Est-ce que la grande muette part en sucette ?

En 2016, la Dernière Heure publiait les résultats de sondage selon lequel 81 % des Belges faisaient confiance dans leur armée. Il s’agissait de l’institution publique avec le plus gros capital-confiance. Après un été haut en couleur, il n’est pas certain que nos militaires emportent encore un score pareil(1).


Qu’est ce qui explique cette situation?

1) L’affaire Jurgen Conings


Que dire de cette affaire, si ce n’est qu’elle laisse un goût amer en bouche. En effet, on y retrouve un nombre considérable d’incidents et d’incongruités qui laisse songeur. Officiellement, un membre de nos forces armées envoie deux lettres de menace à l’encontre d’une dizaine de personnes (l’une à la police et l’autre à sa petite amie). Ces personnes sont, d’après les médias, le virologue Marc Van Ranst, la ministre de la défense Ludivine Dedonder, des supérieurs hiérarchiques de Conings ainsi que l’avocat de son ex-épouse. Dans ses courriers, il s’en prend aussi aux mosquées(2). Il disparaît dans la nature avec quatre lance-roquettes antichar LAW et des armes de petits calibres. 

Lance roquette de type LAW

Le problème est qu’il est fiché pour appartenance à l’extrême droite nationaliste flamande par la Sûreté de l’État depuis 6 ans, et comme potentiellement violent. De nombreuses alertes ne semblent pas avoir eu d’incidences sur la carrière de Conings(3). Il est même en mesure de se procurer sans le moindre contrôle les fameux lance-roquettes alors que sa fonction d’instructeur des troupes partant à l’étranger ne requière par d’utiliser ce type d’arme.

Bref, on peut se demander si le SGRS, le service de renseignement de l’armée, n’a pas fait preuve de complaisance à l’égard de Conings en le laissant avoir accès à des armes lourdes dans des fonctions parfois importantes (il a été, par exemple, MP en charge de la protection du Parlement et des représentants de la Nation.)


La réaction de l’armée semble ensuite totalement disproportionnée. Quand l’alerte est donnée, tous les excès sont autorisés : Les forces de l’ordre ne doivent plus respecter les règles relatives à la légitime défense. Plusieurs journaux font état de consignes de tir visant à tuer sans sommation et à vue(4). On fait appel à des renforts allemands, hollandais et luxembourgeois qui n’ont aucune compétence de police sur le territoire belge. Et l’armée belge va faire une gabegie de moyens lourds avec des hélicoptères (dont un NH-90) et des véhicules blindés. La facture officielle sera de 867.000 euros(5). Tout cela pour découvrir que Conings se serait suicidé dans les jours qui suivent le début des recherches alors que son corps n’est découvert que 35 jours après(6).


La découverte du corps met également mal à l’aise. Elle est faite par un bourgmestre libéral (Open VLD), proche du gouvernement, et un chasseur, dans une zone réputée inaccessible mais proche d’un chemin cycliste. Cette zone est « juste » à l’extérieur du périmètre de recherche de l’armée… Elle est invisible à cause des fougères. Alors que celles-ci sont minuscules au début de la chasse à l’homme.


Pire, de nombreux médias font état d’une fusillade inexpliquée au début des recherches(7). Si l’on rajoute à cela que la famille n’a pas le droit de voir le corps et qu’elle ne peut faire pratiquer une autopsie… La cerise sur le gâteau est probablement le constat du chasseur qui doute très fortement de l’hypothèse d’un suicide compte tenu de ce qu’il a vu (position du corps, blessures etc…).


Comment s’étonner alors qu’un véritable culte naisse sur les lieux de la découverte du corps de Conings(8)? On aurait voulu créer un héros pour la cause nationaliste flamande, impossible de faire mieux…

2) Les inondations de juillet 2021


Les 13, 14 et 15 juillet des inondations catastrophiques frappent principalement la Wallonie et font une quarantaine de morts. L’armée, dont une des premières missions est l’aide à la nation, va intervenir très tardivement pour secourir la population(9). Cédric Halin, le bourgmestre de Olne, vient encore de le confirmer : « Je n’en veux pas personnellement aux militaires mais on n’a vu aucun matériel sur le terrain avant une bonne dizaine de jours ».

Une étude poussée pourrait essayer de comprendre ce retard, en particulier pour une série d’unités bien placées comme le 12ème de ligne de Spa ou le 4ème Génie d’Amay. Cependant, nous avons décidé d’essayer de comprendre ce retard par rapport à l’intervention des hélicoptères NH-90 de la Composante Air. En effet, il s’agit d’appareils ultra-modernes réputés très efficaces dans ce genre de situation.


En particulier, la version NH-90 NFH en service dans la 40e Escadrille Search and Rescue basée à Coxyde dont le travail normal est le sauvetage en mer par tous les temps.

Les caractéristiques du NH-90 sont claires à ce sujet : « cet appareil possède une grande manœuvrabilité et agilité qui lui permettent d’assurer des missions de jour comme de nuit dans de très mauvaises conditions météo. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/NHindustries_NH90)

La Belgique possède 4 exemplaires TTH basés à Beauvechain et 4 exemplaires NFH basé à Coxyde. En fait, les exemplaires TTH sont déjà très utiles car ils doivent pouvoir infiltrer des commandos derrière les lignes ennemies, donc a fortiori, ils sont capables de récupérer des victimes d’inondation dans la vallée de la Vesdre…

Ces petits bijoux ont un coût plus élevé à l’utilisation qu’un F‑16. Ils sont même les appareils volants les plus chers de la Défense. (15.000 euros/heures de vol.) Que font nos NH-90 pendant les inondations ? Pour rappel, elles commencent le 13 juillet. Un article publié par l’Avenir.net le 16 juillet 2021 (Intempéries : un premier hélicoptère de la Défense engagé, hier « le temps était trop mauvais pour intervenir »), nous donne quelques réponses : « Un hélicoptère NH90 de la Défense a décollé vendredi matin de Bierset (Liège) pour participer aux missions de sauvetage et d’évacuation dans les zones inondées où des personnes attendent encore les secours ». Kurt Verwilligen, porte-parole de la composante aérienne, l’a indiqué en matinée sur Radio 1 (VRT). La Défense le communique également via son site vendredi matin: l’hélicoptère est venu en aide à des personnes bloquées sur un toit à Pepinster (province de Liège).


Jeudi, les hélicoptères n’avaient pas pu être utilisés à cause des conditions météorologiques. Ce qu’avait confirmé la Défense jeudi soir dans son état des lieux de l’aide engagée. « Plusieurs hélicoptères de la Défense sont en stand-by pour des missions de sauvetage et d’évacuation dans la province de Liège, dont un hélicoptère de sauvetage NH90 NFH de la 40e Escadrille Search and Rescue de la base de Coxyde. Il est stationné avec son équipage à l’aéroport de Liège depuis jeudi matin », indiquait alors l’armée. C’est cet hélicoptère qui a finalement effectué sa première mission vendredi matin. Il y a aussi un hélicoptère de sauvetage de la protection civile française qui avait rejoint Liège jeudi. La météo limitait jeudi la visibilité, ce qui rendait dangereux de faire décoller les appareils. « Les lignes à haute tension sont indiquées sur les cartes mais pas, par exemple les grues de chantier, a expliqué le porte-parole vendredi. D’autres hélicoptères pourraient encore être engagés vendredi. Les militaires sont aussi à pied d’œuvre avec du personnel en nombre, des camions, des bateaux (dont plusieurs ont dû rentrer à la caserne jeudi car ils n’étaient pas assez puissants face au courant), des sacs de sable. La Belgique a fait appel au mécanisme européen de protection civile, ce qui lui permet de recevoir les offres d’aide d’autres pays. C’est dans ce cadre que la France a par exemple envoyé une équipe de dizaines de sapeurs-sauveteurs, et un hélicoptère de sauvetage ».


A partir de cet article, on peut se poser quelques questions :

  • Que font les 7 autres NH-90 de la Défense pendant ce temps et pourquoi ne sont-ils pas utilisés ?
  • Pourquoi leur faut-il trois jours pour être déployés ?
  • Pourquoi un hélicoptère français rejoint Bierset sans encombre mais ils ne savent pas rejoindre la vallée de la Vesdre ?
  • Pourquoi parler d’obstacles comme les grues de chantier par rapport à des NH-90 dont les équipages sont habitués et équipés pour travailler au milieu des éoliennes de la Mer du Nord et au-dessus des mats des bateaux en détresse, par tous les temps ?

Le sommet est atteint avec un article de la DH du 05.08.2021 dont le titre est :

« Les NH-90 de Beauvechain ont rempli leur mission : une vingtaine de véhicules extraits des eaux en région liégeoise ».

On aurait préféré qu’ils soient présents dans les heures suivant la catastrophe et qu’ils ramènent des gens avant qu’ils se noient…

3) L’Afghanistan


Deux axes posent problèmes :

  • Le coût de vingt ans d’opération: l’armée n’est pas responsable des missions qui lui sont confiées mais bien les politiques… C’est évident. Néanmoins, il faut se poser la question du coût de cette opération. Probablement la plus longue de l’histoire militaire belge à l’exclusion de la garde du secteur belge en Allemagne pendant la guerre froide. Si l’utilité de cette dernière n’est pas largement contestée, il est clair que l’aventure afghane ne semble avoir servi à rien compte tenu de la victoire totale des Talibans. Le patron de la Défense, l’amirale Michel Hofman, se félicite qu’il n’y ait pas eu de décès dans le contingent belge engagé en Afghanistan. Mais il reconnaît que le coût total du déploiement tourne autour de 400 à 500 millions d’euros(10). Inutile de dire qu’après la crise du Covid et les inondations de cet été, on aurait bien investi cet argent ailleurs… 
  • Le pont aérien et les 2.500 Afghans « rapatriés » en Belgique: moralement, il fallait protéger les collaborateurs de l’armée belge en leur permettant de quitter l’Afghanistan. Néanmoins, faire rentrer 2.500 Afghans sur le territoire belge constitue un risque important pour la population belge. En particulier, lorsqu’on voit comment le SGRS a géré l’affaire Jürgen Conings. Sachant également que les services français ont détecté des infiltrations dans la masse de réfugiés afghans amenés en France par le pont aérien(11).

4) D’importantes manœuvres en Ardennes au mois d’octobre


L’état-major a planifié d’importantes manœuvres en Ardennes pour début octobre. C’est un peu comme si après avoir eu le feu dans votre maison, on s’apercevait que vous aviez gardé de l’eau pour votre piscine, alors que celle-ci aurait pu éteindre le sinistre. Cela signifie que l’armée n’a pas donné le maximum dans l’aide aux victimes des inondations. Elle a volontairement conservé des moyens humains importants (des « hommes-jours ») pour aller jouer cow-boy/indiens dans les forêts ardennaises. C’est proprement scandaleux.

Conclusion


Il y a donc des questions à se poser. Alors que l’armée belge, soutenue par des troupes étrangères, mettaient toute son énergie à traquer Jurgen Conings, dont les circonstances de la mort sont pour le moins étranges, elle ne mettra pas autant de zèle pour venir en aide aux sinistrés des inondations, peu de temps après. Rapatriée d’Afghanistan durant l’été, il est par ailleurs légitime de se demander à quoi tout cela a servi et, comme souvent, déplorer cet énorme gaspillage d’argent, argent qui serait bien utile ailleurs. 

Si l’armée belge a toujours été assez appréciée par le peuple belge, il ne faudrait pas que ses dirigeants changent cette situation. A moins que certains politiciens cherchent volontairement à casser ce lien qui lie notre armée avec le peuple. Comme ils ne sont plus à ça prêt…

Notes et références
  1. https://www.dhnet.be/actu/belgique/81-des-belges-font-confiance-a-leur-armee-5862c631cd70138bd4256f08)
  2. « Marc Van Ranst n’est pas la seule cible de Jürgen Conings… » dans Sudinfo du 31-05-2021
  3. « Jürgen Conings était dans le collimateur des services de renseignement depuis six ans. » information RTBF du 26.05.2021
  4. « Speciale eenheden hebben toestemming om Jürgen Conings te doden : « In de benen schieten, dat is iets voor de films. »» GVA, 20.05.2021
  5. « La ministre de la Défense annonce une refonte totale des services de renseignement militaires. » Le Soir du 05.07.2021
  6. « Affaire Jürgen Congings : son podomètre révèle un suicide « plus que probable » dans les premiers jours. » Le Soir, 24.082021
  7. « Chasse de Jurgen Conings : des coups de feu ont été entendus dans le parc national Hoge Kempen, les forces de l’ordre mobilisées en nombre. » Sudinfo, 20.05.2021
  8. « L’endroit où l’on a retrouvé Jürgen Conings est devenu un lieu de pélérinage… » 7SUR7, 06.09.2021
  9. « Visite du Roi aux sinistrés des inondations… » RTBF, 15.09.2021
  10. « L’armée boucle 19 d’opérations en Afghanistan. » Le Soir du 09.06.2021
  11. https://www.liberation.fr/societe/police-justice/liens-avec-les-talibans-des-rapatries-dafghanistan-scrutes-par-la-dgsi-20210826_VJV74WJOQ5APHLL5OD2C3BARDE/

Certificat Covid Safe Belge : Citation en référé contre l’Etat belge et la Commission Européenne.

Une ASBL médico-sociale introduit une citation en référé contre le Ministère de la Santé, l’AFMPS, la Commission Européenne et l’Ordre des Médecins. La plainte porte sur le non-respect par le nouveau Certificat Covid Safe belge lancé le 16 juin dernier de la Loi relative aux droits du patient de 2002.


Selon le Dr David Bouillon à la tête de l’asbl Lagardère et son conseil Me Philippe Vanlangendonck, l’Etat crée une série de discriminations. La plainte vise donc à dénoncer une propagande qui entraîne des mensonges, des erreurs médicales, de la désinformation et une procédure méprisant les notions médicales et scientifiques.
La citation sera entendue cette semaine par le Tribunal des Référés de Bruxelles.


Le Docteur David Bouillon estime que seule une action judiciaire est nécessaire pour que l’intérêt des patients soit respecté par les autorités en charge de la gestion de la crise sanitaire.

VOUS AVEZ BIEN COMPRIS ?

Nous étions à la conférence de presse de ce 17 septembre. Nous y avons dépassé l’entendement. Plus aucun discours opposé n’est audible, donc plus aucun débat. Alors que le 1er Ministre joue un rôle de division de la population entre les vaccinés et les non-vaccinés, oublié leur « équipe de 11 millions de Belges »… il ne fallait y voir aucune ressemblance avec la réalité, dès lors que tout n’est que spectacle.

Lettre ouverte aux membres des conseils d’administration 
d’Attac-Liège et du Beau-Mur


Mesdames, Messieurs,

Le 24 juillet 2021, j’avais pris contact avec Attac-Liège pour organiser une conférence-débat « par le mpOC-Liège avec le soutien d’Attac » comme nous avons commencé à le faire régulièrement à partir de janvier 2014, Attac-Liège et le mpOC-Liège partageant un certain nombre de points d’intérêt. C’était aussi un échange de bons procédés, Attac-Liège s’occupant généralement de trouver une salle tout en faisant valoir ces conférences auprès de la Communauté française comme association reconnue d’éducation permanente (ce que le mpOC-Liège n’est pas). Quelques jours plus tard, l’annonce de la conférence du 25 août avec Michel Weber, « Covid-19(84) – La vérité politique du mensonge sanitaire » était diffusée sur le web(1) et elle aura lieu dans une des salles du Beau-Mur.

Le 24 août en début de soirée, la veille de la conférence, Attac-Liège me faisait savoir par courriel : « Le CA d’Attac s’est prononcé contre le soutien et la participation à la conférence de Michel Weber de demain ». Renseignements pris par téléphone, il s’avère aussi que l’accès à la salle nous (le mpOC-Liège) est retiré et que la décision est celle conjointe des conseils d’administration d’Attac-Liège et du Beau-Mur.

La surprise est totale, jamais je n’aurais cru une telle manœuvre de censure et de sabotage possible à l’égard du mpOC-Liège qui collabore avec Attac-Liège depuis près de 10 ans, sans parler de moi-même pour qui cela remonte à plus loin encore, avec la mise en place du collectif de résistance au traité de Lisbonne fin 2007. Je vous laisse imaginer la difficulté et le stress dans lesquels cette décision nous a mis. Que faire ? Annuler ou réorganiser le tout en le faisant dans un parc en plein air ou en trouvant une autre salle le jour même ? Finalement nous avons réussi à trouver une salle in extremis : merci, nous avons ainsi accueilli 120 personnes pour un exposé et un débat qui se sont déroulés dans la meilleure des ambiances (la conférence a été filmée, à voir ici : www.liege.mpoc.be/covid.htm#mw ).

Dans le courriel précité, une seule petite phrase pour expliquer cette décision qui n’en reste pas moins incompréhensible : « Les propos révisionnistes sur la comparaison du vaccin avec le zyklon B ayant été déterminant dans notre changement de position ».

Il est difficile de comprendre que des personnes qui nous connaissent de longue date aient pu penser ne fût-ce qu’une seule seconde que nous aurions pu tenir des « propos révisionnistes » ou soutenir quelqu’un qui les tiendrait. Cette allusion au Zyklon B est doublement absurde : d’une part, quand bien même Michel Weber aurait écrit, comme il me l’a été dit par téléphone, que la 3e dose de vaccin serait l’équivalent d’une injection de Zyklon B, ce ne serait jamais qu’une dose d’humour à la Hara Kiri, « journal bête et méchant », en n’oubliant pas cependant que les vaccins anti-covid sont toujours en phase d’expérimentation (2), que les essais cliniques de ces vaccins sont sous le contrôle exclusif de l’industrie pharmaceutique(3) et que donc nous participons ou assistons à une expérimentation de masse sous la vigilance certainement bienveillante de cette industrie. D’autre part, vérifiant le commentaire en question, force est de constater qu’il n’y est même pas question de vaccin ! (4)

Quel est le propos de Michel Weber (et le nôtre) ? Faire référence à une période historique – en l’occurrence le nazisme – pour proposer une interprétation de ce qui nous arrive depuis le début de l’année 2020. En quoi cela serait-il « extrémiste » ou « abject » (termes employés sur le site web d’Attac-Liège et par un « sonneur de tocsin », respectivement – voir ci-dessous) ? D’une part là réside la liberté d’expression et de recherche et, d’autre part, tirer des leçons de notre histoire est la moindre des choses que nous devons faire, même au risque de se tromper. Malheureusement, les événements se succèdent pour nous donner raison, comme l’interdiction faite en France aux soignants non vaccinés d’exercer, les appels explicites ou dissimulés (5) pour faire de même en Belgique et l’utilisation de plus en plus prégnante du pass sanitaire (« Covid Safe Ticket » et autres), qui font que nos gouvernements sont en train de créer une catégorie de citoyens qui ne pourront pas vivre comme les autres – les nouveaux parias. Ça ne vous évoque rien ?

liberté », la philosophe Nadia Lamm n’hésite pas à l’illustrer d’une photo de déportés lisant une inscription où l’observance des vertus du parfait déporté est présentée comme « le chemin vers la liberté » (l’inscription dit : « Il y a un chemin vers la Liberté. Ses étapes se nomment obéissance, assiduité, ordre, propreté, humilité, véracité, esprit de sacrifice et amour de la Patrie ! »)(6). Elle s’inquiète aussi de la posture de ceux qui critiquent à mots feutrés et sans grand risque la politique de nos gouvernements car « elle exclut par principe une intention de mal faire du gouvernement alors que des textes directeurs existent tels que l’Agenda 2030 sur le site du Forum économique mondial, le manifeste du président du Forum économique mondial, Klaus Schwab assisté de Thierry Malleret : “ Covid 19 : la grande réinitialisation” ; un projet du Sénat français – qui permettent de s’interroger sur le caractère bienveillant de l’intention qui préside aux actes du gouvernement. Sans oublier les livres de Jacques Attali qui annonce depuis longtemps l’entrée de l’Occident dans un Nouvel Ordre mondial, ordre marchand de fer sans contrepouvoir ». De même, Ariane Bilheran dans une brillante interview « Nommer le Mal » (Ariane Bilheran est normalienne, psychologue clinicienne, docteur en psychopathologie, chargée de cours à l’Université et l’auteure de nombreux essais)(7). Et encore, Vera Sharav, survivante de l’Holocauste : « Je dois dire que, depuis cette période de ma vie [période nazie], jusqu’à aujourd’hui, je ne me suis jamais sentie aussi anxieuse à l’idée qu’une situation politique soit générée par la peur des maladies infectieuses […] Lorsque les gouvernements s’en sortent avec des crimes, avec la suppression des droits de l’Homme, des droits constitutionnels, dans ce qu’ils considèrent comme une urgence, eh bien, les gouvernements vont simplement créer des urgences, déclarer l’urgence et supprimer les droits. C’est un parallèle majeur entre le régime nazi et aujourd’hui »(8).

Nous, au mpOC-Liège, nous sommes des décroissants et, comme chacun sait, le projet sociopolitique de la décroissance est un projet de gauche (9). Certes, mais pas de la gauche institutionnelle régulièrement au pouvoir, ni celle à laquelle vous contribuez aujourd’hui, une gauche frileuse, sectaire, sacralisant la « vie »(10) et hygiéniste à l’extrême, déroulant le tapis rouge à un pouvoir de plus en plus discrétionnaire et en même temps à l’extrême droite, par son aveuglement, l’abandon de la pensée critique et le refus du débat. Confirmation par un membre du CA d’Attac-Liège qui me recommande la lecture d’un article « sensé » commis par un certain Philippe Marlière qui, dans le titre, s’empresse d’utiliser un des derniers néologismes à la mode pour tout qui veut propager la doxa du pouvoir : « Gauche et pass sanitaire : les impasses d’un combat confusionniste »(11). « La gauche devrait militer en faveur de la vaccination » dit-il d’emblée, car « les avis scientifiques convergent sur la question : seule la vaccination de tout ou partie de la population française et mondiale permettra de vaincre la pandémie ». La « gauche » n’a‑t-elle pas mieux à faire que de s’occuper des vaccins en voulant nous priver d’une liberté supplémentaire, du droit naturel d’être seul juge de ce qui est bon pour notre santé ? Ne devrait-elle pas dans ce cas aussi militer pour interdire l’accès aux restaurants aux personnes en surpoids ou obèses au prétexte qu’elles sont majoritaires à occuper les lits de soins intensifs ? Et tant qu’à faire, punir d’une façon ou d’une autre les cohortes de ceux qui sont drogués au sucre, au tabac et à l’alcool au prétexte qu’ils grèvent lourdement le budget de la santé publique ? Quant aux avis scientifiques qui convergeraient, ce n’est apparent que pour ceux qui ne lisent ou n’écoutent que la RTBF et tous les autres médias mainstream : parmi de nombreux exemples, ce n’est pas l’avis d’un virologue liégeois bien connu, ancien recteur de l’Université de Liège, pour qui « Omettre de la pensée scientifique et populaire les risques associés à un traitement, comme ce fut le cas pour le vaccin contre la Dengue, est extrêmement risqué », « le risque à long terme des vaccins “à matériel génétique” (à ARNm et à adénovirus vecteur) est inconnu » et « le bien-fondé d’une vaccination réside dans une comparaison des risques connus de la maladie naturelle d’une part et de la vaccination d’autre part, de manière à établir une balance risques-bénéfices de la vaccination, propre à chaque individu [je souligne] »(12). Le risque à long terme des vaccins géniques contre le covid n’étant pas connu, il est alors impossible d’évaluer aujourd’hui la balance risque-bénéfice de cette vaccination qui ne relève donc que de l’expérimentation et disqualifie sa campagne mondiale. Quant aux risques à court terme, ils s’avèrent de plus en plus nombreux (décès inclus), dépassant de loin tout ce qu’on a vu pour les autres vaccinations (13), et de ce fait auraient dû avoir pour conséquence l’arrêt total de la campagne de vaccination contre le covid dès les premiers avertissements.

Il apparaît que vous avez subi des « pressions » de la part de « sonneurs de tocsin » comme ils se nomment eux-mêmes, pressions auxquelles vous n’avez pas pu ou voulu résister. Sur un réseau « social » que je ne nommerai pas, un conseiller communal de la ville de Liège à la tête d’un nanoparti de « gauche » et connu pour son opportunisme écrit : « On prend acte, avec horreur, que le Mouvement politique des objecteurs de croissance » [mpOC-Liège], a versé dans le confusionnisme le plus abject. Avec, comme cerise sur le gâteau, une comparaison entre les mesures sanitaires et le nazisme. Rien que ça […] A près avoir pas mal sonné le tocsin durant la journée […] Le Centre liégeois du Beau-mur, qui n’avait pas été informé du contenu de cette conférence confusionniste, a décidé ce soir de refuser de l’accueillir. Je m’en réjouis. No pasarán ! ». Les républicains et antifascistes morts à Madrid en 1936 doivent se retourner dans leur tombe ! Heureusement pour lui, jamais le moindre révolutionnaire d’opérette n’a été tué par le ridicule.

Toujours sur ce réseau « social », sur une page intitulée « Front AntiFasciste Liège 2.0 » (sic) : « Bien que l’auteur [Michel Weber] ne soit pas d’extrême droite, il livre de fausses informations (l’exact opposé de l’esprit critique), ses thèses participent d’une lecture complotiste de la séquence pandémique, et œuvrent – volontairement ou non – à une confusion idéologique, qui touche également une fraction de la gauche […] Après ces recherches, nous avons contacté, depuis plus d’une semaine maintenant, ATTAC Liège et le Centre liégeois du Beau Mur (tous deux signataires de l’appel du Front Antifasciste) afin de les mettre au courant ».

Personne ne devrait se laisser influencer par une argumentation aussi indigente qui renvoie toute forme de contestation à l’extrême droite ou à ces néologismes du pouvoir que sont complotisme et confusionnisme, et ainsi, en toute logique, faire leur lit.

Que vous ayez décidé de censurer et saboter cette conférence à la manière de n’importe quel pouvoir totalitaire est inacceptable et indigne de ceux que vous représentez. Aussi le conseil d’administration d’Attac-Liège prendra-t-il note de ma démission de membre.


Notes et références
  1. L’annonce est toujours visible dans les archives du site du mpOC-Liège : www.liege.mpoc.be/agenda-ancien.htm#25aout2021
  2. Pfizer/BioNTech : clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04368728 (fin de la phase 3 le 2 mai 2023). 
– Moderna : clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04470427 (fin le 27 octobre 2022). 
– AstraZeneca : clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04516746 (fin le 14 février 2023). 
– Janssen : clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04505722 (fin le 2 janvier 2023)
  3. Ce qu’en dit le Dr Michel de Lorgeril, chercheur au CNRS, dans son livre Les vaccins à l’ère de la covid-19, page 341 (il s’agit du vaccin Pfizer, mais le constat est le même pour les autres vaccins) : 
« Je note d’emblée que cet essai clinique est en fait une étude commerciale puisque la très grande majorité des investigateurs sont liés de près ou de loin aux industriels qui ont financé l’étude. 
De plus, l’étude est sous le contrôle total des industriels. Je copie un paragraphe de la page 2 de l’article [www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa2034577] : 
Pfizer était responsable de la conception et de la conduite de l’essai, de la collecte des données, de l’analyse des données, de l’interprétation des données et de la rédaction du manuscrit. BioNTech était le commanditaire de l’essai, a fabriqué le matériel d’essai clinique BNT162b2 et a contribué à l’interprétation des données ainsi qu’à la rédaction du manuscrit. 
Peut-on être plus explicite ? C’est une étude conduite par des employés des industriels impliqués. Aucune trace de la moindre indépendance ».
  4. Le commentaire de Michel Weber sur sa page Facebook, le 14 juillet 2021 : 
« Zyklon B et variant delta 
L’évolution de la crise de la C19 se poursuit sans accident de parcours. Afin de comprendre comment et pourquoi cela est possible, il peut suffire de se concentrer sur une seule proposition : la vérité du covidisme est le nazisme. 
Je ne vais pas reprendre la discussion que j’ai menée tambour battant ces derniers mois, ou citer le travail de Chapoutot. Souvenons-nous simplement que le noyau de l’idéologie nazie était un hygiénisme et un eugénisme : il fallait préserver, quoi qu’il en coûte, la pureté de la race de toutes les formes de contaminations (raciales, morales, culturelles…). 
Les Juifs étaient perçus comme de la vermine à éliminer. 
Le Zyklon B était un pesticide ; son usage tardif était donc aussi symbolique que pragmatique ». 
Vient ensuite une série de références bibliographiques.
  5. Par exemple, les récentes déclarations de Sophie Wilmès, Première ministre à la manœuvre lors des 6 premiers mois de la crise du covid, ensuite vice-première ministre et ministre des Affaires étrangères. Précédées en août de celles du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, tout à fait explicites elles.
  6. Nadia Lamm. Le chemin vers la liberté. www.liege.mpoc.be/doc/divers/covid-19/analyses/politiques/Nadia-Lamm_Le-chemin-vers-la-liberte_2021.pdf
  7. Ariane Bilheran. Nommer le mal. www.liege.mpoc.be/doc/divers/covid-19/analyses/politiques/Ariane-Bilheran_Nommer-le-Mal_1sept2021.pdf
  8. Vera Sharav. L’holocauste s’est produit car les gens ont détourné le regard ! www.liege.mpoc.be/doc/divers/covid-19/analyses/politiques/Vera-Sharav_L-holocauste-s-est-produit-car-les-gens-ont-detourne-le-regard_sept2021.pdf
  9. La décroissance comme projet politique de gauche . Conférence de la journée de réflexion sur l’objection de croissance, Bruxelles, le 21 février 2009, www.liege.mpoc.be/doc/ecologiepolitique/Latouche-Serge_La-decroissance-comme-projet-politique-de-gauche_AdOC-21fev09.pdf
  10. La vie « nue », biologique, c’est-à-dire juste le fait d’avoir le cœur qui bat et un corps fonctionnel, rien à avoir avec le « buen vivir » des Amérindiens qui inspire le mouvement de la décroissance ! Le « buen vivir » prime les relations avec les autres et la nature, l’être sur l’avoir.
  11. www.blogs.mediapart.fr/philippe-marliere/blog/200821/gauche-et-pass-sanitaire-les-impasses-d-un-combat-confusionniste . Philippe Marlière se recommandant au passage de Philippe Corcuff, l’auteur de « La Grande Confusion » (mars 2021), une brique de 670 pages encensée par Le Monde et les autres « grands » médias et très populaire auprès d’une certaine « gauche » qui ne voit pas la contradiction. Normal, dans son livre Philippe Corcuff absout ces médias de tout rôle dans cette « confusion ». Au contraire, il dénonce la critique des médias « manichéenne » et « complotiste » d’Acrimed (Observatoire des médias), de Noam Chomsky et d’autres (www.acrimed.org/Et-ma-lumiere-fut-par-Philippe-Corcuff). Voir aussi la réponse de Vincent Cheynet (du journal La Décroissance) à Philippe Corcuff, www.vincent.chey.net/reponse-a-philippe-corcuff.htm.
  12. www.liege.mpoc.be/covid.htm#vaccinenfants
  13. Le VAERS (Vaccine Adverse Event Reporting System) est le système étasunien qui permet d’enregistrer les événements indésirables liés aux vaccins. Il a été mis en place en 1990. Ces événements étant enregistrés sur base volontaire, tout le monde s’accorde pour dire que tous ne sont pas rapportés, loin de là même selon certaines études. 
Aux États-Unis, le nombre de morts rapportés au 30 juillet 2021 suite à l’injection des quatre vaccins géniques anti-covid est de 6183, alors que le total des décès associés à la vaccination depuis 1990 est de 10 672. Ces six mois de vaccination anti-covid représentent donc à eux seuls 58 % du total des morts rapportés sur 31 ans, c’est énorme. Le taux de létalité du vaccin anti-covid est d’environ 1 pour 27 000, environ 120 fois celui du vaccin antigrippe (un vaccin très utilisé aux États-Unis – 650 millions de doses sur les quatre dernières années). Ces données concordent avec celles de l’UE et de la Suisse. 
Ces décès semblant se répartir également selon les tranches d’âge, le constat pour les enfants (de 0 à 14 ans) est terrible, car, à ce jour, aucun enfant en bonne santé (c’est-à-dire sans comorbidité) n’est mort du covid. Pour les moins de 65 ans sans comorbidité, « le vaccin apparaît délétère » (www.reinfocovid.fr/science/benefice-risque-des-vaccins-covid-par-tranche-dage-donnees-du-1er-juillet-2021/). 
Par le passé, on a arrêté des vaccins pour beaucoup moins.

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