2019: TOURNER LE DOS AUX MÉDIAS DOMINANTS, SE FÉDÉRER.

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Si cette nouvelle année verra sans doute le vote de nouvelles lois qui permettront de venir nous chercher encore plus facilement chez nous pour incitation à l’insurrection à cause de certains propos que nous aurons osés, enfin libérés du fardeau de la peur , ce n’est pas grave, nous continuerons à les dire. Qu’ils viennent, leur répression aura d’autant moins d’impact que nous serons nombreux.

« Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leur chaîne », n’est-ce pas? Les médias libres seront indispensables à cette bougeotte, pièces de l’engrenage révolutionnaire, outils de conjonction entre la conscience et l’action. Le soulèvement populaire français (qu’on attend en Belgique) est une terrible occasion de saisir l’importance fondamentale de la presse libre dans le changement social véritable, le contraste entre la réalité et les reportages des BFMTV, France 2 ou TF1 en France, des  RTL-TVi ou des RTBF en Belgique, soulignant par lui-même le rôle conformiste et anti-subversif de médias au service du maintien de l’ordre et donc du pouvoir. Notre dernier article « Flagrant délit de censure à La Libre », tiré du journal Kairos de septembre, offrant la plus belle expression du rôle des médias: surtout ne pas désigner d’ennemis et risquer de provoquer la révolte!

En Belgique, Kairos demeure le seul journal qui tient une ligne éditoriale antiproductiviste, radicale, d’écologie sociale, prenant à la fois en compte les combats traditionnels de la gauche mais soulignant aussi leurs contradictions parfois profondes: la redistribution des richesses ne peut se faire sans penser la réduction de la production et de la consommation; le « pouvoir d’achat » est un slogan démobilisateur qui ne tient pas compte de la destruction sociale et écologique sur lequel repose ce « pouvoir »; les énergies renouvelables ne remplaceront pas le pétrole, rengaine chimérique qui postpose toujours le véritable changement; le libéralisme produit ses effets autant dans les domaines économique que culturel et défendre les seconds sans voir qu’ils ont les mêmes habits que les premiers est une ineptie et un puissant artifice. Au fond, il s’agit d’enfin décider de ce que le peuple veut et de ne plus fonder nos besoins sur ceux dictés par l’industrie de la publicité.

Nous aimons la vie, mais nous souffrons de ces êtres arrachés à l’existence en raison de nos modes de vie, que ce soit pour la défense des emplois de la FN de Herstal ou des divers gadgets emplis de terres rares que notre « pouvoir d’achat » nous permettra de nous payer ; nous apprécions plus que tout la nature, car nous ne sommes rien sans elle, et nous souffrons quand un arbre tombe pour un projet immobilier absurde ou un meuble d’Ikea. Cette souffrance, elle est inscrite dans les échanges marchands, dans les smartphones, tablettes, objets connectés, etc. Il ne s’agit pas de culpabiliser, mais uniquement de dire, et de reconnaître que nous ne pouvons plus faire comme ça. Si la culpabilité s’ensuit, ce n’est qu’un effet qu’on peut dépasser.

2019 sera notamment une année fondamentale pour s’opposer à la 5G, aux compteurs communicants et à toutes ces crasses que le pouvoir technocratique veut nous imposer. À ce titre, nous avons demandé une interview avec la ministre Fremault à propos de la technologie 5G. Nous voulons par là prouver que nous ne devons rien attendre de ces serviteurs politiques zélés du capital. Après plus de 8 mails, le cabinet de la ministre vient d’accepter que nous posions nos questions par mail. Nous ne voulons pas et demandons un entretien filmé.

L’information libre sera essentielle. Il faudra relier la lutte des classes, le combat des gilets jaunes, à l’antiproductivisme. L’un n’ira pas sans l’autre.

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