Je suis informaticien et journaliste indépendant, mais avant tout un père de famille. J’ai deux filles, l’une de 3 ans et l’autre de 6 ans. Ce week-end, nous avons eu un coup de téléphone de la direction de l’école de mes filles située dans une ville du Brabant-Wallon, qui me semblait jusqu’ici un peu épargnée par ces mesures extrêmes, totalement hors de sens selon moi et une grande partie de mes ami(e)s.
Selon mes sources, la plupart des enseignants de cette école sont vaccinés contre cette maladie du covid-19, mais vendredi, l’institutrice de mon aînée fut testée positive.
Deux choix nous ont alors été offerts : soit faire tester notre fille le plus vite possible (Test RT-PCR), avec un second test dans les sept jours suivant le contact dit « à haut risque », soit garder notre fille à la maison en quarantaine pendant deux semaines, ce qui privera mon enfant de 3 semaines de contacts avec ses copains et copines puisque cette période sera suivie des vacances de Toussaint. De plus, et je trouve cela absurde, sa sœur peut aller à l’école sans test.
Or, nous savons bien que c’est petit que la socialisation se construit alors qu’ils ont déjà été privés d’école de nombreuses semaines lors du premier confinement de 2020.
Quand cela va-t-il s’arrêter ?
Le rôle des enseignants et des directeurs d’école n’est-il pas de former, de participer à éduquer nos enfants et les préparer à être membres de la société de demain et par conséquent leur inculquer les règles de bon sens, de savoir-vivre en groupe, de les protéger sans leur transmettre la peur sans limites des adultes, alors que nous vivons depuis deux ans dans une frénésie qui n’a plus rien de scientifique.
Les bébés naissent devant des parents et des sages-femmes masqués, on ne parle plus que de covid et de pass à toutes les sauces partout et tout le temps. Nous ne pouvons plus fréquenter les lieux d’amusement (restaurants, discothèques, concerts, théâtres…), si nous n’avons pas fait le choix libre et éclairé, de se faire vacciner !
À force, n’allons-nous pas créer une société de citoyens peureux et méfiants ? Agressifs envers les autres qui ne seront pas comme eux ou pensant comme eux ? Est-ce que tous les dits « non conformistes » seront en permanence traqués, rejetés du groupe ?
Mon cœur de père réfléchi, pleure de voir à quel point notre monde perd de son humanité.
On peut analyser la chose du côté humain, mais on peut aussi le faire du côté légal :
10 Mai 2007 : Loi tendant à lutter contre la discrimination.
Constitution belge, Titre II Article 11 : La jouissance des droits et libertés reconnus aux Belges doit être assurée sans discrimination. À cette fin, la loi et le décret garantissent notamment les droits et libertés des minorités idéologiques et philosophiques.
Enfin je voudrais relever l’article 23 et 24 de la constitution :
Art. 23
Chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine.
À cette fin, la loi, le décret ou la règle visée à l’article 134 garantissent, en tenant compte des obligations correspondantes, les droits économiques, sociaux et culturels, et déterminent les conditions de leur exercice.
Ces droits comprennent notamment :
1° le droit au travail et au libre choix d’une activité professionnelle dans le cadre d’une politique générale de l’emploi, visant entre autres à assurer un niveau d’emploi aussi stable et élevé que possible, le droit à des conditions de travail et à une rémunération équitables, ainsi que le droit d’information, de consultation et de négociation collective;
2° le droit à la sécurité sociale, à la protection de la santé et à l’aide sociale, médicale et juridique;
3° le droit à un logement décent;
4° le droit à la protection d’un environnement sain;
5° le droit à l’épanouissement culturel et social ;
6° le droit aux prestations familiales.
Art. 24
§ 1er. L’enseignement est libre; toute mesure préventive est interdite; la répression des délits n’est réglée que par la loi ou le décret.
La communauté assure le libre choix des parents.
La communauté organise un enseignement qui est neutre. La neutralité implique notamment le respect des conceptions philosophiques, idéologiques ou religieuses des parents et des élèves.
Est-ce cela la société que l’on veut pour nos enfants, les futurs adultes de demain(1) ?
Olivier Leboutte