«Documentez- nous!»

Témoignage de Geneviève Cattiez, ancienne directrice de la Haute École Galilée.*

Cher gouvernement. Je deviens de mauvaise humeur. Pouvez-vous nous communiquer les études scientifiques sur lesquelles vous vous basez pour prendre de telles mesures ? Documentez- nous !!

Quelles études scientifiques concernant les coiffeurs nous donnent des chiffres probants qui justifieraient de telles mesures déconcertantes, inattendues et incompréhensibles et insupportables pour les métiers visés. Donnez-nous vos sources de publications scientifiques. Nous ne sommes pas idiots. Vous aimez les chiffres et les courbes.

Je pense que vous ne vivez pas suffisamment sur le terrain

L’ horeca est fermé depuis des mois. Nous ne pouvons pas les soupçonner de nous contaminer puisque ils sont fermés depuis presque 10 mois. Donnez-nous des chiffres et courbes . Puisque vous les aimez. Nous ne sommes pas idiots Nous avons étudié et nous pouvons comprendre la littérature scientifique. Donnez-nous les références sur lesquelles vous vous basez pour prendre de telles décisions qui anéantissent la vie de beaucoup de nous, belges parfois désespérés… et qui parfois décident de ne plus vivre. Je pense que vous ne vivez pas suffisamment sur le terrain.

Vos décisions nous infantilisent. Comme si nous ne pouvions pas comprendre que si nous étions susceptibles de mettre en péril un de nos proches , nous ne le comprendrions pas. Personnellement, je suis révoltée. Et comme personne ressource dans le monde de l’enseignement, dans le monde universitaire et dans l’enseignement supérieur des HE qui privilégie la pensée dialectique , la réflexion intelligente, je ne peux adhérer à de telles mesures si elles ne sont pas étayées par des travaux scientifiques validés par la communauté scientifique qui apparemment, à l’heure d’aujourd’hui, ne requièrent pas l’unanimité. C’est ce qui inquiète et décrédibilise vos décisions.

J’ose partager mon malaise sur les réseaux sociaux… prise de risque bien évidemment. J’opte pour un monde meilleur mais la transparence nous aidera à mieux mesurer les enjeux de cette crise. Nous sommes tous intelligents.

  • Publié initialement sur les réseaux, relayé ici avec l’autorisation de l’auteure. 

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