Par Ido Dijkstra, De Andere Krant, article original: L’avocat Peter Stassen lance un appel moral au juge, sans Arno van Kessel
Cette affaire est d’une importance cruciale, pourtant — ou évidemment… — vous en entendrez peu parler dans les médias dominants. Suite d’une saga que nous relatent nos collègues de De Andere Krant, où pas moins que l’État des Pays-Bas, l’ancien premier ministre Mark Rutte, le directeur de Pfizer Albert Bourla et le milliardaire Bill Gates, sont poursuivis. Un procès où se dévoileront peut-être, si la justice fait son travail, les coulisses du « plus grand génocide contre l’humanité qui soit ».

Le tribunal doit maintenant montrer sa valeur
Quatre semaines après l’arrestation choquante de l’avocat Arno van Kessel, son associé Peter Stassen a repris à lui seul le méga-procès contre l’État néerlandais, l’ancien premier ministre Mark Rutte, le directeur de Pfizer Albert Bourla et le milliardaire Bill Gates au tribunal de première instance de Leeuwarden le mercredi 9 juillet. Des centaines de sympathisants, dont l’épouse de M. Van Kessel, lui ont ensuite réservé un accueil digne d’un héros. Dans la salle d’audience, M. Stassen a lancé un appel moral au juge : « Veillez à ce qu’il n’y ait pas de sang sur vos mains ».
« Nous devons faire quelque chose, cela ne peut pas se reproduire comme ça », a crié un policier à son collègue à l’entrée du tribunal de Leeuwarden. Plusieurs agents viennent de barricader l’entrée principale du bâtiment sur la Zaailand, la grand place du marché de la capitale frisonne. Une centaine de personnes viennent de franchir le portique de détection avec autorisation, mais que faire d’au moins autant de personnes encore à l’extérieur ?
Dans la cour du palais de justice de la capitale de la Frise, les retardataires qui n’ont pas été autorisés à entrer dans la salle scandent « libérez Arno van Kessel, libérez Arno van Kessel! ». Les spectateurs de passage n’ont souvent aucune idée de ce dont il s’agit, mais tout le monde s’empresse de leur dire qu’un avocat courageux s’est lancé à l’assaut d’une élite criminelle de la gouvernance et qu’il s’agit d’une question d’importance pour tous les habitants de la Terre. Dans cette optique, il est assez étrange que le tribunal de première instance des Pays-Bas du Nord, à Leeuwarden, semble avoir considérablement sous-estimé l’intérêt du public.
Toute la consternation qui a précédé le procès a fait que celui-ci a commencé quinze minutes plus tard. Le grand absent dans la salle d’audience est Arno van Kessel, l’un des avocats des plaignants, qui a été tiré de son lit exactement quatre semaines plus tôt par une équipe d’intervention spéciale et qui est depuis détenu par le procureur dans la prison ultra-sécurisée de Vught, sur la base de vagues soupçons. Son épouse Helena, présente lors de l’affaire à Leeuwarden, n’a pas échangé un mot en direct avec son mari depuis quatre semaines.
Les plaignants et les défenseurs n’en parlent plus. En effet, la salle d’audience est entièrement consacrée à l’affaire, l’avocat Peter Stassen s’exprimant notamment au nom de sept victimes de la corona-vaccination, dont l’une est décédée l’année dernière. Le reste de la longue table d’avocats semi-circulaire est occupé par huit avocats des accusés, presque tous employés par le cabinet d’avocats de La Haye Pels Rijcken, également connu sous le nom d’avocat du pays.
M. Stassen commence l’audience de manière frappante en s’adressant d’emblée au juge au sujet de la modification de la directive sur la presse (voir encadré). Il commence ensuite sa plaidoirie officielle de manière tout aussi remarquable, en citant un verset de la Bible : « Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8, verset 32). Il s’agit de trouver la vérité, affirme Stassen, et ce mercredi, le juge, Mme Werkema, doit déterminer si l’ancienne haute fonctionnaire américaine Catherine Austin Fitts, l’ancien vice-président de Pfizer Mike Yeadon, l’ancienne directrice de l’exploitation agricole Sasha Latypova, la chercheuse Katherine Watt et le psychothérapeute Joseph Sansone sont des témoins valables dans ce procès.
M. Stassen estime que ces experts devraient être entendus sous serment, mais les accusés s’y refusent péremptoirement, au grand désarroi du Brabançon du Nord. « Si mes clients ne sont pas autorisés à utiliser ces éléments lors des audiences préliminaires, c’est que ce tribunal ne veut pas connaître la vérité et ne veut certainement pas la divulguer. C’est aussi pour cette raison qu’il ne peut y avoir qu’une seule bonne décision sur cette demande ».
Il est remarquable que les avocats des défenseurs tels qu’Agnes Kant, Diederik Gommers, Jaap van Dissel, Sigrid Kaag et Hugo de Jonge n’apportent pas grand-chose oralement. Ils se réfèrent surtout à ce qui est déjà sur papier : ils ne considèrent pas les personnes présentées par Stassen comme de bons témoins-experts. L’avocate de l’État néerlandais a voulu clarifier la situation : « Les experts proposés par les plaignants ne sont pas des experts et certainement pas des experts indépendants. De nombreuses questions qu’ils posent ne sont pas factuelles et ne sont pas pertinentes ». Elle déclare également, alors que trois victimes du vaccin corona sont assises à côté de Stassen, que les vaccins corona se sont révélés « sûrs et efficaces » parce que, justifie-t-elle, il s’agit du « consensus scientifique général ». L’auditoire est consterné par la minceur de l’argument. Quelques instants plus tard, Stassen s’empare de la question. « « Consensus scientifique » ? Qu’est-ce que c’est ? Le consensus scientifique est en soi une expression monstrueuse. Il n’est pas vrai que si la majorité dit que A est vrai, A est également vrai par définition. Après tout, la science n’est pas une démocratie. Je peux facilement citer cinq noms éminents qui tirent une conclusion différente. La question est donc celle de la qualité de la justification de l’affaire. C’est ce que les accusés ne veulent pas faire, il s’avère que c’est le cas ».
Enfin, Stassen a impressionné, en particulier ses partisans, avec une plaidoirie enflammée. Il a accusé l’avocat de la partie adverse de n’utiliser que de « faux arguments ad hominem pour saper l’expertise de ses témoins ». L’avocat d’Eindhoven a qualifié les programmes de corona-vaccination de « plus grand génocide contre l’humanité qui soit, un crime sans précédent impliquant la coercition, la tromperie et même le meurtre » et a lancé un appel moral au juge: « Si vous, en tant que juge, rejetez notre demande d’entendre ces témoins, ce que je ne pense pas que vous ferez, alors le sang qui est déjà sur les mains des accusés sera bientôt sur les vôtres aussi. Cette affaire devrait devenir un débat public qui ne peut être réglé que devant un tribunal. En effet, la politique a déjà prouvé qu’elle ne le pouvait pas. Le tribunal doit maintenant montrer ce qu’il vaut. Je vous souhaite beaucoup de sagesse dans votre décision ».
Ensuite, Stassen, visiblement ému, a été accueilli par des centaines de sympathisants, dont l’épouse de Van Kessel, sous un tonnerre d’applaudissements et le slogan « Peter, merci ».
Après avoir entendu les parties, le juge a indiqué qu’il prendrait environ six semaines pour rendre sa décision.
Stassen s’adresse également au juge au sujet de la directive sur la presse : « Vous êtes le patron au tribunal ». La nouvelle directive sur la presse introduite par le pouvoir judiciaire à partir du 1er juin 2025, qui a pour effet de restreindre la liberté du journalisme, porte atteinte à la liberté constitutionnelle de la presse et encourage la censure. C’est ce qui est ressorti du procès qui s’est tenu mercredi dernier. Par exemple, Markus Kamphuis, photographe de De Andere Krant, en possession d’une carte de presse de la police, n’a pas été autorisé à prendre des photos, alors que le règlement stipule le contraire. Le journaliste Ido Dijkstra, qui n’est pas en possession d’une carte de presse NVJ, a bénéficié d’une indulgence ponctuelle de la part du tribunal de Leeuwarden en tant que journaliste de la presse écrite. La chroniqueuse judiciaire Djamila Le Pair voulait filmer l’affaire dans son intégralité, mais elle n’a pas été prévenue. C’était une épine dans le pied de Peter Stassen. Il a dit à la juge qu’elle n’avait pas à se conformer à ces règles, « parce qu’il n’y a qu’un seul responsable dans la salle d’audience, et c’est vous. Dans un État de droit, tout le monde devrait pouvoir faire des reportages de la même manière. La censure ne devrait avoir aucune chance. L’État de droit est compromis lorsque les journalistes ne peuvent pas faire leur travail correctement. Si les journalistes paient en échange d’un bout de plastique (comme le fait d’avoir certaines cartes de presse) et s’engagent ensuite à respecter toutes sortes de règles, cela n’a rien à voir avec la liberté de la presse. A mon avis, c’est vous qui décidez si la censure est autorisée dans cette salle, et non une quelconque directive de presse ». La juge a déclaré qu’elle voyait « l’importance générale de l’affaire », mais n’a pas développé le contenu de l’argumentation de M. Stassen. Elle a fait savoir qu’un enregistrement audio serait réalisé, mais suite à une objection de l’un des avocats de la défense, ce qu’il adviendra de cet enregistrement est resté dans l’air. |