Histoire de Codeco n°14

Conférence de presse du 18 juin 2021

614 jours depuis la conférence de presse du 15 avril 2020, où nous introduisions dans la salle « une question biaisée politiquement », ce qui « n’est pas l’habitude des journalistes », dixit Sophie Wilmès. L’habitude des journalistes, c’est en effet de poser les questions que les politiciens attendent et de commenter leurs décisions, plutôt de chercher la vérité. Pas question de déranger, les médias de masse ne jouent aucunement le rôle de 4ème pouvoir, mais s’emploient à fabriquer le consentement. N’étant pas adepte de ces collusions, le pouvoir politique nous fermera les portes des conférences de presse pendant plus de huit mois. C’était sans compter sur notre détermination…

Tous les lundis, mercredis et vendredis, Kairos publiera les 17 conférences de presse auxquelles nous avons assisté. Plus de 20 questions restées sans réponse. En face, pas de doutes, de questionnements, de volonté de comprendre, mais une fin fixée, rigide, qui justifie tous leurs moyens.

Imaginez un seul instant si toutes ces questions avaient été débattues démocratiquement. Pensez-vous que nous en serions là aujourd’hui ?

Retranscription:

-Alexandre Penasse : Juste un petit préambule avant ma question à Monsieur De Croo, j’ai l’impression que, quand vous parlez, la vaccination paraît obligatoire. Ce n’est pas le cas Monsieur Vandenbroucke, n’est-ce pas ?

-Alexander De Croo : Non, elle n’est pas obligatoire.

-AP : Je pose la question parce que vous en parlez beaucoup.

-ADC : Non monsieur, la vaccination n’est pas obligatoire en Belgique mais elle est importante. C’est une nuance.

-AP : C’était juste une précision. Puisque vous avez refusé vous, Monsieur De Croo et les experts du gouvernement, de venir au Débat qu’on a organisé le 10 juin. Je voudrais vous annoncer quelques points dont on a parlé à ce moment-là puisqu’on est dans la joie vaccinale, le retour à la vie normale, mais c’est quand même important d’énoncer quelques points que je vais dire rapidement si vous me laissez parler…

-ADC : Monsieur, le but c’est que vous posiez des questions. Si vous avez une petite question à poser, posez la question, mais aller débiter des textes ici c’est pas le but d’une conférence de presse. Si vous voulez faire une conférence de presse vous-même, vous pouvez l’organiser. Il y a peut-être des collègues à vous qui vont venir. Mais en général, c’est vous qui posez les questions et c’est nous qui répondons.

-AP : Mais c’est vous qui décidez les questions que je peux poser ?

-ADC : Ah mais posez une question alors, allez‑y. Oui oui.

-AP : Mais je peux introduire ma question ?

-ADC : C’est un peu fatiguant monsieur… Si vous avez une question à poser, posez-la.

-AP : D’accord, ça fait quinze mois que d’autres experts ont d’autres points de vue qu’on ne peut pas entendre.

-ADC : On peut les entendre monsieur.

-AP : Si on nous parle de reconfinement, à l’automne, est-ce que ça aura une légitimité ? Est-ce que vous pouvez répondre à toutes les questions que je pose depuis quinze mois ?

-ADC : Mais monsieur, vous êtes invités ici à chaque fois, vous avez l’espace, mais posez votre question…

-AP : Mais vous répondez jamais à ma question…

-ADC : Ça fait maintenant trois minutes que vous êtes en train de perdre un peu le temps de tout le monde.

-AP : Mais vous ne répondez jamais à ma question… Est-ce que vous allez venir, discutez avec d’autres scientifiques, avec monsieur Martin Zizi, avec Louis Fouché, avec d’autres gens qui ont d’autres points de vue ? Est-ce que vous, ou l’un de vos experts, va venir discuter avec quelqu’un d’autre ?

-ADC : Je ne connais pas ces personnes monsieur…

-AP : Mais l’important n’est pas si vous les connaissez ou pas. Je vous demande si vous allez venir ?

-ADC : Monsieur, on n’est pas à un endroit où on lance des invitations donc je ne sais pas de quoi vous parlez…

-AP : Il n’y a qu’un son de cloche depuis quinze mois.

-ADC : Mais pas du tout.

-AP : C’est de quoi je parle.

-ADC : Alors, est-ce que je peux essayer de répondre à quelque chose ? En Belgique, toutes les opinions ont été discutées. Et même dans les médias classiques, il y a eu des gens qui ne croient pas du tout au vaccin. Et qui ont pu en parler. Et ils ont eu beaucoup d’espace dans la presse et je pense que c’est normal qu’ils ont eu beaucoup d’espace dans la presse. Ce que je vois, c’est qu’en général, les gens ne les croient pas. En général les gens se font vacciner. Et vous savez ce qui se passe ? Les gens qui se font vacciner, ils ne se retrouvent plus à l’hôpital. Et c’est ça ce qu’on voit. C’est que les gens ont fait confiance à la science, et ceux qui ont fait confiance à la science, ils sont protégés. Et c’est plutôt une bonne chose.

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