Contribution extérieure

Lettre ouverte au journal La Libre et au Groupe IPM

A l’attention de Monsieur François le Hodey, CEO,

A l’attention de Monsieur Denis Pierrard, Directeur général,

A l’attention de Messieurs Dorian de Meeûs et Jonas Legge, Rédacteurs en chef,

A l’attention de Messieurs Xavier Ducarme et Nicolas Ghislain, Rédacteurs en chef adjoints,

A l’attention de Monsieur Francis Van de Woestyne, Editorialiste en chef,

A l’attention de Madame Marie Rigot, Cordinatrice éditoriale,

A l’attention des journalistes de La Libre et des médias apparentés,

Mesdames et Messieurs,


Concerne : Réponse à la carte blanche de La Libre du 19/12/2021 : « Le gouvernement ne doit pas se laisser impressionner par une minorité d’individus qui menace la démocratie. » par MM. Jean-Philippe Platteau et Dominique Henrion.

Non, les femmes et les hommes qui osent remettre en question l’ensemble de la gestion de la crise sanitaire, ainsi que l’imposition d’une unique solution vaccinale, très imparfaite, ne sont pas des « individus » qui menacent la démocratie. Bien au contraire, ils la réclament !


Raisonnement étrange que celui invoqué dans cette carte blanche de La Libre, offerte à Jean-Philippe Platteau, économiste et professeur émérite à l’Université de Namur, et à Dominique Henrion, médecin généraliste : plutôt que de se demander les motivations profondes des nombreux acteurs de la société civile mobilisés depuis dix-huit mois, les auteurs préfèrent brandir la facile et subjective étiquette de l’extrême droite, et ce dès la première phrase de cette carte blanche.


Il n’est pas besoin d’être professeur émérite d’université, ni médecin, pour comprendre qu’une société qui divise, plutôt qu’elle ne rassemble, et qu’une société qui stigmatise, plutôt qu’elle n’écoute et respecte, n’est pas viable. A propos de stigmatisation, cherchez dans le rétroviseur de l’Histoire un exemple de stigmatisation positive : il n’y en a pas, et vous le savez. Ce sont les sociétés extrémistes qui stigmatisent, et non les sociétés démocratiques. Étrange de jouer l’inversion accusatoire envers les membres de la société civile, les juristes, les constitutionnalistes et les nombreux collectifs citoyens qui appellent à plus de démocratie.

Alors que notre société moderne tente de défendre les minorités à travers la promotion de l’égalité des chances, des races, des genres et des religions, vous voilà publiquement les défenseurs d’un système dans lequel au contraire certaines personnes auraient plus de droits que d’autres. Où est votre cohérence ? Où est votre légitimité ? Où est votre conscience ? Car il s’agit bien, entre autres, de conscience.

Une telle ségrégation n’a pas de sens, d’autant plus que le motif que vous revendiquez s’avère un outil bancal qui ne tient pas les promesses qu’on lui prête. Il est en effet établi que ces néo-vaccins n’empêchent pas les transmissions, et que leur effet n’est que temporaire.

De surcroît, à propos de ce que vous affirmez : « Une société a d’autant plus le droit d’imposer des restrictions lorsque l’exercice de la liberté pleine et entière par un individu entraîne des conséquences pour les autres qu’il n’assume pas. » Dites-nous qui n’assume pas les conséquences pour la société lorsque pour accéder à un lieu de loisir, une personne non vaccinée doit être testée négative (elle est donc parfaitement saine), alors qu’une personne vaccinée n’est pas testée et est potentiellement transmettrice ? Qui, par son comportement est un vecteur de risques ? Et qui par son comportement respecte les règles ? Voyez, nous ne pointons pas les personnes vaccinées, au contraire, elles sont les premières victimes d’un chantage à la vaccination et d’une fausse promesse d’un retour à la vie normale après des injections collectives massives.

Car oui c’est bien de cela dont il est question : de l’échec d’une vaccination massive, mais celui-ci, au lieu d’être simplement reconnu, se transforme en une inquisition envers les personnes non vaccinées.

Quant à une autre de vos affirmations : « Ces dommages sont particulièrement patents lorsque les patients non-vaccinés, qui occupent de façon nettement disproportionnée les lits en soins intensifs. » En reprenant un récent bulletin épidémiologique publié par Sciensano, du 22 Novembre au 5 Décembre 2021, on constate que sur les 805 admissions en USI, 441 étaient entièrement vaccinées, soit plus de la moitié, et 256 n’étaient pas vaccinées. Disproportionné, effectivement, mais pas comme vous l’écrivez. La vaccination était censée réduire la pression sur nos hôpitaux, or plus de la moitié des lits sont occupés par des personnes vaccinées. Pouvez-vous appeler cela un succès ? Cela peut-il justifier la mise en place d’une société à deux vitesses ?


C’est juste cela que nous, médecins, professeurs d’université, scientifiques, professionnels de la santé, juristes, journalistes, indépendants, artistes, travailleurs, salariés, fonctionnaires, ou simples citoyens, osons exprimer, nous, les hommes et les femmes inquiets pour notre avenir et celui de nos enfants, qui ne cherchent pas à impressionner ou à imposer, mais à être entendus et écoutés.

A titre de droit de réponse, nous attendons de la part de La Libre et des médias apparentés la publication intégrale de la présente opinion.

En vous remerciant de l’attention et du suivi que vous apporterez à la présente, nous vous prions d’agréer, Mesdames et Messieurs, l’expression de nos salutations distinguées.

Les collectifs citoyens (*) ALPHA Citizens, Les Belges se réveillent, ZONE LIBRE, Bon Sens Belgique, Belgium United For Freedom, Responsible Rebels,

(*) Ces collectifs citoyens se sont unis pour sortir de la pensée unique qui semble prévaloir depuis le début de cette crise du covid où tout débat public a été écarté. Ils ont pour intention d’informer les citoyens sur toutes les données qui ne sont pas publiées par les grands médias, et d’interpeller ces derniers pour ramener des débats dignes de ce nom dans la sphère publique.

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