec les affairistes MM. Niels et Pigasse, de La Pravda du Système, Le Monde.
Sentant le vent tourner, les mass médias, non seulement ne s’amenderont pas de leur forfaiture, mais continueront à se présenter, sans vergogne, comme les défenseurs de la liberté. Partons du réel : ils ne sont pas des contre-pouvoirs mais Le pouvoir qui nous conduit au techno-totalitarisme à la chinoise. À ce titre, ils sont notre ennemi numéro 1. On ne peut accéder à la parole publique, et fortiori encore moins travailler pour ces mass médias, sans devenir de facto un petit soldat de Pfizer, de l’Otan ou McKinsey & Company. Sauf être un gogo de service, nul « complotisme » ici, simplement une observation des intérêts qui les possèdent, et, ceux qui les servent. Ce système laisse, bien entendu, passer quelques erreurs, où propos dissidents pour donner l’illusion du pluralisme, mais ces exceptions n’invalident pas la règle.
Vincent Cheynet
- https://www.youtube.com/watch?v=ue0OtJtW1fY
- Un sommet difficilement dépassable aura été commis par la chaîne TMC du groupe Bouygues le 16 novembre 2020. Une journaliste s’étonne auprès de la police de la présence de jeunes manifestants catholiques devant une église. Suite à la réponse d’un policier lui indiquant que la manifestation est légale et déclarée, la journaliste de l’animateur Yann Barthès insiste lourdement, cite au policier les propos fermes du ministre de l’Intérieur et leur crie : « Là ils ont prié ! ». C’est à cette même émission que Xavier Niel, propriétaire du Monde et de Free, était présenté deux mois plus tôt, très sérieusement, comme un rebelle écolo devant des animateurs à plat ventre.