Contribution extérieure

Jusqu’au bout d’une logique absurde

Envie d'en finir - illustration campagne de pub

De la sidération. C’est le sentiment violent, que j’ai éprouvé lorsque, marchant vers mon lieu de travail un matin morose d’automne à Bruxelles, cette affiche m’a sauté aux yeux, telle une toile d’araignée prise de plein fouet. L’image d’un visage souriant, rayonnant, confiant. Celui d’un sexagénaire, papy aux rides rassurantes, riches de sa sage expérience, faisant de sa main gauche le signe « V » de la victoire, c’est à dire « V » pour « vacciné » : « Pour nous protéger, moi et les autres, je dis oui au booster. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? ».

« Plus c’est gros, mieux ça passe », disait très finement Jacques Chirac. En quelques mots, ce slogan pro-booster, sensé nous atteindre comme une évidence, me révoltait au plus profond, témoin que j’ai été, parmi beaucoup d’autres spectateurs silencieux, du champ de ruines généré par deux années d’une gestion sanitaire tant scandaleuse que calamiteuse, en termes de santé publique. Est gravé à jamais en ma mémoire, ce souvenir amer de nos ministres de la santé, réduisant leur mission essentiellement à celle de « ministres du Covid19 ».

Quid ce climat anxiogène développé artificiellement par la systémisation de tests PCR à sensibilité élevée, et dont les cas dépistés positifs étaient en grande partie asymptomatiques ? Quelles que soient les pathologies des personnes hospitalisées ou décédées, du moment que leur test PCR était positif au Covid19, elles gonflaient les statistiques de Sciensano. Quid la santé mentale dans cette diffusion de la peur ? Quid les ports de masque imposés aux enfants ? Quid l’isolement des individus ? Quid les conséquences du désastre économique engendré par les fermetures commerciales arbitraires et les confinements successifs ? Quid les effets secondaires et les décès, monstrueusement sous-estimés, survenus suite à ces inoculations géniques ARN au stade expérimental, appelées « vaccins » ? Quid mon épouse, atteinte d’un cancer depuis quelques années, souffrant soudainement endéans les dix jours suivant sa deuxième dose, de myocardite aigüe, et dont les tumeurs se sont multipliées avec fulgurance, au grand désarroi de ses oncologues, finissant par l’emporter, au-delà, en plusieurs semaines ?

Il s’agit donc par cette campagne de promotion organisée par Coronavirus.Brussels cet automne, sous le chapeautage des administrations publiques bruxelloises, en concertation avec SPF Santé Publique, de booster le « booster », c’est-à-dire une quatrième dose de ce fameux « vaccin » ayant démontré toute son efficacité contre le Covid19, et ses variants de moins en moins redoutables. Logique. Dès son lancement, ce « vaccin » empêchait sans nul doute la transmission du virus, c’était évident, martelé du matin au soir dans les médias. Nous étions tous moralement, et ensuite sous la menace liberticide du passe-sanitaire, tenus de nous « vacciner » massivement, y compris les jeunes et les adultes en bonne santé, les personnels soignants. Non seulement pour se protéger soi-même, mais aussi pour protéger les autres, surtout les personnes âgées. Se « vacciner », c’était paralyser la circulation du virus. Le passe-sanitaire, un permis de circuler.

L’information n’a pas fait la une des journaux : cet argument s’est écroulé ce 10 octobre 2022 au Parlement européen. Lors d’une session d’audition, la Présidente des Marchés Internationaux de l’entreprise Pfizer, Madame Janine Small, a déclaré qu’aucun test démontrant que le « vaccin » empêchait la transmission n’avait été réalisé avant sa distribution intensive. Par conséquent il n’était pas démontré qu’être « vacciné » protégeait les autres, puisqu’il n’était pas démontré que le virus était arrêté par le « vaccin ». Et j’entends ces jours-ci certaines autruches envisager le retour d’un passe-sanitaire cet hiver. Les bras m’en tombent.

De même que les nombreuses guerres entreprises par les USA et leurs alliés se décident pour des motifs humanitaires et démocratiques, c’est évident, la crise Covid19 a permis de démontrer, évidemment, que le système néolibéral, si intègre et désintéressé par l’argent, totalement étranger à toute évasion fiscale systémique, est avant tout soucieux de l’intérêt général des populations, et particulièrement des plus vulnérables. Ce fait nouveau doit être souligné. Se « vacciner » contre le Covid 19, acte par ailleurs recommandé sans contrainte par l’OMS, institution internationale principalement financée par des capitaux privés, sans aucun conflit d’intérêt bien entendu, était un geste de solidarité sanitaire… et sociale. Dont acte.

Le Graal était la quête de l’immunité collective, autrement dit la diffusion lucrative de milliards de doses sur le Marché à l’échelle mondiale. Une immunité « vaccinale » dont les effets ne durent que quelques mois, affaiblissant à la longue la propre immunité du sujet « vacciné », incité à recevoir un booster une à deux fois par an. Jusqu’au bout ? Jusqu’à la fin, précipitée ou non, de ses jours ? Ce risque existe. Il est réel. Heureusement, les contrats signés par Ursula von der Leyen disculpent les dealers pharmaceutiques de toute responsabilité.

Jusqu’au bout, avec la volonté de suivre la logique absurde de nos autorités, ne serait-il pas plus approprié, de véhiculer dans nos transports en commun, sur le territoire bruxellois, voire dans tout le pays, et ailleurs… l’affiche alternative ci-jointe ?

Theo Poelaert

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