Ce qu’il faut retenir de l’interview de l’eurodéputée Michèle Rivasi

  1. Les contrats passés entre les entreprises pharmaceutiques et la Commission européenne sont, pour le moins qu’on puisse dire, difficiles d’accès :
  • Il a fallu à l’eurodéputée interpeller la Commission pendant des mois avant d’obtenir une réponse.
  • Les dossiers ne sont consultables que dans une salle de lecture, pas de photocopies, pas d’avis extérieur autorisé, 45 minutes de consultation.
  • Les eurodéputés chargés du contrôle budgétaire sont écartés de la question.
  1. L’opacité règne :
  • Le prix des vaccins, le lieu de leur production, le calendrier de livraison, le montant accordé aux entreprises pharmaceutiques (ici, l’entreprise CureVac) sont barrés dans les contrats. Pfizer, prêt à publier ses contrats, annonce d’ores et déjà que les questions du prix des vaccins et des sommes versées resteront confidentielles.
  • Deux pages biffées sur la question de la responsabilité en cas de problèmes liés au vaccin.
  • Les commissaires européens attendent le bon vouloir des groupes pharmaceutiques concernés pour rendre publics les contrats. Les députés européens, pourtant sollicités pour voter les mesures d’urgence, n’ont accès à aucune information.
  • Les gouvernements des pays membres sont en possession des contrats mais ne les rendent pas publics.
  1. À qui profite le crime :
  • La responsabilité concernant les effets secondaires n’incombera pas aux groupes pharmaceutiques. 
  • Il sont exemptés d’études de précaution pour les risques, par exemple, environnementaux. Les procédures sont accélérées, la prudence aux oubliettes.
  • En ne publiant aucune données sur les prix, ils peuvent jouer des rivalités géopolitiques pour en tirer plus de bénéfices.
  • La recherche publique est abandonnée. Tous les subsides et les droits de propriété intellectuels sont accordés aux entreprises, sur une question de santé PUBLIQUE. 

Pour information, les vaccins à ARNm nous viennent de la recherche publique.

  • Ce sont les industriels qui mènent les négociations. L’Europe ici est soumise aux multinationales. Les pressions sont énormes, les chantages aussi, et se font impunément.
  1. Des intérêts politiques plutôt que sanitaires ?
  • En surfant sur la peur, le caractère inédit de la maladie et ses risques, en présentant le vaccin comme la panacée, les puissances s’arrachent maintenant la première place de “sauveur de l’humanité” sur la scène internationale.
  • Les pays en voie de développement seront mis au ban de la vaccination. L’Afrique du Sud et l’Inde ont demandé une dérogation sur la propriété intellectuelle pour leur permettre de produire ces vaccins, ce qui est totalement légal. La Commission européenne a été contre, défendant les intérêts des laboratoires : concurrence indienne signifie baisse des prix… pas très avantageux pour le Big pharma !
  1. Comme un air de déjà vu :
  • La Médiatrice et, si besoin, la Cour de justice de l’UE, vont être saisies sur ces questions. C’est ce qui avait permis de régler l’affaire glyphosate, où la commission se tenait du côté des industriels…
  1. Le vaccin, dans tout ça ?
  • Il faut en moyenne 10 ans pour mener à terme la création d’un vaccin. La commission l’admet, tout en stipulant que l’urgence actuelle ne s’accommode pas de tels délais.
  • Même vacciné, il faudra conserver les mesures, dans le sens où la question de la contagion, entre autres, n’est pas résolue.
  • On ne connaît pas la durée de vie des anticorps ; peut-être va-t-il falloir se faire vacciner tous les ans.
  • Nouveaux variants, nouveaux vaccins ?
  • Oubli total des questions de traitement ou de prévention de la maladie.
  • Les risques sont réels et multiples, mais l’urgence ne permet pas leur prise en compte. La Norvège, autopsies à l’appui (et c’est bien la seule à en mener), déplore officiellement des morts dus au vaccin.
  • Les tests des entreprises pharmaceutiques n’ont, en grande majorité, pas été réalisés sur des personnes à risque. Pourtant, ce sont les premiers à se faire vacciner. Des cobayes, dont la mort ne sera pas remarquée ?
  • Tous les vaccins sont basés sur la même protéine (spike) ; une mutation de celle-ci et ils sont tous remis en question.
  • La technologie utilisée est récente et comporte encore de nombreuses zones d’ombre.
  • Le mensonge du vaccin gratuit : il sera peut-être fait gratuitement au moment de l’injection, mais il est, en amont, payé par l’argent des contribuables.
  • La vaccination, comme tout autre sujet, pose des questions. Cependant, et cela est bien antérieur à la crise covid, les doutes envers ces vaccins sont inacceptables dans la plupart des débats.
  1. Et le passeport vaccinal ?
  • Discriminatoire pour les personnes fragiles qu’on ne peut, de toute façon, pas vacciner.
  • Discriminatoire pour les pays en voie de développement qui ne pourront pas se le payer.
  • Une baguette magique pour repartir en voyage ? Une illusion de plus.
  • Problème éthique sur la question de la protection des données et de la liberté, ainsi que sur les éventuelles inégalités, le principe de précaution, etc.
  • “Sans certitudes, pas de passeport vaccinal”. Le scepticisme est présent chez les décideurs aussi. Mais face à la pression et à la peur, difficile de douter calmement.
  1. La santé publique colonisée par les groupes privés :
  • Les sphères politiques, les organes exécutifs… gangrenés par des membres ou des personnes liées aux grands groupes pharmaceutiques.
  • COVAX : un outil téléguidé par des groupes privés.
  • Les négociateurs nommés par l’UE pour les contrats d’achat de vaccins sont inconnus du Parlement européen ou du public. Le seul connu est lié à l’industrie pharmaceutique. D’autres le sont supposément.
  • La spéculation boursière autour des actions chez Moderna, Pfizer, a permis à plus d’un de s’enrichir.
  • Les lobbies sont trop puissants. Les politiques sont trop souvent complices, permissifs, obéissants.

Le souhait de Michèle Rivasi

Un pouvoir politique et des institutions transparentes, qui défendent les intérêts des citoyens. Des citoyens eux-mêmes formés et informés, capables d’interpeller leurs décideurs et de saisir des contre-pouvoirs efficaces.

Une société solidaire, et égalitaire.

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