LES MYSTÈRES DE LA GAUCHE, JEAN-CLAUDE MICHÉA, ÉDITIONS CLIMATS/ FLAMMARION, 2013

A la demande de Paul Ariès, rédacteur en chef de la revue Les z’indignés, l’auteur répond à une lettre de Florian Gulli, philosophe et militant communiste, qui demande à Michéa d’expliquer son refus d’appeler «gauche» ou «de gauche» la critique du 

libéralisme. La réponse que Michéa propose dans la revue constitue la base de ce nouveau livre qui est complété d’une centaine s de pages de «scolies», caractéristiques de la méthode et de la pensée de ce professeur montpelliérain. J.C. Michéa développe ce qu’il avait marqué avec force dans son ouvrage précédent (Le complexe d’Orphée: La gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès, éditions Climats/Flammarion, 2013), propose des pistes complémentaires sur ce qui pourrait faire une société décente, et sur des manières politiques de sortir du capitalisme qu’il juge total. Le cœur de la critique porte sur l’incapacité de la gauche à percevoir la reconstruction historique et politique de la « gauche » comme catégorie politique (Marx ne s’est jamais dit de gauche), dès lors à en saisir la nature libérale actuelle, et par conséquent sur l’incapacité de cette tendance à proposer des voies philosophiques et politiques concrètes de sortie du capitalisme qui articule avec une violente cohérence le libéralisme économique, politique et culturel. La gauche, stade suprême du capitalisme? Une lecture parfois ardue, qui appelle des développements sur la manière de concevoir philosophiquement une société décente, mais une lecture très stimulante et incontournable pour qui veut penser la sortie du productivisme, et agir. 

Les mystères de la gauche. De l’idéal des lumières
au triomphe du capitalisme absolu
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Jean-Claude Michéa, éditions Climats/Flammarion, 2013 

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